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Howto Fail2Ban

Howto Fail2Ban

Fail2Ban est un outil pour limiter les attaques par brute force : il scanne en permanence des journaux pour détecter des anomalies répétitives et bannir les adresses IP coupables via IPTables. Nous l’utilisons souvent pour les erreurs d’authentification répétées sur des services publics comme SMTP, POP, IMAP ou FTP. On peut également être amené à l’utiliser pour SSH mais c’est plus rare car il est évidemment préférable de limiter directement l’accès via IPTables.

Installation

# apt install fail2ban

# fail2ban-client -V
0.11.2

Configuration

Fichiers de configuration :

/etc/fail2ban
├── fail2ban.conf
├── jail.conf
├── jail.local
├── jail.d
│   └── defaults-debian.conf
├── action.d
│   ├── apf.conf
│   ├── badips.conf
│   ├── blocklist_de.conf
│   […]
├── fail2ban.d
├── filter.d
│   ├── 3proxy.conf
│   ├── apache-auth.conf
│   ├── apache-badbots.conf
│   […]
├── paths-common.conf
├── paths-debian.conf
└── paths-opensuse.conf

Fail2Ban repose sur des règles de filtrage définies dans /etc/fail2ban/filter.d/ et des actions dans /etc/fail2ban/action.d/.

On définit ensuite des jails, combinaisons d’une règle de filtrage et d’une ou plusieurs actions.

Voici la jail nommée sshd (attention, en Debian 8 elle se nommait ssh) :

[sshd]                        

enabled  = true
port     = ssh
filter   = sshd
logpath  = /var/log/auth.log
maxretry = 5
findtime = 600
bantime  = 600

Cette jail va surveiller le fichier /var/log/auth.log via la règle de filtrage /etc/fail2ban/filter.d/sshd.conf : s’il détecte la correspondance 5 fois en 10 minutes, il va utiliser l’action par défaut, à savoir l’action /etc/fail2ban/action.d/iptables-multiport.conf qui va ajouter une règle iptables pour bannir le port concerné pendant 10 minutes.

Attention, cette jail sshd est activée par défaut à l’installation via le fichier jail.d/defaults-debian.conf

Les paramètres par défaut sont :

maxretry = 5
findtime = 600
banaction = iptables-multiport
bantime = 600
ignoreip = 127.0.0.1/8

Note : en Debian 8, le paramètre par défaut de maxretry est maxretry = 3

Les paramètres par défaut et un certain nombre de jails (non activées à part sshd) sont définies dans /etc/fail2ban/jail.conf, si l’on veut ajouter ou modifier des paramètres ou des jails, il faut utiliser le fichier /etc/fail2ban/jail.local ou des fichiers /etc/fail2ban/jail.d/*.conf

Pour dumper la configuration courante :

# fail2ban-client -d
['set', 'loglevel', 3]
['set', 'logtarget', '/var/log/fail2ban.log']
[...]

Administration

Fail2Ban est un démon en Python, on peut s’assurer qu’il tourne bien sur un système :

$ ps auwx | grep fail2ban
root 24173 0.00.2 185048 12176 ? Sl 16:16 0:03 /usr/bin/python /usr/bin/fail2ban-server -b -s /var/run/fail2ban/fail2ban.sock -p /var/run/fail2ban/fail2ban.pid

On peut lister les jails actives :

# fail2ban-client status
Status
|- Number of jail:      1
`- Jail list:           ssh

Et l’on doit les retrouver au niveau d’iptables :

# iptables -L -n

fail2ban-client

De nombreuses commandes sont possibles avec fail2ban-client pour lister des informations ou modifier des paramètres.

Pour lister l’état de la jail ssh :

# fail2ban-client status ssh
Status for the jail: ssh
|- filter
|  |- File list:        /var/log/auth.log 
|  |- Currently failed: 0
|  `- Total failed:     6
`- action
   |- Currently banned: 1
   |  `- IP list:       192.0.2.42
   `- Total banned:     1

Pour dé-bannir l’adresse IP 192.0.2.42 de la jail ssh :

# fail2ban-client set ssh unbanip 192.0.2.42

Pour lister les informations de la jail ssh :

# fail2ban-client get ssh maxretry
6
# fail2ban-client get ssh findtime
600
# fail2ban-client get ssh bantime
600
# fail2ban-client get ssh ignoreip
These IP addresses/networks are ignored:
`- 127.0.0.1/8
# fail2ban-client get ssh addaction
iptables-multiport
# fail2ban-client get ssh failregex
The following regular expression are defined:
[...]

On pourra mettre à jour les paramètres d’une jail à chaud avec set. Ça évite un couteux redémarrage de Fail2ban.

# fail2ban-client set ssh bantime 300

Ajouter ses propres jails

On peut bien sûr ajouter ses propres jails en ajoutant dans le fichier jail.local, un exemple :

[custom-1234]

enabled = true
port    = http,https
filter  = accesslog-custom-1234
logpath = /var/log/access.log
maxretry = 5
findtime = 180
bantime = 86400
ignoreip = 127.0.0.1/8 192.0.2.42
action = iptables-multiport
         sendmail[dest=jdoe@example.com]

Attention : en cas d’action liée à iptables (ce qui est le défaut), le nom de la jail ne doit pas excéder 20 caractères !

Règles de filtrage

Les règles de filtrage sont définies dans /etc/fail2ban/filter.d/ :

3proxy.conf              apache-noscript.conf   couriersmtp.conf    exim.conf         lighttpd-auth.conf    openwebmail.conf    proftpd.conf         selinux-ssh.conf      squid.conf        webmin-auth.conf
apache-auth.conf         apache-overflows.conf  cyrus-imap.conf     exim-spam.conf    mysqld-auth.conf      pam-generic.conf    pure-ftpd.conf       sendmail-auth.conf    sshd.conf         wuftpd.conf
apache-badbots.conf      assp.conf              dovecot.conf        freeswitch.conf   nagios.conf           perdition.conf      qmail.conf           sendmail-reject.conf  sshd-ddos.conf    xinetd-fail.conf
apache-common.conf       asterisk.conf          dropbear.conf       groupoffice.conf  named-refused.conf    php-url-fopen.conf  recidive.conf        sieve.conf            suhosin.conf
apache-modsecurity.conf  common.conf            ejabberd-auth.conf  gssftpd.conf      nginx-http-auth.conf  postfix.conf        roundcube-auth.conf  sogo-auth.conf        uwimap-auth.conf
apache-nohome.conf       courierlogin.conf      exim-common.conf    horde.conf        nsd.conf              postfix-sasl.conf   selinux-common.conf  solid-pop3d.conf      vsftpd.conf

On peut écrire ses propres règles de filtrage en s’appuyant sur les expressions régulières Python pour détecter la variable .

Exemple d’une règle :

[Definition]
failregex =  warning: \[<HOST>\]: authentication failed:
ignoreregex =

Pour tester une règle :

$ fail2ban-regex auth.log /etc/fail2ban/filter.d/evolix-test.conf

Afin d’obtenir des informations supplémentaires - dans le cas où on cherche les heures de connexion d’une adresse IP particulière - on peut utiliser les options -v et/ou --print-all-matched.

On peut aussi tester avec une date :

$ fail2ban-regex '2017-05-20 10:10:10 foo' 'warning: \[<HOST>\]: authentication failed:'
[...]
Failregex: 0 total
[...]

$ fail2ban-regex '2017-05-20 10:10:10 [192.0.2.42]: authentication failed:' '\[<HOST>\]: authentication failed:'
[...]
Failregex: 1 total
|-  #) [# of hits] regular expression
|   1) [1] \[<HOST>\]: authentication failed:
[...]

Actions

Les actions sont définies dans /etc/fail2ban/action.d/ :

apf.conf           firewallcmd-ipset.conf   iptables.conf                        iptables-xt_recent-echo.conf  osx-ipfw.conf           sendmail-whois-lines.conf
badips.conf        firewallcmd-new.conf     iptables-ipset-proto4.conf           mail-buffered.conf            pf.conf                 shorewall.conf
blocklist_de.conf  hostsdeny.conf           iptables-ipset-proto6-allports.conf  mail.conf                     route.conf              ufw.conf
bsd-ipfw.conf      ipfilter.conf            iptables-ipset-proto6.conf           mail-whois.conf               sendmail-buffered.conf
complain.conf      ipfw.conf                iptables-multiport.conf              mail-whois-lines.conf         sendmail-common.conf
dshield.conf       iptables-allports.conf   iptables-multiport-log.conf          mynetwatchman.conf            sendmail.conf
dummy.conf         iptables-blocktype.conf  iptables-new.conf                    osx-afctl.conf                sendmail-whois.conf

Si l’on ne précise pas d’action, l’action sera par défaut iptables-multiport (définie dans jail.conf) :

banaction = iptables-multiport

Exemple pour bannir et déclencher l’envoi d’un email :

action = iptables-multiport
         sendmail[dest=jdoe@example.com]

Exemples

SSH invalid user

Le but de cette règle est de bannir immédiatement si une connexion SSH a lieu sur un utilisateur invalide. Très efficace contre les robots qui font des bruteforce massivement distribués.

On ajoute la règle filter.d/sshd-invaliduser.conf :

[INCLUDES]
before = common.conf
 
[Definition]
_daemon = sshd
 
failregex = ^%(__prefix_line)s[iI](?:llegal|nvalid) user .*? from <HOST>(?: port \d+)?\s*$
ignoreregex = 
 
[Init]
journalmatch = _SYSTEMD_UNIT=sshd.service + _COMM=sshd

Note : Par fois la regex ne matche pas, on pourra mettre une regex moins rigide :

failregex = (I|i)nvalid user \S+ from <HOST> .*$

puis on définit une jail ainsi :

[sshd-invaliduser]
enabled = true
maxretry = 1
port    = ssh,2222
logpath = %(sshd_log)s
backend = %(sshd_backend)s

Note : Il est conseillé de mettre dans la configuration SSH UseDNS no.

Dovecot

On ajoute la règle filter.d/dovecot-evolix.conf :

[Definition]
failregex = (?: pop3-login|imap-login): .*(?:Authentication failure|Aborted login \(auth failed|Aborted login \(tried to use disabled|Disconnected \(auth failed|Aborted login \(\d+ authentication attempts).*rip=<HOST>,.*
ignoreregex =

puis on définit une jail ainsi :

[dovecot-evolix]
enabled = true
filter = dovecot-evolix
port = pop3,pop3s,imap,imaps,imap2,imap3,smtp,ssmtp
logpath = /var/log/mail.log

Courier

On utilise la règle courierlogin prédéfinie pour la jail :

[courierauth]

enabled  = true
port     = smtp,ssmtp,imap2,imap3,imaps,pop3,pop3s
filter   = courierlogin
logpath  = /var/log/mail.log

Postfix SASL

La règle SASL ne convient pas, il faut la modifier via une nouvelle règle filter.d/evolix-sasl.conf :

[Definition]
failregex = (?i): warning: [-._\w]+\[<HOST>\]: SASL (?:LOGIN|PLAIN|(?:CRAM|DIGEST)-MD5) authentication failed:
ignoreregex =

puis l’on définit une jail ainsi :

[sasl]

enabled  = true
port     = smtp,ssmtp,submissions,imap2,imap3,imaps,pop3,pop3s
filter   = evolix-sasl
logpath  = /var/log/mail.log

Apache / Nginx

Grâce aux journaux access_log générés par Apache / Nginx, on peut utiliser Fail2Ban comme protection sur certaines URLs ou l’ensemble des requêtes. Cela peut être des règles activées en permanence ou des règles spécifiques pour répondre à une attaque DOS ou « brute force » en cours.

Voici un exemple avec un filtre /etc/fail2ban/filter.d/dos-http.conf qui va contrôler l’ensemble des requêtes avec la méthode HTTP GET :

[Definition]
failregex = <HOST> -.*"GET.*HTTP.*

puis on définit une jail du type /etc/fail2ban/jail.d/dos-http.conf :

[dos-http]
enabled = true
port = http,https
filter = dos-http
logpath = access.log
maxretry = 300
findtime = 300

ATTENTION, cet exemple ne doit absolument pas être mis en place pour un cas général, cela va faire dysfonctionner la plupart des sites qui ont souvent plein d’éléments statiques (CSS, JS, images, etc.).

401

/etc/fail2ban/filter.d/nginx-401.conf :

[Definition]
failregex = <HOST> -.*"GET.*HTTP.* 401 .*

Jail :

[nginx-401-allvhosts]
enabled = true
port = http,https
filter = nginx-401
logpath = /home/*/log/access.log tail
maxretry = 30   
findtime = 3600 

403

/etc/fail2ban/filter.d/nginx-403.conf :

[Definition]
failregex = <HOST> -.*"GET.*HTTP.* 403 .*

Jail :

[nginx-403-allvhosts]
enabled = true                           
port = http,https                                                                                                     
filter = nginx-403
logpath = /home/*/log/access.log tail
maxretry = 30
findtime = 3600

webapps

Wordpress sans plugin

L’option la plus simple pour utiliser Fail2Ban avec Wordpress consiste à détecter un trop grand nombre de tentatives de login dans les journaux access_log.

On ajoute un filtre dans /etc/fail2ban/filter.d/apache-wp.conf :

[Definition]
failregex = <HOST> -.*"POST.*/wp-login.php HTTP.* 200
            <HOST> -.*"POST.*/xmlrpc.php.*

puis on définit une jail du type /etc/fail2ban/jail.d/apache-wp.conf :

[apache-wp]
enabled  = true
port     = http,https
filter   = apache-wp
logpath  = /var/log/apache2/access.log
maxretry = 10
findtime = 300

Cette méthode a le défaut de ne pas distinguer les tentatives réussies et échouées, car la page d’authentification ne renvoie pas d’erreur HTTP particulière (Une proposition à cet effet a été faite, à suivre). Pour utiliser une méthode plus avancée (permettant notamment d’avoir un maxretry plus strict) voir ci-dessous.

Wordpress avec plugin simple

Une deuxième option est d’utiliser un plugin Wordpress pour envoyer une erreur HTTP 401 en cas d’erreur d’authentification. Cette méthode est plus fine mais nécessite de toucher à l’installation Wordpress : il faut installer le plugin dans wp-content/mu-plugins, un dossier spécial qui ne sera pas vu à travers l’interface d’administration web. Il suffit de créer wp-content/mu-plugins/401-on-login-fail.php :

<?php
function my_login_failed_401() {
    status_header( 401 );
}
add_action( 'wp_login_failed', 'my_login_failed_401' );

On ajoute ensuite un filtre dans /etc/fail2ban/filter.d/apache-wp.conf:

[Definition]
  failregex = <HOST>.*POST.*(wp-login\.php|xmlrpc\.php).* 401

puis on définit une jail du type /etc/fail2ban/jail.d/apache-wp.conf :

[apache-wp]
enabled  = true
port     = http,https
filter   = apache-wp
logpath  = /var/log/apache2/access.log
           /home/user/log/access.log
maxretry = 5
findtime = 300

Wordpress avec plugin Fail2Ban

La dernière solution utilise le plugin Wordpress fail2ban pour enregistrer les authentifications dans un fichier de log. Elle nécessite l’installation et la mise à jour régulière du plugin.

Le plugin est disponible sur https://wordpress.org/plugins/wp-fail2ban/.

On ajoute ensuite deux filtres dans /etc/fail2ban/filter.d/wordpress-hard.conf et /etc/fail2ban/filter.d/wordpress-soft.conf :

# Fail2Ban configuration file hard
#
# Author: Charles Lecklider
#

[INCLUDES]

# Read common prefixes. If any customizations available -- read them from
# common.local
before = common.conf


[Definition]

_daemon = (?:wordpress|wp)

# Option:  failregex
# Notes.:  regex to match the password failures messages in the logfile. The
#          host must be matched by a group named "host". The tag "<HOST>" can
#          be used for standard IP/hostname matching and is only an alias for
#          (?:::f{4,6}:)?(?P<host>[\w\-.^_]+)
# Values:  TEXT
#
failregex = ^%(__prefix_line)sAuthentication attempt for unknown user .* from <HOST>( via XML-RPC)?$
            ^%(__prefix_line)sBlocked authentication attempt for .* from <HOST>( via XML-RPC)?$
            ^%(__prefix_line)sBlocked user enumeration attempt from <HOST>$
            ^%(__prefix_line)sPingback error .* generated from <HOST>$

# Option:  ignoreregex
# Notes.:  regex to ignore. If this regex matches, the line is ignored.
# Values:  TEXT
#
ignoreregex =
# Fail2Ban configuration file soft
#
# Author: Charles Lecklider
#

[INCLUDES]

# Read common prefixes. If any customizations available -- read them from
# common.local
before = common.conf


[Definition]

_daemon = (?:wordpress|wp)

# Option:  failregex
# Notes.:  regex to match the password failures messages in the logfile. The
#          host must be matched by a group named "host". The tag "<HOST>" can
#          be used for standard IP/hostname matching and is only an alias for
#          (?:::f{4,6}:)?(?P<host>[\w\-.^_]+)
# Values:  TEXT
#
failregex = ^%(__prefix_line)sAuthentication failure for .* from <HOST>$
            ^%(__prefix_line)sXML-RPC authentication failure from <HOST>$

# Option:  ignoreregex
# Notes.:  regex to ignore. If this regex matches, the line is ignored.
# Values:  TEXT
#
ignoreregex =

puis on définit deux jails du type :

[wordpress-hard]
enabled = true
port = http,https
filter = wordpress-hard
logpath = /var/log/auth.log
maxretry = 1
findtime = 300

[wordpress-soft]
enabled = true
port = http,https
filter = wordpress-soft
logpath = /var/log/auth.log
maxretry = 5
findtime = 300

ownCloud

Pour faire fonctionner ownCloud avec Fail2Ban, il faut tout d’abord modifier le fichier config.php pour enregistrer les informations d’authentification :

'loglevel' => '2',
'log_authfailip' => true,
'logfile' => 'owncloud.log',

On ajoute un filtre dans /etc/fail2ban/filter.d/owncloud.conf :

[Definition]
  failregex={"app":"core","message":"Login failed: user '.*' , wrong password, IP:<HOST>","level":2,"time":".*"}

puis on définit une jail du type /etc/fail2ban/jail.d/owncloud.conf:

[owncloud]
enabled = true
port    = http,https
filter  = owncloud  
logpath = owncloud.log
maxrety = 5
findtime = 300

Joomla via les logs apache

On va simplement détecter un trop grand nombre de tentatives de login dans les journaux access_log.

On ajoute un filtre dans /etc/fail2ban/filter.d/apache-joomla.conf :

[Definition]
  failregex = <HOST> -.*"POST.*/administrator/index.php HTTP

puis on définit une jail du type /etc/fail2ban/jail.d/apache-joomla.conf:

[apache-joomla]
enabled  = true
port     = http,https
filter   = apache-joomla
logpath  = /var/log/apache2/access.log
maxretry = 10
findtime = 300

Joomla via le log applicatif

On peut aussi utiliser les logs applicatifs de joomla et notamment, son log/error.php qui contient les erreurs de connexions.

Note: Ce log semble suivre la langue par défaut de l’installation. Il faut donc adapter ces regex

# Fail2Ban configuration file for joomla


[INCLUDES]
before = common.conf


[Definition]
failregex = ^.*INFO\s<HOST>\sjoomlafailure\sLe nom d\'utilisateur ne correspond pas au mot de passe, ou vous n\'avez pas encore de compte.$

ignoreregex =

puis, pour l’activer :

[joomla-monsite]
enabled  = true
port     = http,https
filter   = joomla
logpath  = /home/monsite/www/log/error.php
maxretry = 10

Prestashop

On va simplement détecter un trop grand nombre de tentatives de login dans les journaux access_log.

On ajoute un filtre dans /etc/fail2ban/filter.d/apache-prestashop.conf :

[Definition]
  failregex = <HOST> -.*"POST.*/login.*

puis on définit une jail du type /etc/fail2ban/jail.d/apache-prestashop.conf:

[apache-prestashop]
enabled  = true
port     = http,https
filter   = apache-prestashop
logpath  = /var/log/apache2/access.log
maxretry = 10
findtime = 300

pm2 / nodejs

/etc/fail2ban/filter.d/pm2-auth-failure.conf :

[Definition]
failregex = .*Auth failure, WRONG_HASH for IP <HOST> .*
[Init]
datepattern = ^%%Y-%%m-%%d %%H:%%M

Définition de la jail :

[pm2-auth-failure]
enabled = true
port = http,https
filter = pm2-auth-failure
logpath = /home/APPPATH/.pm2/logs/api-error.log tail
maxretry = 30
findtime = 3600

haproxy-badbots

Inspiré du filtre de Debian apache-badbots. /etc/fail2ban/filter.d/haproxy-badbots.conf :

[Definition]
badbotscustom = EmailCollector|WebEMailExtrac|TrackBack/1\.02|sogou music spider|ezooms.bot|BLEXBot|MJ12bot|AhrefsBot|Yandex|EvilRobot|360Spider|Yeti|Baiduspider
badbots = Atomic_Email_Hunter/4\.0|atSpider/1\.0|autoemailspider|bwh3_user_agent|China Local Browse 2\.6|ContactBot/0\.2|ContentSmartz|DataCha0s/2\.0|DBrowse 1\.4b|DBrowse 1\.4d|Demo Bot DOT 16b|Demo Bot Z 16b|DSurf15a 01|DSurf15a 71|DSurf15a 81|DSurf15a VA|EBrowse 1\.4b|Educate Search VxB|EmailSiphon|EmailSpider|EmailWolf 1\.00|ESurf15a 15|ExtractorPro|Franklin Locator 1\.8|FSurf15a 01|Full Web Bot 0416B|Full Web Bot 0516B|Full Web Bot 2816B|Guestbook Auto Submitter|Industry Program 1\.0\.x|ISC Systems iRc Search 2\.1|IUPUI Research Bot v 1\.9a|LARBIN-EXPERIMENTAL \(efp@gmx\.net\)|LetsCrawl\.com/1\.0 \+http\://letscrawl\.com/|Lincoln State Web Browser|LMQueueBot/0\.2|LWP\:\:Simple/5\.803|Mac Finder 1\.0\.xx|MFC Foundation Class Library 4\.0|Microsoft URL Control - 6\.00\.8xxx|Missauga Locate 1\.0\.0|Missigua Locator 1\.9|Missouri College Browse|Mizzu Labs 2\.2|Mo College 1\.9|MVAClient|Mozilla/2\.0 \(compatible; NEWT ActiveX; Win32\)|Mozilla/3\.0 \(compatible; Indy Library\)|Mozilla/3\.0 \(compatible; scan4mail \(advanced version\) http\://www\.peterspages\.net/?scan4mail\)|Mozilla/4\.0 \(compatible; Advanced Email Extractor v2\.xx\)|Mozilla/4\.0 \(compatible; Iplexx Spider/1\.0 http\://www\.iplexx\.at\)|Mozilla/4\.0 \(compatible; MSIE 5\.0; Windows NT; DigExt; DTS Agent|Mozilla/4\.0 efp@gmx\.net|Mozilla/5\.0 \(Version\: xxxx Type\:xx\)|NameOfAgent \(CMS Spider\)|NASA Search 1\.0|Nsauditor/1\.x|PBrowse 1\.4b|PEval 1\.4b|Poirot|Port Huron Labs|Production Bot 0116B|Production Bot 2016B|Production Bot DOT 3016B|Program Shareware 1\.0\.2|PSurf15a 11|PSurf15a 51|PSurf15a VA|psycheclone|RSurf15a 41|RSurf15a 51|RSurf15a 81|searchbot admin@google\.com|ShablastBot 1\.0|snap\.com beta crawler v0|Snapbot/1\.0|Snapbot/1\.0 \(Snap Shots&#44; \+http\://www\.snap\.com\)|sogou develop spider|Sogou Orion spider/3\.0\(\+http\://www\.sogou\.com/docs/help/webmasters\.htm#07\)|sogou spider|Sogou web spider/3\.0\(\+http\://www\.sogou\.com/docs/help/webmasters\.htm#07\)|sohu agent|SSurf15a 11 |TSurf15a 11|Under the Rainbow 2\.2|User-Agent\: Mozilla/4\.0 \(compatible; MSIE 6\.0; Windows NT 5\.1\)|VadixBot|WebVulnCrawl\.unknown/1\.0 libwww-perl/5\.803|Wells Search II|WEP Search 00

failregex = ^.* <HOST>:\d{1,5} .*\{.*\|.*(?:%(badbots)s|%(badbotscustom)s).*\}.*$

ignoreregex =

Définition de la jail :

[haproxy-badbots]
enabled = true
port = http,https
filter = haproxy-badbots
logpath = /var/log/haproxy.log
maxretry = 10
bantime = 300

Munin

Pour activer les plugins Munin pour Fail2Ban :

# cd /etc/munin/plugins
# ln -s /usr/share/munin/plugins/fail2ban 

FAQ

Fail2Ban supporte l’IPv6 ?

Le support de l’IPv6 est arrivé dans la version 0.10. Dans Debian, cette version est disponible qu’à partir de la version 10 (Buster) (et aussi dans les backports pour la version 9 (Stretch)

Attaque via un utilisateur

Un utilisateur local peut générer des logs vers syslog (par exemple avec la commande logger), il faut donc bien avoir en tête que toute jail s’appuyant sur des logs syslog (comme /var/log/auth.log) pourra être activée par un utilisateur logué en SSH ou via PHP, CGI, etc.

Comment mettre en liste blanche certaines adresses IP ?

Pour mettre en whitelist certaines adresses IP, il faut utiliser le paramètre ignoreip qui peut s’utiliser globalement (section [DEFAULT]) ou au sein de chaque jail :

ignoreip = 127.0.0.1/8 192.0.2.42

Ou à chaud :

# fail2ban-client set sshd addignoreip 31.170.8.69

Comment bannir une ip manuellement ?

fail2ban-client set JAIL banip IP

Erreur “fail2ban.actions.action: ERROR” avec jail au nom trop long

Si le nom de votre jail dépasse 20 caractères, vous obtiendrez des erreurs du type :

fail2ban.actions.action: ERROR  iptables -N fail2ban-accesslog-custom-12345
fail2ban.actions.action: ERROR  iptables -n -L INPUT | grep -q fail2ban-accesslog-custom-12345 returned 100

la raison est que Fail2Ban utilise le nom de la jail pour ajouter une chaîne IPTables et elle ne doit pas dépasser une certaine longueur :

22:52 < reg> iptables v1.4.14: chain name `fail2ban-accesslog-custom-12345' too long (must be under 29 chars)

Taille de la base de données SQLite et durée de conservation des bans

Un bug affecte les versions antérieures à 0.11 (Debian Bullseye) dont la base /var/lib/fail2ban/fail2ban.sqlite3 n’est pas purgée.

Le contournement est de mettre en place un cron /etc/cron.daily/fail2ban_dbpurge :

#!/bin/sh
sqlite3 /var/lib/fail2ban/fail2ban.sqlite3 "DELETE FROM bans WHERE datetime('now', '-86400 second') > datetime(timeofban, 'unixepoch'); VACUUM;"

Notons que la commande VACUUM va copier la base en supprimant les espaces inutilisés dans la nouvelle base. Par défaut, la durée maximale est définie par l’option bantime dont l’unité est à la seconde :

grep -R -E "bantime[[:blank:]]*=[[:blank:]]*[0-9]+" /etc/fail2ban/

Le défaut de cette solution est qu’il ne permet plus les bans illimités (bantime = -1), car ceux-ci seront supprimés par le cron.

Si la base de données est volumineuse parce qu’elle n’a jamais été purgée, la requête DELETE échouera. Pour libérer de l’espace, il faut faire des DELETE successifs à la main (qui peuvent prendre un certain temps) :

# systemctl stop fail2ban
# sqlite3 /var/lib/fail2ban/fail2ban.sqlite3
sqlite > DELETE FROM bans WHERE date('now', '-1000 day') > datetime(timeofban, 'unixepoch');
sqlite > DELETE FROM bans WHERE date('now', '-500 day') > datetime(timeofban, 'unixepoch');
(...)
sqlite > DELETE FROM bans WHERE date('now', '-14 day') > datetime(timeofban, 'unixepoch');
sqlite > DELETE FROM bans WHERE date('now', '-$days day') > datetime(timeofban, 'unixepoch');
sqlite > VACUUM;
# systemctl start fail2ban