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Howto HAProxy

HAProxy est un puissant load balancer pour les protocoles TCP/HTTP/HTTPS. Il gère la répartition de charge et la tolérance de panne. Son principal auteur est Willy Tarreau, un développeur actif du noyau Linux. HAProxy est écrit en langage C, il est optimisé pour Linux, mais tourne également sous BSD. Des sites web importants l’utilisent comme Twitter, Github, Reddit, Airbnb, etc.

Installation

# apt install haproxy

$ /usr/sbin/haproxy -version
HA-Proxy version 2.2.9-2+deb11u5 2023/04/10 - https://haproxy.org/
Status: long-term supported branch - will stop receiving fixes around Q2 2025.
Known bugs: http://www.haproxy.org/bugs/bugs-2.2.9.html
Running on: Linux 5.10.0-20-amd64 #1 SMP Debian 5.10.158-2 (2022-12-13) x86_64

Configuration

La configuration se passe dans le fichier /etc/haproxy/haproxy.cfg :

global
      log 127.0.0.1 local5 debug
defaults
      mode     http
listen www
      bind *:80
      balance roundrobin
      option httpchk OPTIONS * HTTP/1.1\r\nHost:\ www.example.com
      server www00 192.0.2.1:80 maxconn 50 check inter 10s
      server www01 192.0.2.2:80 maxconn 50 check inter 10s

On note l’activation des logs en debug ce qui permet de voir toutes les requêtes. Attention, il faut donc que le démon syslog ait un paramétrage sur la facilité local5 (ou autre selon votre configuration). Pour rsyslog cela se fait ainsi dans rsyslog.conf :

local5.*  -/var/log/haproxy.log

Vérifier la validité de la configuration

On vérifie qu’il n’y a pas d’erreur de syntaxes :

haproxy -c -V -f /etc/haproxy/haproxy.cfg

Exemples de configuration basique

Voici quelques exemples inspirants :

# Empecher les requetes de type PROPFIND
acl ACL1 method PROPFIND
http-request deny if ACL1
# Envoi vers un backend en fonction du path
use_backend BACKEND1 if { path_beg /blog }

Configuration avancée

Exemple d’une configuration avec frontend/backend HTTP

global
    log /dev/log    local5
    log /dev/log    local5 notice
    chroot /var/lib/haproxy
    stats socket /run/haproxy/admin.sock mode 660 level admin
    stats timeout 30s
    user haproxy
    group haproxy
    daemon

defaults
    log     global
    mode    http
    option  httplog
    option  dontlognull
    timeout connect 5000
    timeout client  50000
    timeout server  50000
    errorfile 400 /etc/haproxy/errors/400.http
    errorfile 403 /etc/haproxy/errors/403.http
    errorfile 408 /etc/haproxy/errors/408.http
    errorfile 500 /etc/haproxy/errors/500.http
    errorfile 502 /etc/haproxy/errors/502.http
    errorfile 503 /etc/haproxy/errors/503.http
    errorfile 504 /etc/haproxy/errors/504.http
    default-server port 80 maxconn 250 on-error fail-check slowstart 60s inter 1m fastinter 5s downinter 10s weight 100


listen stats
    bind *:8080
    stats enable
    stats uri /
    stats show-legends
    stats show-node
    stats realm Auth\ required
    stats auth foo:bar
    stats admin if TRUE

frontend myfront
    option  forwardfor
    maxconn 800
    bind 0.0.0.0:80

    # Garde en mémoire et log l'en-tête de la requête
    capture request header Host len 32

    default_backend myback

backend myback
    balance roundrobin
    server web01 192.0.2.1:80 check observe layer4 weight 100
    server web02 192.0.2.2:80 check observe layer4 weight 100
    server web03 192.0.2.3:80 check observe layer4 weight 100

La visualisation des statistiques peut aussi se faire via la console :

hatop -s /run/haproxy/admin.sock

SSL

global
    # Default SSL material locations
    ca-base /etc/ssl/certs
    crt-base /etc/ssl/private

    # Default ciphers to use on SSL-enabled listening sockets.
    # For more information, see ciphers(1SSL). This list is from:
    #  https://hynek.me/articles/hardening-your-web-servers-ssl-ciphers/
    ssl-default-bind-ciphers ECDH+AESGCM:DH+AESGCM:ECDH+AES256:DH+AES256:ECDH+AES128:DH+AES:ECDH+3DES:DH+3DES:RSA+AESGCM:RSA+AES:RSA+3DES:!aNULL:!MD5:!DSS
    ssl-default-bind-options no-sslv3 no-tls-tickets
    ssl-default-server-ciphers ECDH+AESGCM:DH+AESGCM:ECDH+AES256:DH+AES256:ECDH+AES128:DH+AES:ECDH+3DES:DH+3DES:RSA+AESGCM:RSA+AES:RSA+3DES:!aNULL:!MD5:!DSS
    ssl-default-server-options no-sslv3 no-tls-tickets

Dans un frontend il faut ensuite faire un “binding” avec des arguments pour le SSL :

frontend fe_https
    bind 0.0.0.0:443 ssl crt /etc/ssl/haproxy/example_com.pem

    http-request set-header X-Forwarded-Proto https

    default_backend myback

Le fichier example_com.pem doit contenir le certificat ainsi que la clé privée et éventuellement des paramètres Diffie-Hellman (tout au format PEM).

Il est possible d’indiquer plusieurs fois crt /chemin/vers/fichier.pem pour avoir plusieurs certificats possibles. HAProxy utilisera alors le mécanisme de SNI. Si on indique plutôt un dossier (par exemple /etc/ssl/haproxy/) tous les fichiers trouvés seront chargés par ordre alphabétique.

Pour chaque fichier PEM trouvé, HAProxy cherchera un fichier .ocsp du même nom. Il peut être vide ou contenir une réponse OCSP valide (au format DER). Cela active le mécanisme de « OCSP stapling »

Tous les détails de configuration pour l’attribut crt sont consultables sur http://cbonte.github.io/haproxy-dconv/1.8/configuration.html#5.1-crt

Dans le cas où HAProxy gère plusieurs domaines dont certains seulement ont un certificat SSL, HAProxy enverra par défaut le certificat défini par la directive crt. S’il pointe sur un répertoire, un des certificats du répertoire (ça ne semble pas être le premier/dernier par ordre alphabétique) sera envoyé. Pour éviter ce comportement, on peut rajouter la directive strict-sni. Dans ce cas, si HAProxy ne trouve pas le certificat qui correspond au domaine demandé par le client, il retournera l’erreur SSL SSL_ERROR_BAD_CERT_DOMAIN.

Il est aussi possible de désigner un fichier contenant la liste de tous les PEM :

frontend fe_https
    bind 0.0.0.0:443 ssl crt-list /etc/ssl/crt-list

Le fichier crt-list contient le chemin des fichiers PEM, ligne par ligne, comme ceci :

/chemin/vers/fichier1.pem
/chemin/vers/fichier2.pem
/chemin/vers/fichier3.pem

Terminaison SSL

Si HAProxy doit faire la terminaison SSL et dialoguer en clair avec le backend, on se contente de transmettre la requête.

backend myback
    balance roundrobin
    server web01 192.0.2.1:80 check observe layer4 weight 100
    server web02 192.0.2.2:80 check observe layer4 weight 100

Si HAProxy doit faire la terminaison SSL et maintenir une communication chiffrée avec le backend, on doit le spécifier dans le backend (avec l’argument ssl verify [none|optional|required], car le port 443 ne suffit pas à forcer le ssl).

backend myback
    balance roundrobin
    server web01 192.0.2.1:443 ssl verify none check observe layer4 weight 100
    server web02 192.0.2.2:443 ssl verify none check observe layer4 weight 100

La vérification du SSL sur le backend est à voir en fonction des besoins de sécurité.

Attention, HAProxy ne supporte pas le SNI pour la communication avec le backend, du moins en version 1.5. L’erreur n’est pas explicite, il se contente d’indiquer une erreur de négociation SSL, cela peut se voir en détail avec wireshark par exemple. Il faut donc s’assurer que le backend délivre le bon certificat par défaut.

Exemple avec plusieurs backends et du « sticky session »

global
   [...]

defaults
   [...]

frontend http-in
   bind *:8080

   # On définit des ACL qui associe un Host: HTTP à un backend
   acl is_domain1 hdr_end(host) -i domain1.example.com
   acl is_domain2 hdr_end(host) -i domain2.example.com
   use_backend domain1 if is_domain1
   use_backend domain2 if is_domain2
   default_backend domain1

backend domain1
   # Avec cette directive, HAProxy ajoute automatiquement un cookie SERVERID aux réponses HTTP,
   # et l'utilise pour sélectionner le bon serveur lors de la prochaine requête
   cookie SERVERID insert indirect
   balance roundrobin

   # Pour ce serveur, la valeur du cookie SERVERID sera "web01" (directive "cookie")
   server web01 192.0.2.1:80 cookie web01 check
   # Pour ce serveur, la valeur du cookie SERVERID sera "web02"
   server web02 192.0.2.2:80 cookie web02 check

backend domain2
   cookie SERVERID insert indirect
   balance roundrobin

   server web01 192.0.2.1:80 cookie web01 check
   server web02 192.0.2.2:80 cookie web02 check

Reproduire un ProxyPass Apache

Avec Apache il est courant de faire un proxy qui modifie le chemin (path) :

ProxyPass / http://localhost:9999/path/to/app
ProxyPassReverse / http://localhost:9999/path/to/app

Ainsi, une requete à /foo/bar sera transise au final à /path/to/app/foo/bar.

Il est possible de reproduire le même comportement directement dans HAProxy :

backend be_http
    mode http
    http-request set-path /path/to/app%[path]
    acl header_location res.hdr(Location) -m found
    http-response replace-header Location (https?://%[req.hdr(Host)](:[0-9]+)?)?(/path/to/app)(.*) \1\4 if header_location

    server localhost 127.0.0.1:9999

La partie http-request set-path permet de modifier le path au moment du traitement de la requête (équivalent à ProxyPass pour Apache).

Le serveur amont n’ayant aucune information de l’URL intiale, s’il doit envoyer un en-tête de redirection calculé de manière relative à la requête, celui-ci ne sera pas correct. Il faut le modifier à la volée avant de renvoyer la réponse.

La partie http-response replace-header va donc remplacer la valeur de l’en-tête Location. L’expression régulière ne sera satisfaite que si le domaine d’origine est utilisé (ou totalement absent), conservant ainsi la possibilité d’avoir des redirections intactes vers d’autres domaines. Détail des captures :

  1. http ou https, suivi du host et éventuellement un port (facultatif)
  2. port (factultatif)
  3. partie du path à supprimer
  4. reste du path à garder

L’utilisation d’un ACL (très rapide) permet de ne faire l’opération (plus lente) que si l’entête est présent.

Rediriger le trafic vers le serveur web local

C’est utile par exemple pour accéder aux graphes Munin du load-balancer.

Il faut faire écouter le serveur web local sur le port 81 (avec les bonnes restrictions d’accès) en activant le Proxy Protocol (exemple pour Nginx), et y rediriger les requêtes :

frontend myfront
    (...)
    acl is_localhost hdr(host) -i <LOAD_BALANCER_HOSTNAME> <LOAD_BALANCER_HOSTNAME>.<LOAD_BALANCER_DOMAIN>  # ex : mylb mylp.mydomain.com
    acl is_wan_ip hdr(host) -m ip <LOAD_BALANCER_IP_WAN>
    use_backend be_localhost if is_localhost || is_wan_ip
    (...)

backend be_localhost
    server local_www 127.0.0.1:81 maxconn 10 send-proxy-v2

ATTENTION : Si le backend final utilise apache2 avec mpm itk, il faut mettre la directive http-reuse never dans le backend.

Sinon haproxy va faire du keepalive et réutiliser des connections http pour différents vhosts, ce qui posera problème car avec apache / mpm itk, chacunes des connexions à des privilèges restreints à un vhost en particulier.

Exemple en mode TCP

frontend fe_memcached
    bind 127.0.0.1:11211
    mode tcp
    default_backend be_memcached

backend be_memcached
    mode tcp
    option tcp-check
    default-server check on-marked-down shutdown-session on-marked-up shutdown-backup-session
    server nosql00 192.0.2.3:11211
    server nosql01 192.0.2.4:11211 backup

Exemple pour MySQL

Il existe 2 modes principaux pour un proxy MySQL :

  • le mode simple, qui effectue un test de connexion au serveur MySQL ;
  • le mode avancé, qui exécute des tests poussés (et personnalisés) pour valider le bon fonctionnement du serveur.

Mode simple

HAProxy fourni une option “mysql-check”. Il va alors faire une connexion identifiée au serveur MySQL, puis la fermer et vérifier dans les infos renvoyées que tout semble correct.

Ce mode ne nécessite pas d’outillage supplémentaire et nous le recommandons lorsqu’HAProxy agit seulement comme un proxy et pas comme un load-balancer ou pour de la tolérance de panne.

frontend fe_mysql 
    bind 127.0.0.1:3306
    mode tcp
    default_backend be_mysql

backend be_mysql
    mode tcp
    option mysql-check user haproxy_check post-41
    default-server on-marked-down shutdown-sessions on-marked-up shutdown-backup-sessions check
    server sql00 192.0.2.1:3306
    server sql01 192.0.2.2:3306 backup

Il faut penser à créer l’utilisateur “haproxy_check” (sans mot de passe mais sans droits et restreint à une IP source) sur les serveurs ciblés

CREATE USER haproxy_check@<IP_OF_HAPROXY>;

L’utilisation de default-server permet de définir des caractéristiques communes à tous les serveurs du backend te simplifier la configuration (cf. documentation).

L’utilisation de on-marked-down shutdown-sessions permet d’interrompre immédiatement les sessions en cours lorsqu’un hôte est considéré comme “DOWN” (cf. documentation).

Idem pour on-marked-up shutdown-backup-session qui va couper les sessions sur les serveurs “backup” lorsque le serveur “actif” change.

Mode avancé

Protection d’attaques

HAProxy peut prendre des mesures face à des attaques de type HTTP flood. Pour cela, il utilise un mécanisme qui permet de suivre l’activité des visiteurs en stockant en mémoire le nombres de requêtes par client. Cela est possible grâce à l’utilisation des « stick tables ». Les « stick tables » fournissent un stockage clé-valeur pouvant être utilisé pour suivre divers compteurs associés à chaque client. Ces compteurs peuvent se baser sur tout ce qui se trouve dans la requête (adresse IP, UserAgent, URL, token…). Les valeurs comptabilisées sont le nombre de requêtes ainsi que le taux sur une période donnée.

La première chose à faire est de définir une directive stick-table dans un backend ou un frontend. Il faut avoir à l’esprit que chaque backend/frontend ne peut contenir qu’une directive stick-table. On peut voir cela comme une vraie limitation, si l’on veut par exemple pouvoir suivre le nombre de requêtes par IP ainsi que que le nombre de requêtes par IP pour chaque URL. On peut vouloir également utiliser ces compteurs dans plusieurs backend/frontend simultanément. La bonne nouvelle est qu’il est possible de définir des frontend/backend dont la seule utilité est de contenir une directive stick-table. Il est alors possible ensuite d’utiliser ce compteur ailleurs via une directive http-request y faisant référence.

Dans l’exemple suivant, on définit deux backends. Le premier sert à enregistrer le nombre de requête par IP « per_ip_rates ». Le second sert à suivre le nombre requête par IP pour chaque URL « per_ip_and_url_rates » :

backend per_ip_rates
    stick-table type ip size 1m expire 10m store http_req_rate(10s)
backend per_ip_and_url_rates
    stick-table type binary len 8 size 1m expire 1h store http_req_rate(10s)

Pour les détails, dans le backend « per_ip_rates » on définit une directive stick-table de type IP qui peut contenir jusqu’à 1 million d’entrées, qui expire au bout de 10 minutes et qui comptabilise le nombre de requêtes sur les 10 dernières secondes.

Dans le second backend « per_ip_and_url_rates », on définit une directive stick-table de type binary (longueur de 8 bits), qui peut contenir jusqu’à 1 million d’entrées, qui expire au bout d’une heure et qui comptabilise le nombre de requêtes IP/URL sur les 10 dernières secondes.

On peut ensuite utiliser ces deux compteurs dans les frontends/backend de notre choix en y faisant référence dans une directive http-request via le paramètre table.

Dans l’exemple suivant, on crée deux blocs de 2 directives http-request.

frontend default
    […]
    http-request track-sc0 src table per_ip_rates unless { path_end .css .js .png .jpeg .gif }
    http-request deny deny_status 429 if { sc_http_req_rate(0) gt 100 }
    
    http-request track-sc1 url32+src table per_ip_and_url_rates unless { path_end .css .js .png .jpeg .gif }
    http-request deny deny_status 429 if { sc_http_req_rate(1) gt 10 }
    […]

Le premier bloc contient deux lignes dont la première définit une règle « track-sc0 » qui se basant sur la table du backend « per_ip_rates » en omettant toutes les requêtes vers certains types de fichiers (CSS, JS…). La seconde ligne indique ensuite de renvoyer un status 429 si le nombre des requêtes HTTP/sec pour une même IP selon les données provenant de « track-sc0 » est supérieur à 100 (donc 100 requêtes depuis une même IP sur les 10 dernières seconndes).

Le second bloc contient quant à lui deux lignes dont la première définit une règle « track-sc1 » qui se base sur la table du backend « per_ip_and_url_rates » en omettant toutes les requêtes vers certains types de fichiers (CSS, JS…). La seconde ligne indique ensuite de renvoyer un status 429 si le nombre des requêtes HTTP/sec vers une URL unique depuis une même IP selon les données provenant de « track-sc1 » est supérieur à 10 (donc 10 requêtes depuis une même IP et vers la même URL sur les 10 dernières secondes).

Protocol PROXY

L’utilisation du protocol PROXY permet de faciliter la communication et la traçabilité lorsque des proxys sont impliqués.

Voir la présentation générale du protocol.

HAProxy en amont

Pour envoyer du trafic à un serveur de backend en utilisant le protocol PROXY, il suffit d’ajouter le mot clé send-proxy-v2 dans la définition du serveur :

backend be_web
    server web01 192.0.2.1:80 […] send-proxy-v2

HAProxy en aval

Pour recevoir du trafic en utilisant le protocol PROXY, il suffit d’ajouter le mot clé accept-proxy dans la définition du binding :

frontend foo
    bind […] accept-proxy

Checks

Un article dédié au fonctionnement des checks HAProxy est disponible.

HTTP

Cela consiste à utiliser un check http pour déterminer l’état du serveur.

frontend fe_mysql
    bind 127.0.0.1:3306
    mode tcp
    default_backend be_mysql

backend be_mysql
    mode tcp
    option httpchk HEAD
    http-check disable-on-404
    default-server on-marked-down shutdown-sessions on-marked-up shutdown-backup-sessions check port 8306
    server sql00 192.0.2.1:3306
    server sql01 192.0.2.2:3306 backup

On note l’option httpchk qui va permettre de faire un check en HTTP et vérifier des conditions avancées (réplication OK, etc.).

Un moyen simple (inspiré de ce vieux blog post) est de créer un script qui sera déclenché par xinetd.

# apt install xinetd

On ajoute un service à xinetd, dans /etc/xinetd.d/mysqlchk (droits: root:root 0644) :

service mysqlchk
{
        flags           = REUSE
        socket_type     = stream
        port            = 8306
        wait            = no
        user            = root
        server          = /root/mysqlchk
        log_on_failure  += USERID
        disable         = no
        only_from       = 192.0.2.0/27 10.0.0.1/24
        per_source      = UNLIMITED
}

Il faut penser à ajuster la liste d’adresses IP autorisées dans only_from. On peut utiliser IP, des plages… séparées par des espaces.

On ajoute la ligne suivante dans /etc/services :

mysqlchk    8306/tcp            # mysqlchk

On crée le script à exécuter dans /root/mysqlchk (droits: root:root 0750) :

#!/bin/sh

# Mysql is down, return a 503
return="503 Service Unavailable"

# Mysql is fine, return a 200
/usr/lib/nagios/plugins/check_mysql -f /etc/mysql/debian.cnf >/dev/null && return="200 OK"

# Mysql is up but replication is not ok, return a 404
# You may want to comment this line in master/master mode
# It disable server (NOLB status) when replication is down or lagging
/usr/lib/nagios/plugins/check_mysql -f /etc/mysql/debian.cnf --check-slave -c 60 >/dev/null || return="404 Not Found"

cat <<EOF
HTTP/1.0 ${return}
Content-Type: Content-Type: text/plain
Content-Length: 0

EOF

On redémarre xinetd (surveiller /var/log/syslog pour d’éventuelles erreurs) et on pense à autoriser le port 8306 au niveau firewall depuis les IP concernées.

Il est également possible d’utiliser tout programme ou script, pourvu qu’au final il puisse être accessible en HTTP.

Ajustement dynamique

Le propos est d’utiliser l’option agent-check pour pouvoir ajuster dynamiquement le poids ou les états des membres d’un backend.

On utilisera ici xinetd pour pouvoir interroger la charge de chacun des membres à intervale régulier

frontend fe_www
    bind :80
    bind :443 ssl crt /etc/ssl/haproxy/ alpn h2,http/1.1
    option  forwardfor
    default_backend be_www

backend be_www
    balance roundrobin
    option httpchk OPTIONS *
    default-server check agent-check agent-inter 5s
    server www01 192.0.2.1:80 agent-port 9999
    server www02 192.0.2.2:80 agent-port 9999
    server www03 192.0.2.3:80 agent-port 9999

Un moyen simple (inspiré de ce blog post) est de créer un script qui sera déclenché par xinetd.

# apt install xinetd

On ajoute un service à xinetd, dans /etc/xinetd.d/haproxy-agent-check (droits: root:root 0644) :

service haproxy-agent-check
{
        disable         = no
        flags           = REUSE
        socket_type     = stream
        port            = 9999
        wait            = no
        user            = nobody
        server          = /usr/local/bin/haproxy-agent-check
        log_on_failure  += USERID
        only_from       = 192.0.2.0/27
        per_source      = UNLIMITED
}

Il faut penser à ajuster la liste d’adresses IP autorisées dans only_from.

On ajoute la ligne suivante dans /etc/services :

haproxy-agent-check 9999/tcp                # haproxy-agent-check

On crée le script à exécuter dans /usr/local/bin/haproxy-agent-check (droits: root:root 0755) :

#!/bin/bash
LMAX=90

load=$(uptime | grep -E -o 'load average[s:][: ].*' | sed 's/,//g' | cut -d' ' -f3-5)
cpus=$(grep processor /proc/cpuinfo | wc -l)

while read -r l1 l5 l15; do {
    l5util=$(echo "$l5/$cpus*100" | bc -l | cut -d"." -f1);
    [[ $l5util -lt $LMAX ]] && echo "up 100%" && exit 0;
    [[ $l5util -gt $LMAX ]] && [[ $l5util -lt 100 ]] && echo "up 50%" && exit 0;
    echo "drain";
}; done < <(echo $load)

exit 0

On redémarre xinetd (surveiller /var/log/syslog pour d’éventuelles erreurs) et on pense à autoriser le port 9999 au niveau firewall depuis les IP concernées.

Les valeurs renvoyées peuvent être les suivantes :

  • Un % entier (ex 75%) pour l’ajustement du poids
  • La chaîne maxconn: suivie d’un entier pour spécifier le nombre max de connexions
  • Les mots ready, drain, maint, down et up pour modifier les états

Il faut bien avoir en tête qu’il y a 2 types d’états :

  • “administrative” : ready (prêt), drain (ne plus envoyer de trafic, sans couper l’existant), maint (maintenance, plus de trafic du tout)
  • “operative” : up (actif), down/failed/stopped (inactif)

C’est pourquoi il peut être important de combiner plusieurs mots clés dans le résultat de l’agent, en particulier up ready pour assurer que les 2 états sont bien remis.

On notera que seuls les algorithmes d’équilibrage dynamiques (roundrobin et leastconn) permettront l’ajustement du poids via agent-check. Dans le cas de l’utilisation d’un algorithme statique comme source par exemple, seules des opérations telles que le passage en DRAIN, DOWN, MAINT et UP seront possibles.

Agent-check sur la surveillance de l’espace disque

On peut faire un agent check avec xinetd comme vu plus haut et le script diskchk.sh qui permet de surveiller l’espace disque, exemple avec la partition /var :

#!/bin/bash

# This variable check current disk space on /var partition in percentage
partition="/var"
disk_space=$(/usr/lib/nagios/plugins/check_disk -c 5% -K 5% -p "$partition" | awk '{ print $9 }' | tr -d -c '0-9')
# This variable is maximum percentage on disk space on /var partition 
disk_space_max="5"

if [ "$disk_space" -gt "$disk_space_max" ]; then
    echo "ready"
else
    echo "drain"
fi
exit 0

Pour utiliser ce script il faut au préalable que le check nrpe check_disk soit installé sur la machine que l’on veut surveiller.

La variable disk_space_max indique en pourcentage l’espace disque restant à partir duquel le script retournera drain.

Et un exemple de configuration haproxy pour le port 25 en mode tcp :

frontend mail
    bind :25
    mode tcp
    option tcplog
    default_backend mail

backend mail
    balance roundrobin
    default-server check agent-check agent-inter 5s
    server mail00 192.168.0.1:25 inter 10000 rise 2 fall 5 check weight 50 agent-port 9999
    server mail01 192.168.0.2:25 inter 10000 rise 2 fall 5 check weight 50 agent-port 9999

Dans ce cas le serveur mis en drain par le script, le serveur concerné n’enverra plus de trafic, mais les mails en cours d’envoi ne sont pas coupés.

HTTP basic authentication

Pour mettre en place une authentification HTTP basique au niveau d’HAProxy, définir dans la section globale une liste d’utilisateurs, soit avec un mot de passe en clair, soit avec un mot de passe chiffré :

userlist NomDeMaUserList
    user user1 insecure-password passwordEnClair
    user user2 password $6$passwordSHA512
[…]

Dans le backend concerné, ajouter :

auth AuthOkayPourMonSite http_auth(NomDeMaUserList)
http-request auth realm Texte if !AuthOkayPourMonSite

Redirection

Remplacez les variables $nom par vos valeurs (en enlevant le $).

Les conditions après le if sont par défaut (implicitement) combinées avec des ET logiques. Si nécessaire, on peut utiliser explicitement le mot-clé or.

Redirection HTTPS

acl $nom_acl hdr(host) -i domaine-from.org
redirect scheme https code 301 if $nom_acl !{ ssl_fc }

Attention, dans le cas d’une utilisation de certbot pour les renouvellements de certificats Let’s encrypt, il peut être nécessaire d’utiliser un backend spécifique et/ou d’exclure de la redirection le chemin du challenge. Mais ceci sort du champ de cette section.

Redirection d’un domaine

acl $nom_acl hdr(host) -i $domaine-from.org
redirect prefix https://www.domaine-to.org code 301 if $nom_acl

La redirection est faite lorsque l’ACL correspond au domaine spécifié.

Attention, dans le cas d’une utilisation de certbot pour les renouvellements de certificats Let’s encrypt, il peut être nécessaire d’utiliser un backend spécifique et/ou d’exclure de la redirection le chemin du challenge. Mais ceci sort du champ de cette section.

Si la redirection ne concerne qu’un seul domaine, on peut utiliser une ACL dite “anonyme” (= implicite) :

redirect prefix https://www.domaine-to.org code 301 if { hdr(host) -i domaine-from.org }

Résolution DNS et nombre dynamique de serveurs

À partir de HAProxy 1.8

Lorsqu’on ne connait pas l’adresse IP d’un serveur on peut donner à HAProxy un nom de domaine.

Il faut alors ajouter une section resolvers pour indiquer à HAProxy comment faire la résolution. Par défaut nous conseillons de reprendre la même configuration que dans /etc/resolv.conf (par exemple 192.168.10.1 sur le port 53), mais il est possible d’indiquer d’autres resolveurs.

resolvers mydns
    nameserver self 192.168.10.1:53
    nameserver google 8.8.8.8:53
    nameserver quad9 9.9.9.9:53
    nameserver cloudflare 1.1.1.1:53

backend myback
    balance roundrobin
    server www01 www01.example.com:80 check resolvers mydns
    server www02 www02.example.com:80 check resolvers mydns

À partir de la verison 2.0 il est possible d’iniquer l’utilisation automatique du resolveur configuré dans /etc/resolv.conf :

resolvers mydns
    parse-resolv-conf

Lorsque le nom de domaine indiqué comporte plusieurs adresses IP et qu’on veut avoir autant de serveurs disponibles que d’IP disponibles, on peut utiliser server-template. Exemple avec un domaine qui aurait 4 IP résolues :

backend myback
    balance roundrobin
    server-template example 4 example.com:80 check init-addr none resolvers mydns

La section resolvers peut être configurée avec plusieurs paramètres pour indiquer les timeout, nombres de tentatives, comportement en cas d’erreur…

Conservation des états

Lorsqu’on reload ou restart HAProxy, les états en mémoire sont perdus. Ça concerne les serveurs ajoutés dynamiquement, les serveurs passés en MAINT ou DRAIN, les poids modifiés…

Pour conserver les états, on peut indiquer à HAProxy de lire les états dans un fichier au démarrage. Ça peut être un fichier global, pour tous les backends, mais ça peut aussi être plus spécifique.

Pour la version simple, on ajoute :

global
    […]
    server-state-file /var/lib/haproxy/state

defaults
    […]
    load-server-state-from-file global

Par contre, HAProxy ne génère pas ce fichier autmatiquement. On peut le faire via :

# echo "show servers state" | socat stdio unix-connect:/run/haproxy/admin.sock > /var/lib/haproxy/state

Pour avoir une conservation automatique, il faut modifier l’unité systemd pour générer le fichier d’état avant de stopper ou recharger HAproxy. On place alors un override systemd, par exemple dans /etc/systemd/system/haproxy.service.d/keep-state.conf :

[Service]
# Remove state file after start
ExecStartPost=-/bin/sh -c 'rm -f /var/lib/haproxy/state'
# Store state file before stopping
ExecStop=-/bin/sh -c 'echo "show servers state" | socat stdio unix-connect:/run/haproxy/admin.sock > /var/lib/haproxy/state'
# Store state file before reloading
ExecReload=
ExecReload=/usr/sbin/haproxy -Ws -f $CONFIG -c -q $EXTRAOPTS
ExecReload=/bin/sh -c 'echo "show servers state" | socat stdio unix-connect:/run/haproxy/admin.sock > /var/lib/haproxy/state'
ExecReload=/bin/kill -USR2 $MAINPID

Et après un systemctl daemon-reload on peut recharger ou redémarrer HAproxy en conservant les états.

Note: Il est possible que le premier redémarrage après cette configuration ne recharge pas les états. Il faut alors le refaire une fois pour que ça fonctionne bien.

Haute performance

Si HAProxy encaisse un nombre de connexions non négligables, voici nos pistes d’optimisations applicables.

Sources d’inspiration :

Optimisations TCP/kernel

net.netfilter.nf_conntrack_max=1000000
net.ipv4.tcp_tw_reuse=1
net.ipv4.tcp_fin_timeout=20
net.ipv4.ip_local_port_range=1025 65534
net.ipv4.tcp_max_orphans=262144
net.core.somaxconn=100000
net.core.netdev_max_backlog=100000
fs.file-max=2000000

Optimisations systemd

$ cat /etc/systemd/system/haproxy.service.d/limits.conf
[Service]
LimitNOFILE=500000

Optimisations haproxy.cfg

global
    maxconn 500000
    #nbproc   2
    # cpu-map  1 0
    # cpu-map  2 1
    tune.maxrewrite 8000
    tune.http.maxhdr 800
    tune.bufsize 60000
    tune.ssl.cachesize 1000000

defaults
    maxconn 500000

Note : à partir d’HAProxy 2.5, les « optimisations » concernant le CPU ne sont plus nécessaires

maxconn global vs defaults

Attention, le maxconn (global) fixe une limite globale à HAProxy. Il n’est pas surchargé par le maxconn (defaults) qui va s’appliquer à tous les frontend et pourra lui être surchargé au cas par cas.

Utiliser l’API runtime

HaProxy propose une API accessible via un socket ou un port permettant de lui envoyer dynamiquement des commandes.

Attention, les changements dynamiques de configuration ne seront pas reportés dans la configuration statique.

Documentation : https://www.haproxy.com/documentation/haproxy-runtime-api/reference/

Les exemples d’utilisation suivants peuvent aussi être faits depuis hatop à l’onglet 5-CLI. Par exemple, au lieu d’entrer echo "show info" | socat stdio /run/haproxy/admin.sock, on peut entrer show info dans le shell de hatop.

Debug

# echo "show info" | socat stdio /run/haproxy/admin.sock
# echo "show acl" | socat stdio /run/haproxy/admin.sock
# echo "show acl #<ID>" | socat stdio /run/haproxy/admin.sock

Note : on peut aussi utiliser nc(1) du paquet netcat-openbsd :

# echo "show info" | nc -U /run/haproxy/admin.sock

Désactiver/Activer un serveur

# echo disable server <backend>/<server> | socat stdio /run/haproxy/admin.sock
# echo enable server <backend>/<server> | socat stdio /run/haproxy/admin.sock

Afficher le status des FRONTEND/BACKEND

# echo "show stat" | socat stdio unix-connect:/run/haproxy/admin.sock | cut -d ',' -f1,2,18

Afficher les certificats SSL utilisés

A partir de HaProxy 2.2 :

# echo "show ssl cert" | socat stdio unix-connect:/run/haproxy/admin.sock  # ou autre chemin de socket configuré dans "stats socket"

Lecture des logs

HAProxy a des logs différents selon le type de connexion.

Pour les connexions TCP (Voir la doc complète) :

frontend fnt
    mode tcp
    option tcplog
    log global
    default_backend bck

backend bck
    server srv1 127.0.0.1:8000

>>> Feb  6 12:12:56 localhost haproxy[14387]: 10.0.1.2:33313 [06/Feb/2009:12:12:51.443] fnt bck/srv1 0/0/5007 212 -- 0/0/0/0/3 0/0

  Field   Format                                Extract from the example above
      1   process_name '[' pid ']:'                            haproxy[14387]:
      2   client_ip ':' client_port                             10.0.1.2:33313
      3   '[' accept_date ']'                       [06/Feb/2009:12:12:51.443]
      4   frontend_name                                                    fnt
      5   backend_name '/' server_name                                bck/srv1
      6   Tw '/' Tc '/' Tt*                                           0/0/5007
      7   bytes_read*                                                      212
      8   termination_state                                                 --
      9   actconn '/' feconn '/' beconn '/' srv_conn '/' retries*    0/0/0/0/3
     10   srv_queue '/' backend_queue                                      0/0

Pour les connexions HTTP (Voir la doc complète) :.

frontend http-in
    mode http
    option httplog
    log global
    default_backend bck

backend static
    server srv1 127.0.0.1:8000

>>> Feb  6 12:14:14 localhost haproxy[14389]: 10.0.1.2:33317 [06/Feb/2009:12:14:14.655] http-in static/srv1 10/0/30/69/109 200 2750 - - ---- 1/1/1/1/0 0/0 {1wt.eu} {} "GET /index.html HTTP/1.1"

  Field   Format                                Extract from the example above
      1   process_name '[' pid ']:'                            haproxy[14389]:
      2   client_ip ':' client_port                             10.0.1.2:33317
      3   '[' request_date ']'                      [06/Feb/2009:12:14:14.655]
      4   frontend_name                                                http-in
      5   backend_name '/' server_name                             static/srv1
      6   TR '/' Tw '/' Tc '/' Tr '/' Ta*                       10/0/30/69/109
      7   status_code                                                      200
      8   bytes_read*                                                     2750
      9   captured_request_cookie                                            -
     10   captured_response_cookie                                           -
     11   termination_state                                               ----
     12   actconn '/' feconn '/' beconn '/' srv_conn '/' retries*    1/1/1/1/0
     13   srv_queue '/' backend_queue                                      0/0
     14   '{' captured_request_headers* '}'                   {haproxy.1wt.eu}
     15   '{' captured_response_headers* '}'                                {}
     16   '"' http_request '"'                      "GET /index.html HTTP/1.1"

Challenge ACME

Si vous avez besoin de valider des challenges ACME (pour la création/renouvellement de certificats Let’s Encrypt, par exemple), il est possible que le proxy fasse relai.

Il faut d’abord que le frontend qui écoute sur le port de challenge (80 pour http-01) détecte les requêtes du challenge et utilise alors un backend dédié. Si votre challenge est fait localement ou sur un autre serveur, il faudra ajuster l’adresse du serveur web faisant réellement le challenge.

frontend fe_www
    bind :80
    bind :443 ssl crt /etc/ssl/haproxy/ alpn h2,http/1.1
    option  forwardfor

    acl letsencrypt path_dir -i /.well-known/letsencrypt

    use_backend be_letsencrypt if letsencrypt
    default_backend be_www

backend be_letsencrypt
    server localhost 192.168.2.1:80 maxconn 10

Le processus qui générera ensuite le certificat devra générer un fichier pour HAProxy, contenant la concaténation du certificat, l’éventuelle chaîne intermédiaire, la clé privée, les eventuels paramètres Diffie-Helmann et l’éventuelle réponse OCSP.

Attaques (D)DOS

Fail2Ban

Fail2Ban est indépendant de HAProxy, mais peut être utilisé pour bloquer des requêtes en amont pour qu’elles n’atteignent pas HAProxy. Cela nous a été utile dans certains cas d’attaques DDOS avec plusieurs centaines de milliers de requêtes (maxconn 500000 atteint) où HAProxy devenait lent à traiter les requêtes.

Exemple d’une règle qui bannit en fonction d’un entête Host: spécifique :

[haproxy-bad-host]
enabled = true
port = http,https
logpath = /var/log/haproxy.log
banaction = iptables-multiport
maxretry = 1
bantime = 86400
findtime = 60

failregex = ^%(__prefix_line)s<HOST>.*<NOSRV> .* \{www\.example\.com/bad\}

HAPEE – HAProxy Enterprise Edition

HAProxy est également disponible en édition « Enterprise », avec des fonctionnalités supplémentaires, un support direct et des outils additionnels.

Plusieurs versions sont disponibles en parallèle.

Liens utiles :

Installation

L’accès aux paquets Debian spécifiques se fait grâce à un dépôt APT dont l’URL contient une clé de license.

L’installation se fait dans /opt, il ets donc important d’avoir quelques dizaines/centaines de Mo disponibles sur la partition associée.

Les binaires chemins et outils changent par rapport à HAProxy. Exemples avec la version 2.4 (LTS actuelle) :

  • config générale : /etc/hapee-2.6/hapee-lb.cfg
  • unité systemd : systemctl status hapee-2.6-lb.service
  • binaire principal : /opt/hapee-2.6/sbin/hapee-lb
  • vérification de config : /opt/hapee-2.6/sbin/hapee-lb -c -V -f /etc/hapee-2.6/hapee-lb.cfg

Outils complémentaires

Des outils complémentaires sont proposés :

  • un paquet pour keepalived/vrrp
  • un module WAF à base de ModSecurity
  • une interface de monitoring plus riche

Logs

Par défaut, HAPEE écrit ses logs dans /var/log/hapee-2.6/ avec un fichier par jour (grace à une configuration de rsyslog), et aucune configuration de logrotate n’est présente. Nous préférons personnaliser cela pour coller à la manière dont c’est géré dans le paquet Debian de HAProxy.

On log dans un fichier non daté :

diff --git a/rsyslog.d/hapee-26-lb.conf b/rsyslog.d/hapee-26-lb.conf
index 578fbcd..6c0dd48 100644
--- a/rsyslog.d/hapee-26-lb.conf
+++ b/rsyslog.d/hapee-26-lb.conf
@@ -7,8 +7,8 @@ $UDPServerRun 514
 $ActionFileDefaultTemplate RSYSLOG_TraditionalFileFormat
 
 # Configure template name for daily rotation
-$template lb-access,"/var/log/hapee-2.6/lb-access-%$YEAR%%$MONTH%%$DAY%.log"
-$template lb-admin,"/var/log/hapee-2.6/lb-admin-%$YEAR%%$MONTH%%$DAY%.log"
+$template lb-access,"/var/log/hapee-2.6/lb-access.log"
+$template lb-admin,"/var/log/hapee-2.6/lb-admin.log"
 
 # By default, hapee-lb sends trafic log with local0 facility and admin
 # logs on local1

On ajoute une configuration logrotate dans /etc/logrotate.d/hapee-26-lb :

/var/log/hapee-2.6/*.log {
    daily
    rotate 52
    missingok
    notifempty
    compress
    nodelaycompress
    postrotate
        /usr/lib/rsyslog/rsyslog-rotate
    endscript
    dateext
}

FAQ

Check HTTP et Erreur 400 Bad Request

HAProxy 2.2 a modifié sonc omportement pour les checks HTTP (option httpchk dans un backend) et envoie désormais un en-tête Content-Length: 0. Malheureusement certains serveurs (comme les ELB de AWS) n’aiment pas ça et renvoient une erreur 400 Bad Request.

D’après ce fil du forum d’HAProxy on peut contourner en faisant du HTTP dans un check TCP :

option tcp-check
tcp-check comment send\ HTTP\ request
tcp-check send GET\ /status\ HTTP/1.0\r\n
tcp-check send User-Agent:\ Haproxy\ Health\ Check\r\n
tcp-check send \r\n
tcp-check expect rstring HTTP/1\..\ 200 comment check\ HTTP\ response

HTTP 100 CONTINUE

Dans le cas de l’utilisation spécifique de HTTP 100 CONTINUE, cf HowtoHTTP#http1.1-100-continue nous avons constaté qu’avec HAProxy 1.8, il ne retransmet pas la réponse HTTP/1.1 100 Continue au client comme signalé ici provoquant un timeout et une erreur 502 renvoyée par HAProxy (debug complexe par manque de log).

Solution pour contourner : passer en version supérieure (par exemple HAProxy 2.4)

Go away bad bots

Ajout d’une règle :

# goaway bad bots
acl goaway-badbots hdr_sub(user-agent) -i -f /etc/haproxy/blacklist-useragent.txt
http-request deny if goaway-badbots

avec /etc/haproxy/blacklist-useragent.txt contenant :

thesis-research-bot
Amazonbot
Bytespider
SeekportBot
PetalBot
DotBot
YandexBot
SEOkicks
serpstatbot
AhrefsBot
MJ12bot