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Howto Ansible

Ansible est un outil d’automatisation de configuration et gestion de serveurs : il permet le déploiement de logiciels et l’exécution de tâches via une connexion SSH.

Ansible fonctionne sans agent sur les serveurs (agent-less) et selon le concept d’idempotence : on décrit l’état d’un serveur et des actions seront exécutées dans le but de rendre le serveur conforme à cette description. On pourra relancer Ansible plusieurs fois, l’état final reste le même : seules les actions nécessaires seront exécutées.

Installation

En local

Nous utilisons actuellement Ansible 2.10 (version proposée en Debian 11) :

# apt install ansible sshpass

$ ansible --version
/usr/lib/python3/dist-packages/paramiko/transport.py:219: CryptographyDeprecationWarning: Blowfish has been deprecated
  "class": algorithms.Blowfish,
ansible 2.10.8
  config file = /home/gcolpart/.ansible.cfg
  configured module search path = ['/home/gcolpart/.ansible/plugins/modules', '/usr/share/ansible/plugins/modules']
  ansible python module location = /usr/lib/python3/dist-packages/ansible
  executable location = /usr/bin/ansible
  python version = 3.9.2 (default, Feb 28 2021, 17:03:44) [GCC 10.2.1 20210110]

Sur les serveurs distants

Ansible peut exécuter des actions sur des machines distantes. Mais certains logiciels sont requis :

  • Debian 11 et 12 : # apt-get install --no-install-recommends python3 dbus sudo
  • Debian 6 à Debian 10 : # apt-get install --no-install-recommends python dbus sudo
  • Debian 4 / 5 : utiliser le module raw d’Ansible
  • OpenBSD : voir pré-requis pour OpenBSD
  • FreeBSD : # pkg install python

Pour s’exécuter sur un serveur en Debian 11 et 12, nous forçons ansible_python_interpreter=/usr/bin/python3. Cela peut se faire en ligne de commande --extra-vars "ansible_python_interpreter=/usr/bin/python3" ou dans votre inventaire.

Note : pour des anciens serveurs Debian, vous devrez parfois installer le paquet python-apt (mais normalement il s’installe désormais tout seul quand vous utiliser le module apt).

Utilisation de base

Configuration minimale :

$ cat ~/.ansible.cfg
[defaults]
inventory = $HOME/.ansible/hosts

[ssh_connection]
#ssh_args = -o ControlMaster=no -o ControlPersist=no
ssh_args = -o ControlMaster=auto -o ControlPersist=300s
pipelining = True

Exemples d’utilisation basique sur sa machine en local :

$ ansible localhost -m ansible.builtin.ping
localhost | SUCCESS => {
    "changed": false,
    "ping": "pong"
}

Ou sur une machine distante avec l’IP 192.0.2.42 :

$ ssh-copy-id mon-serveur
$ ansible mon-serveur -i 192.0.2.42, -m ansible.builtin.ping --one-line --forks 1
mon-serveur | SUCCESS => {"changed": false, "ping": "pong"}

Ou sur plusieurs machines distantes présentes dans un inventaire :

$ echo mon-serveur1 >> ~/.ansible/hosts
$ echo mon-serveur2 >> ~/.ansible/hosts
$ ansible "mon-*" -i $HOME/.ansible/hosts -m ansible.builtin.command --args "date"
mon-serveur1 | SUCCESS | rc=0 >>
jeudi 26 mai 2016, 23:16:01 (UTC+0200)
mon-serveur2 | SUCCESS | rc=0 >>
jeudi 26 mai 2016, 23:16:01 (UTC+0200)

Par exemple, pour lister les serveurs qui ont le package lxc installé :

$ ansible stretch,buster,bullseye,bookworm -bK --one-line --forks 42 -m ansible.builtin.shell --args 'dpkg -l | grep lxc | grep -q ii' | grep CHANGED

Autres exemples pratiques :

$ ansible stretch,buster --become --ask-become-pass --one-line --forks 42 -m ansible.builtin.command --args "grep -r SFTPEngine /etc/proftpd"
$ ansible "*" -bK --one-line --forks 42 -m ansible.builtin.command --args "grep foo /etc/passwd"
$ ansible "*" -bK --one-line --forks 42 -m ansible.builtin.command --args "lxc-ls" | grep CHANGED
$ ansible "*" --one-line --forks 42 -m ansible.builtin.copy --args "src=recap-auth.sh dest=~/"
$ ansible "*" -bK --one-line --forks 42 -m ansible.builtin.apt --args "name=needrestart"
$ ansible "*" -bK --one-line --forks 42 -m ansible.builtin.shell --args "cd /etc && git add . && git commit -av -m 'commit balai' ; sed -i 's/^DPkg/#DPkg/' /etc/apt/apt.conf.d/99needrestart ; git add . && git commit -av -m 'fix needrestart' ; exit 0"

Les éléments d’Ansible

L’élément de base d’Ansible est le module : on peut exécuter une tâche (installation de paquets, copie de fichiers, etc.) en exécutant simplement ansible -m mon_module. Pour regrouper plusieurs tâches, on utilise un playbook : un fichier en syntaxe YAML qui va lister une succession de modules avec des arguments. Au sein d’un playbook, on dispose d’options pratiques comme les handlers : ils permettent le déclenchement d’une commande sous certaines conditions (redémarrage d’un service par exemple). Si l’on veut organiser de façon poussée les différentes tâches, on utilisera des roles : il s’agit simplement d’inclure dans un playbook des fichiers YAML respectant une structure conventionnelle. Enfin, pour s’exécuter sur un ensemble de machines, Ansible a besoin d’un inventory : c’est la liste des serveurs potentiellement concernés.

modules

https://docs.ansible.com/ansible/2.10/collections/index_module.html

Un module est comme une bibliothèque. Il constitue une couche d’abstraction par rapport au shell et commandes sous-jacentes. C’est cette couche qui permet l’idempotence et le fonctionnement sur plusieurs plateformes.

Les modules disposent de certains comportements et fonctionnalités communs : indication de succès/erreurs/changements, gestion des variables, des conditions, des boucles, des états de sortie…

Pour avoir la liste des modules utilisables : ansible-doc -l

Voici quelques exemples de modules que nous utilisons :

- ansible.builtin.command:
    cmd: date

Ce module ne permet que l’exécution de commandes simple (pas de pipe…) mais en échange il vérifie les commandes et les assainit pour limiter les injections.

- ansible.builtin.shell:
    cmd: "cat foo.txt | grep bar"

Ce module permet en revanche d’exécuter arbitrairement et sans contrôle toute commande, au sein d’un shell lancé pour l’occasion.

Pour forcr un shell en particulier :

- ansible.builtin.shell:
    cmd: "set -o pipefail && dpkg -l cron 2>/dev/null | grep -q -E '^(i|h)i'"
    executable: /bin/bash
- ansible.builtin.file:
    path: /etc/cron.daily/apticron
    state: absent
- ansible.builtin.copy:
    src: files/foo
    dest: /etc/bar
    owner: root
    group: root
    mode: "0644"
- ansible.builtin.replace:
    dest: /etc/ssh/sshd_config
    regexp: '^(Match User ((?!{{ name }}).)*)$'
    replace: '\1,{{ name }}'
- ansible.builtin.lineinfile:
    dest: /etc/evocheck.cf
    insertafter: EOF
    line: "IS_APTICRON=0"
    regexp: "^IS_APTICRON="

Note: replace vs lineinfile ? Le fonctionnement exact de replace et de lineinfile peut être déroutant. Voici quelques constatations :

  • avec lineinfile, si l’argument regexp n’est pas matché… il insère quand même la ligne ! regexp n’est pas une condition pour l’insertion mais pour remplacer au lieu d’insérer !

  • avec lineinfile, sauf cas tordus, l’argument regexp doit matcher l’argument line (sinon il va insérer la valeur de line à chaque exécution !)

  • lineinfile va d’abord évaluer si regexp matche et remplacer la dernière occurrence ; si regexp ne matche pas, il ajoute alors line (sans d’autre condition… même si elle existe déjà)

  • replace va remplacer uniquement si regex est matché, comme la commande sed

  • avec lineinfile, si l’on veut utiliser une référence (\1) dans line, ça donne une erreur, il faut utiliser replace

  • avec lineinfile, l’argument backrefs: yes sert à utiliser une référence au sein de l’argument regexp (et non pas au sein de l’argument line).

  • Module ansible.builtin.blockinfile :

- ansible.builtin.blockinfile:
    dest: /etc/apache2/envvars
    block: |
      ## Set umask for writing by Apache user.
      ## Set rights on files and directories written by Apache
- community.general.ini_file:
    dest: /root/.my.cnf
    section: client
    option: user
    value: root
    mode: "0640"

Ce module permet de facilement d’ajouter/modifier/supprimer des valeurs dans des fichiers INI, dans la bonne section, sans se soucier de la syntaxe.

- ansible.builtin.user:
    state: present
    name: "jdoe"
    comment: 'John Doe'
    shell: /bin/bash
    groups: adm
    append: yes
    password: '$6$k/Fg76xH'

Pour générer le hash du mot de passe à mettre dans la variable password :

mkpasswd --method=sha-512
- ansible.builtin.group:
    state: present
    name: "foobarcorp"
    gid: "1042"
- ansible.builtin.stat:
    path: /etc/sudoers.d/foo
  register: foo_sudoers_file
- ansible.builtin.apt:
    name: '{{ item }}'
    state: latest
    update_cache: yes
    cache_valid_time: 3600
  with_items:
    - vim
    - htop

Ce module fait partie d’une courte liste de modules pour lesquels l’utilisation d’une boucle (avec with_items par exemple) ne provoque pas l’exécution séquentielle et répétée du module. Dans l’exemple ci-dessus le module utilisera “apt” intelligemment.

- name: exemple
  ansible.builtin.apt_repository:
    repo: "deb https://artifacts.elastic.co/packages/5.x/apt stable main"
    filename: elastic
    state: present

L’indication “filename” permet de référencer le dépôt dans /etc/apt/sources.list.d/<filename>.list.

- community.mysql.mysql_user:
    name: mysqladmin
    password: my_password
    priv: "*.*:ALL,GRANT"
    state: present
    config_file: /root/.my.cnf
    update_password: on_create

Lorsqu’une réplication est en place, on peut choisir de ne pas propager l’action dans les binlogs, avec l’option sql_log_bin: no.

- community.mysql.mysql_variables:
    variable: read_only
    value: 1

Cela permet d’exécuter une commande du type “SET GLOBAL read_only = 1;” de manière idempotente.

- community.general.htpasswd:
    path: /etc/nginx/htpasswd_phpmyadmin
    name: jdoe
    password: 'PASSWORD'
    owner: root
    group: www-data
    mode: "0640"

Il nécessite la bibliothèque Python “passlib”, installable sous Debian grace au paquet “python-passlib” (“python3-passlib” sur les versions récentes).

- name: exemple
  ansible.posix.sysctl:
    name: vm.max_map_count
    value: 262144
    sysctl_file: /etc/sysctl.d/elasticsearch.conf
- community.general.alternatives:
    name: editor
    path: /usr/bin/vim.basic
- name: exemple pour redémarrer un service (compatible avec sysvinit, systemd…)
  ansible.builtin.service: nginx
    state: restarted
- community.general.openbsd_pkg:
    name: "{{ item }}"
    state: present
  with_items:
    - wget
    - vim--no_x11
- community.general.timezone:
    name: Europe/Paris

Si systemd est présent, le module utilise timedatectl. Sinon, sur Debian il utilise “/etc/timezone” et reconfigure le paquet “tzdata”.

- ansible.builtin.git:
    repo: https://gitea.evolix.org/evolix/evoadmin-web.git
    dest: /home/evoadmin/www
    version: master
    update: yes

Pour avoir plus d’infos sur un module :

# ansible-doc shell
> SHELL

  The [shell] module takes the command name followed by a li
  space-delimited arguments. It is almost exactly like the
  (…)

Note : c’est pratique pour avoir la documentation exacte pour votre version d’Ansible. En effet, celle du site correspond à la dernière version et n’indique pas toujours toutes les différences.

playbook

https://docs.ansible.com/ansible/2.10/user_guide/playbooks.html

Un playbook va ensuite dérouler des actions qui seront organisées en tasks, roles et handlers.

Exemple de playbook simple :

---
- hosts: all

  tasks:
  - ansible.builtin.shell: echo hello World

# vim:ft=ansible:

Un playbook plus évolué :

---
- hosts: all
  gather_facts: yes
  become: yes

  vars_files:
  - 'vars/main.yml'

  vars:
    external_roles: ~/GIT/ansible-roles
    external_tasks: ~/GIT/ansible-public/tasks

  pre_tasks:
  - name: Minifirewall is stopped (temporary)
    ansible.builtin.service:
      name: minifirewall
      state: stopped

  roles:
  - "{{ external_roles }}/minifirewall"

  post_tasks:
  - include: "{{ external_tasks }}/commit_etc_git.yml"
    vars:
      commit_message: "Ansible run firewall.yml"

  handlers:
  - name: restart minifirewall
    service:
      name: minifirewall
      state: restarted

# vim:ft=ansible:

On lance des playbooks ainsi :

$ ansible-playbook PLAYBOOK.yml --limit HOSTNAME --forks 1

$ ansible-playbook PLAYBOOK_WITH_SUDO.yml --limit HOSTNAME --ask-become-pass

Options utiles pour ansible-playbook :

  • -vvvv : très verbeux (utile notamment pour debug SSH quand on a une erreur unreachable)
  • -k / --ask-pass : demande le mot de passe pour la connexion SSH
  • -K / --ask-become-pass : demande le mot de passe pour l’escalade (via sudo, su, doas…)
  • -l / --limit HOSTNAME : limite la connexion à un ou plusieurs serveurs (attention, par défaut c’est all, cf /etc/ansible/hosts)
  • -f / --forks N : nombre de process lancés en parallèle (par défaut 5)… peut être utile de mettre à 1 pour ne pas paralléliser
  • -i / --inventory FILENAME/DIRNAME : utiliser le fichier ou le dossier d’inventaire fournit en paramètre
  • -i / --inventory "example.com," : utilise un inventaire dynamique défini en paramètre (doit être un tableau)
  • -D / --diff : montre un diff des changements effectués par les templates
  • -K --become-method=su : force l’utilisation de su pour passer en root

Limiter l’exécution à certaines machines

Quelques exemples d’utilisation de l’option --limit (ou l) :

  • limiter aux groupes www et sql (qui peuvent être indifféremment des groupes ou des serveurs) :
$ ansible-playbook -l "www:sql" playbook.yml
  • limiter aux serveurs foo-www01, foo-lb01, foo-filer… :
$ ansible-playbook -l "foo-*" playbook.yml
  • limiter aux 10 premiers serveurs de l’inventaire (utile pour faire par paquets) :
$ ansible-playbook -l "*[0:9]" playbook.yml
  • puis à ceux restants :
$ ansible-playbook -l "*[10:]" playbook.yml

Il est de toute façon préférable de ne pas mettre all dans le champs hosts dans le playbook pour éviter un oubli.

Il est possible de lister les hôtes concernés par un inventaire (et d’éventuels filtres) grace à l’option --list-hosts.

$ ansible-playbook playbook.yml --list-hosts

playbook: playbook.yml

  play #1 (all): all	TAGS: []
    pattern: ['all']
    hosts (3):
      server1
      server2
      server3

handlers

Les handlers sont des actions définies dans un playbook, qui ne sont exécutées que dans certains cas. On utilise l’option notify au sein d’un module pour évoquer un handler. Celui-ci ne sera exécuté que si un module a effectivement provoqué un changement. L’usage classique est de recharger un service après une modification de configuration : si la modification est réalisée => le service est rechargé, si la modification est déjà effectuée => aucune action.

Par défaut, l’exécution effective des handlers se fait une seule fois à la fin du playbook, quel que soit le nombre de fois où il a été demandé pendant l’exécution.

Exemple :

tasks:
- name: copy Apache configuration
  ansible.builtin.copy: (…)
  notify: Restart Apache

handlers:
- name: Restart Apache
  ansible.builtin.service:
    name: apache2
    state: restarted

Dans des rôles longs, nous conseillons de purger les handlers de temps en temps (en fin de groupe d’action). En effet, si un playbook est interrompu les handlers ne sont pas forcément exécutés alors que l’action qui les a déclenchés a bien eu lieu. On insère alors l’action suivante :

- ansible.builtin.meta: flush_handlers

Note : n’importe quel module peut être utilisé comme handler.

roles

https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/playbooks_roles.html

Lorsqu’on a besoin d’utiliser des fichiers ou templates à copier, des variables avec des valeurs par défaut, des handlers… on peut organiser tout cela dans un role en respectant la structure conventionnelle suivante :

foo
├── defaults
│   └── main.yml
├── files
├── handlers
│   └── main.yml
├── meta
│   └── main.yml
├── README.md
├── tasks
│   └── main.yml
├── templates
├── tests
│   ├── inventory
│   └── test.yml
└── vars
    └── main.yml

Cette structure permet à Ansible de retrouver automatiquement les fichiers et de les rendre disponibles dans l’exécution du rôle.

À titre d’exemple, voici des rôles Ansible que nous utilisons : https://gitea.evolix.org/evolix/ansible-roles

inventory

https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/intro_inventory.html

La partie inventory correspond à la description de l’inventaire des serveurs à configurer et inclus un mécanisme de configuration individuelle et par groupe.

Il permet d’indiquer la liste des machines concernées par Ansible (peut être limité lors de l’exécution de la commande par l’option -l) et de pouvoir les ranger dans des groupes.

Exemple:

hostname.internal

[httpservers]
machine[01:57].example.com
http.example.com:2222

[dbservers]
machine12.example.com
machine50.example.com
m[a:o]chine52.example.com
alias ansible_port=2222 ansible_host=192.0.2.42

[client]
host1 http_port=80 maxRequestsPerChild=808 # des variables qui seront automatiquement auto-completées liées à cet host

[commercant]
mercerie
chapeautier

[commercant:vars]
ntp_server=ntp.mercerie.example.com
proxy=proxy.mercerie.example.com
  • hostname.internal : serveur présent dans aucun groupe
  • [httpservers] : le nom du groupe (pour les serveurs http). Les noms de hosts qui suivent appartiendront à ce groupe
  • machine[01:57].example.com : on peut indiquer une [pseudo-]expression régulière - ici ajoutera les machines machine01.example.com, machine02.example.com, machine03.example.commachine57.example.com
  • HOSTNAME:2222 : ansible se connecte par ssh, et HOSTNAME a un port SSH d’écoute différent qui est 2222
  • [dbservers] : groupe pour les serveurs de base de données
  • machine50.example.com : cette machine est déjà présente dans le groupe httpservers, mais sera aussi accessible à partir du groupe dbservers
  • alias ansible_port=2222 ansible_host=192.0.2.42 : la machine alias n’a pas un vrai FQDN mais pointera vers 192.0.2.42 car on a indiqué des variables propres à Ansible. Il existe aussi ansible_connection (local ou ssh) ou ansible_user (le nom de l’utilisateur de la machine distante avec lequel Ansible se connectera en ssh)
  • host1 http_port=80 maxRequestsPerChild=808 : des variables qui seront automatiquement disponibles pour les actions sur host1
  • [commercant:vars] : des variables qui seront liées au groupe commercant.

On peut aussi créer des groupes de groupes en utilisant :children

On peut aussi découper le fichier “inventory” selon les groupes et les variables : https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/intro_inventory.html#splitting-out-host-and-group-specific-data

Les variables propres à Ansible : https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/intro_inventory.html#list-of-behavioral-inventory-parameters

variables

Les variables sont un élément clé de la configuration des playbooks et roles. Exemple :

vars:
  ip: 192.0.2.42
  conf_file: /etc/foo.conf

tasks:
- ansible.builtin.command: echo {{ ip }} >> {{ conf_file }}

Les variables peuvent être définies à de multiples niveaux, chacun ayant une certaine précédence (extrait de la documentation) :

  • role defaults
  • inventory vars
  • inventory group_vars
  • inventory host_vars
  • playbook group_vars
  • playbook host_vars
  • host facts
  • play vars
  • play vars_prompt
  • play vars_files
  • registered vars
  • set_facts
  • role and include vars
  • block vars (only for tasks in block)
  • task vars (only for the task)
  • extra vars (always win precedence)

Attention : les variables définies avec l’option -e ou --extra-vars de la forme var=valeur sont toujours passées comme des chaînes de caractères. Par exemple, écrire -e var=False affectera la chaîne de caractères False dans var, donc var sera interpretée comme vraie ! Pour définir une variable booléenne, il faut utiliser du JSON : -e '{ "var": false }'.

Pour gérer de nombreuses variables dans un projet, on peut stocker toutes celles qui correspondent à un groupe de serveur dans un fichier portant le nom du groupe, ainsi que toutes celles d’un serveur en particulier dans un fichier du nom du serveur. Voici l’arborescence conseillée :

└── inventory
    ├── hosts              # fichier d'inventaire
    ├── group_vars         # dossier regrouppant …
    │   └── group1.yml     # … les variables du groupe "group1"
    │   └── group2.yml     # … les variables du groupe "group2"
    └── host_vars          # dossier regrouppant …
        └── hostname1.yml  # … les variables du serveur "hostname1"
        └── hostname2.yml  # … les variables du serveur "hostname2"

Les groupes sont définis dans le fichier d’inventaire.

Tags

https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/playbooks_tags.html

Les tags permettent de ranger/trier chaque tâche ou rôle dans une catégorie.

- name: Coucou
  ansible.builtin.debug:
    msg: "Saloute!"
  tags: message

On peut également utiliser les tags pour limiter/exclure des tâches :

$ ansible-playbook (…) --skip-tags "message"

On peut aussi n’exécuter que certains tags :

$ ansible-playbook (…) --tags "configuration,packages"

On peut également spécifier des tags quand on utilise un rôle :

Note : les charactères - ne doivent pas être utilisés dans les noms de tags, utiliser _ à la place.

Register

register est un attribut d’action que l’on peut rajouter pour tout type de tâche et qui initialisera la variable (par le nom donné) avec les valeurs retournées par le module. Pour shell, on a le droit à .stdout, .stderr, .rc… mais cela dépend des valeurs de retour du module.

Il est possible de consulter le contenu détaillé de la variable avec debug :

- ansible.builtin.stat:
    path: /etc/passwd
  register: st

- ansible.builtin.debug:
    var: st

- ansible.builtin.fail:
    msg: "Whoops! file ownership has changed"
  when: st.stat.pw_name != 'root'

Pour certains modules, register est presque un passage obligatoire pour une utilisation cohérente des éléments (stat…).

Le contenu d’une variable issue d’un register peut être utilisé dans des conditions pour des tasks ultérieures. Dans l’exemple ci-dessus on utilise une valeur intrinsèque de l’objet stat généré par le module, mais il y a des valeurs qui sont utilisables quel que soit le module utilisé.

- ansible.builtin.copy:
    src: my_file
    dst: /path/to/file
  register: _file_copy

Cette autre task s’exécute si la précédente s’est terminée avec succès, en échec, a été sautée ou bien a produit un changement

- other_task: options
  when: _file_copy is succeeded

- other_task: options
  when: _file_copy is failed

- other_task: options
  when: _file_copy is skipped

- other_task: options
  when: _file_copy is changed

Vault

https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/latest/playbooks_vault.html

Un Vault permet d’avoir un fichier protégé par un mot de passe.

Pour éditer un Vault nommé foo.yml (utilise l’éditeur configuré) :

# ansible-vault edit foo.yml

Pour consulter un Vault (sortie standard) :

# ansible-vault view foo.yml

Pour modifier le mot de passe d’un vault :

# ansible-vault rekey foo.yml

Pour créer un vault vide :

# ansible-vault create bar.yml

Pour créer un vault sur un fichier clair :

# ansible-vault encrypt baz.yml

Pour retirer le chiffrement d’un fichier chiffré :

# ansible-vault decrypt baz.yml

Pour utiliser vault, il faut préciser l’option --ask-vault-pass avec les commandes ansible ou ansible-playbook.

Conditions

Les tasks et les roles peuvent être soumis à conditions. Cela repose sur la directive when dont le résultat est évalué de manière booléenne (true ou false).

Exemple pour installer un paquet seulement si la distribution est en version 9 ou plus

- ansible.builtin.apt:
    name: libapache2-mpm-itk
    state: present
  when: ansible_distribution_major_version is version('9', '>=')

Combinaisons

Il est possible de combiner plusieurs conditions sur la même ligne, en combinant des andou des or :

- ansible.builtin.apt:
    name: libapache2-mpm-itk
    state: present
  when: ansible_distribution_major_version is version('9', '=') or ansible_distribution_major_version is version('10', '=')

Il est possible de séparer les conditions sur plusieurs lignes, elle doivent alors être toutes respectées, comme jointe spar des and :

- ansible.builtin.apt:
    name: libapache2-mpm-itk
    state: present
  when:
    - ansible_distribution == "Debian"
    - ansible_distribution_major_version is version('9', '>=')

Types de conditions

Pour des comparaisons de chaînes de caractères on peut utiliser ==, != :

  when:
    - ansible_distribution == "Debian"
    - ansible_distribution != "Ubuntu

Pour des comparaisons de valeurs numériques on peut utiliser ==, !=, <=, >=, <, >

On peut changer le type d’une donnée en utilisant un filtre :

  • int pour la transformation en entier
  • bool pour la transformation en booléen
  when: redis_port | int == 6379

Il est possible d’inverser une condition (quelle qu’elle soit) en la précédant de not :

  - name: remove file is feature is disabled
    ansible.builtin.file:
      path: /path/to/file
      state: absent
    when: not (feature_enabled | bool)

Il est possible d’avoir 2 valeurs non booléennes en fonction d’une variable booléenne. Exemple pour qu’un fichier soit présent ou absent selon la variable feature_enabled :

  - ansible.builtin.file:
      path: /path/to/file
      state: "{{ feature_enabled | bool | ternary('present','absent') }}"

Configuration

https://docs.ansible.com/ansible/latest/installation_guide/intro_configuration.html

La configuration est lue dans l’ordre suivant :

  • ANSIBLE_CONFIG (variable d’environnement)
  • ./ansible.cfg
  • ~/.ansible.cfg
  • /etc/ansible/ansible.cfg

ansible.cfg

Quelques options qui peuvent être utiles :

  • display_args_to_stdout : mettre à True si on veut voir tout le contenu des tasks exécutées pour chaque étape écrit sur stdout
  • display_skipped_hosts : mettre à False si on ne veut pas voir affichée sur stdout l’information d’une task qui n’est pas exécutée (le nom de variable est confu - mais il s’agit bien de l’affichage de la task)
  • error_on_undefined_vars : mettre à True pour s’assurer que le script Ansible s’arrête si une variable n’est pas définie (alors qu’il y a utilisation de cette dernière dans une task)
  • force_color : mettre à 1 pour forcer la couleur
  • forks : le nombre de processus en parallèle possible lors déploiement du script Ansible sur nombreux hosts
  • hosts : accès vers les hosts par défaut (all)
  • private_key_file : le chemin pour la clé pem
  • remote_port : le port SSH par défaut (22)
  • remote_user : l’utilisateur pour la connexion SSH par défaut (root)
  • retry_files_enabled : mettre à True pour la création de fichier .retry après un échec d’Ansible, pour reprendre le travail précédent - ajouté en argument dans l’appel de la commande

Jinja

Ansible utilise la bibliothèque Jinja2 pour ses templates, ses filtres, ses conditions…

  • fusionner et dédoublonner 2 listes :
a: [1, 2, 3]
b: [3, 4, 5]
c: a | union(b) | unique

Il existe plein de filtres sur les listes ; union, intersect, difference, unique, sort

  • liste avec valeur par défaut (variable vide, indéfinie ou liste vide)
a: []
c: a | default([1, 2], true)

C’est le second paramètre (true) qui permet à default() d’agir lorsque la variable a n’est pas seulement nulle ou indéfinie, mais aussi en cas de chaîne vide, tableau vide…

  • boucler sur un attribut d’un dictionnaire

On veut par exemple créer les groupes des utilisateurs du dictionnaire suivant :

users:
  user1:
    name: user1
    groups: group1

  user2:
    name: user2
    groups: group2

  user3:
    name: user3
    groups: group1

On va donc faire une boucle avec la liste des groupes définit dans l’attribut “groups” :

- name: "Create secondary groups"
  ansible.builtin.group:
    name: "{{ item }}"
  with_items: "{{ users.values() | map(attribute='groups') | list | unique }}"

Erreurs

Les messages d’erreurs ne sont pas le point fort d’Ansible. Il n’est pas toujours clair de savoir si c’est un soucis de syntaxe YAML, un problème de sémantique d’Ansible ou une erreur dans l’utilisation de Jinja2. De plus, Ansible tente de faire des recommandations, mais elles sont des fois plus déroutantes qu’éclairantes. En voici quelques unes que nous avons rencontrées.

unbalanced jinja2 block or quotes

fatal: [HOSTNAME]: FAILED! => {"failed": true, "reason": "error while splitting arguments, either an unbalanced jinja2 block or quotes"}

Bien vérifier la syntaxe : cela peut être un guillemet mal fermé (ou mélange simples/doubles guillemets), ou encore histoire de crochet devenant une parenthèse…

Missing required arguments

fatal: [HOSTNAME]: FAILED! => {"changed": false, "failed": true, "msg": "missing required arguments: section"}

Le message est assez clair, donc bien relire la doc du module sur Ansible pour ajouter les arguments obligatoires pour ce module.

Requires stdlib json or simplejson module

fatal: [HOSTNAME]: FAILED! => {"changed": false, "failed": true, "msg": "Error: ansible requires the stdlib json or simplejson module, neither was found!"}
# apt install python-simplejson

Unable to install package

Si l’erreur Unable to install package: There is no member named 'control' se produit à l’installation d’un paquet, il suffit en général d’installer le paquet Debian xz-utils.

Astuces

Vérifier un playbook

  • Vérifier la syntaxe :
$ ansible-playbook --syntax-check my-experimental-playbook.yml

Voir http://www.yamllint.com/

  • Voir toutes les tâches qui seront jouées (sans rien exécuter ni même simuler l’exécution) :
$ ansible-playbook --list-tasks my-experimental-playbook.yml
  • Voir sur quels hôtes le playbook agira :
$ ansible-playbook --list-hosts my-experimental-playbook.yml
  • Vérifier les actions qui vont être faites (mode dry-run) sans rien exécuter :
$ ansible-playbook --check my-experimental-playbook.yml

Note : certaines actions ne sont pas exécutées en mode “check”, cela peut donc perturber celles qui sont basées dessus.

  • Avoir le diff des fichiers modifiés (ne fonctionne pas avec les modules replace/lineinfile à priori) :
$ ansible-playbook --check --diff my-experimental-playbook.yml

Stopper l’éxecution du code

Pour par exemple, stopper le code à un moment pour lire les valeurs d’une variables

- ansible.builtin.debug:
    var: foo

- command: /bin/false

ou

- ansible.builtin.debug:
    var: foo

- ansible.builtin.fail:
    msg: "FAIL"

ou

- ansible.builtin.debug:
    var: foo

- ansible.builtin.pause:

Lancement tâches hosts asynchrone

Pour éviter que les différentes tâches s’appliquent une par une sur tout les hosts impliqués par l’exécution du playbook, on peut utiliser l’option strategy à la valeur free pour que chaques tâches sur un host puisse continuer dès la fin de son exécution sans attendre l’état des autres hosts concernés en cours.

- hosts: all
  (…)
  strategy: free

Note: ne plus se fier au texte host changed après texte de la tâche, car il pourrait s’agir d’une autre tâche affichée plus en haut dans le texte de l’historique.

Fréquence des hosts

Lors de l’exécution d’un play, on peut indiquer une fréquence sur le nombre d’hôtes concernés par l’éxecution du playbook.

  • Fork pour le nombre d’hôtes simultanés (modifiable dans le fichier ansible.cfg - mettre une valeur importante > centaine).
  • serial en en-tête contenant une valeur numérique qui représente le nombre de machines pour chaque tour d’éxecution de playbook, ou un pourcentage par rapport à la liste inventory concerné.

Cowsay

Si la commande cowsay est disponible sur votre machine, vous verrez un message à la fin :

 ____________________
< NO MORE HOSTS LEFT >
 --------------------
        \   ^__^
         \  (oo)\_______
            (__)\       )\/\
                ||----w |
                ||     ||
 ____________
< PLAY RECAP >
 ------------
        \   ^__^
         \  (oo)\_______
            (__)\       )\/\
                ||----w |
                ||     ||

Pour le désactiver : export ANSIBLE_NOCOWS=1

Disponible aussi en définissant nocows = 1 dans le fichier de configuration (/etc/ansible/ansible.cfg par exemple).

Conditions dans fichier jinja2

https://jinja.palletsprojects.com/en/2.11.x/templates/#builtin-tests

{% if python_is_installed is defined %}
Ansible devrait marcher -pardi!
{% endif %}

Voir la doc pour plus de détails : https://jinja.palletsprojects.com/en/2.11.x/

Boucles dans fichier jinja2

  location / {
{% for ip in allowed_ips %}
    allow {{ ip }};
{% endfor %}
    deny all;

Lire une entrée au clavier

https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/playbooks_prompts.html

S’il manque une valeur pour la suite du script, soit on le gère en mettant une erreur, ou une valeur par défaut, mais sinon on peut aussi demander une saisie clavier :

vars_prompt:
  - name: 'prenom'
    prompt: 'Quel est votre prénom ?'
    private: no

tasks:
  - ansible.builtin.debug:
      var: prenom

Malheureusement pour le moment, cela doit se situer avant tasks.

Si on veut utiliser cette variable dans une tâche, il faut simplement utiliser le nom de la variable, et si on veut l’utiliser (explicitement) pour un play ne se trouvant pas dans le même fichier (donc ici la variable dans autre.yml s’appelera prenom_de_autre et non prenom) :

- include: './tasks/autre.yml'
  vars:
    prenom_de_autre: prenom

Exécuter un playbook en mode interactif

https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/playbooks_startnstep.html

$ ansible-playbook playbook.yml --step

Ne pas lancer une commande shell si le fichier existe

Avec l’argument creates indiquant le chemin de fichier lors de l’utilisation du module shell, cette tâche ne s’exécutera que si le fichier indiqué par creates n’existe pas. Le corollaire est possible avec l’argument removes qui empêche l’exécution si le fichier n’existe pas.

Ces arguments sont disponibles pour certains modules (comme shell).

C’est beaucoup plus simple et rapide que de tester le fichier par le module stat juste avant.

Lancer une tâche sur machine précise (voire localhost)

https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/playbooks_delegation.html#delegation

- name: /etc/hosts
  ansible.builtin.command:
    cmd: cat /etc/hosts
  register: tmp
  delegate_to: localhost

- ansible.builtin.debug:
    var: tmp.stdout

Pour une exécution locale, on peut aussi utiliser l’attribut local_action.

Ne lancer une tâche qu’une seule fois

https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/playbooks_delegation.html#run-once

- name: Début installation, envoie email
  run_once: true
  (…)

Si cet attribut est utilisé avec delegate_to, alors cette machine sera la seule à exécuter cette tâche. Sinon, c’est la première dans la liste de l’inventaire.

Appliquer une tâche à une liste (tableau) -> boucle

with_items

- name: Manger les fruits
  ansible.builtin.command:
    cmd: eat '{{ item }}'
  with_items:
    - Apple
    - Orange
    - Strawberry
    - Mango

Par exemple pour l’installation de plusieurs nouveaux paquets :

---
- hosts: localhost

  tasks:
  - ansible.builtin.apt:
      name: '{{ item }}'
      state: present
    with_items:
      - cmatrix
      - tetrinet-server
      - tetrinet-client
      - xtel

Même si il y aura plusieurs paquets installés, cela ne comptera que pour un changement (changed=1). Cette tâche appellera un par un les éléments de la liste (présents dans with_items) pour le module.

with_nested

Pour croiser les éléments des items :

tasks:
- include: "./ajout_utilisateur_sur_machine.yml"
  vars:
    user: "{{ item[0] }}"
    server: "{{ item[1] }}"
  with_nested:
    - [ 'alice', 'bob' ]
    - [ 'machine1', 'machine2', 'machine-backup' ]

Cela a pour effet d’exécuter l’inclusion pour alice pour chacune des 3 machines, puis pour bob pour chacune des 3 machines.

with_dict

Avec hash :

users:
  bob:
    name: Bob
    uid: 1000
    home: /home/bob
  alice:
    name: Alice
    uid: 1001
    home:

tasks:
- user:
    name: "{{ item.key }}"
    comment: "{{ item.value.name }}"
    uid: "{{ item.value.uid }}"
    home: "{{ item.value.home }}"
    with_dict: "{{ users }}"

with_first_found

Permet de prendre le premier fichier trouvé :

- name: Copy HAProxy configuration
  ansible.builtin.template:
    src: "{{ item }}"
    dest: /etc/haproxy/haproxy.cfg
    force: yes
  with_first_found:
    - "haproxy.cfg/{{ inventory_hostname }}"
    - "haproxy.cfg/{{ host_group }}"
    - "aproxy.cfg/default"

De cette manière, si un fichier portant le nom du serveur en cours existe, il sera utilisé, sinon on cherche un fichier du nom du groupe du serveur et enfin on cherche un fichier par défaut, valable pour tous les serveurs qui n’ont pas de configuration spécifique ou de groupe.

Se connecter sous un autre utilisateur UNIX

Par défaut, l’utilisateur se connectant sur le serveur distant est l’utilisateur UNIX courant. On peut soit le préciser dans le fichier de conf principal d’Ansible avec remote_user: michu, dans l’inventaire pour un groupe ou un serveur précis ou encore en l’indiquant en argument lors de l’éxecution du playbook.

$ ansible-playbook -u michu -k play.yml

Éviter que la commande shell n’indique d’élement ‘changed’

Sur tous les modules, chaque tâche retourne un statut sur son résultat :

  • ok : aucune modification n’a été nécessaire
  • changed : une modification a eu lieu par rapport à l’état précédent (droits fichiers…)
  • failed : une erreur s’est produite

Pour des modules comme shell, command… Ansible ne peut savoir si un changement a eu lieu ou pas. Il indique alors toujours changed.

Il est possible de forcer le statut du changement :

- ansible.builtin.command: date
  changed_when: False

Voir variables disponibles

$ ansible -m ansible.builtin.setup <hostname>
HOSTNAME | SUCCESS => {
    "ansible_facts": {
        (…)
        "ansible_architecture": "x86_64",
        "ansible_bios_date": "12/01/2006",
        "ansible_bios_version": "VirtualBox",
        "ansible_cmdline": {
            "BOOT_IMAGE": "/boot/vmlinuz-3.16.0-4-amd64",
            "quiet": true,
            "ro": true,
            "root": "UUID=37de3cbb-3f28-48d2-a4eb-c893a2f2fbc3"
        },
        "ansible_date_time": {
            "date": "2016-05-06",
            "day": "06",
            "epoch": "1462546886",
            "hour": "17",
            (…)
        },
        "ansible_default_ipv4": {
(…)
}
$ ansible -m ansible.builtin.debug -a "var=hostvars['hostname']" localhost

Pour récupérer toutes les adresses MAC des machines :

---
- hosts: all
  gather_facts: true

  tasks:
  - ansible.builtin.debug:
      var: ansible_eth0.macaddress

que l’on pourra combiner par exemple avec un pipe en ligne de commande :

$ ansible-playbook mac_address.yml | grep ansible_eth0.macaddress | sed 's/^\s*"ansible_eth0.macaddress": "\(.*\)"/\1/'

Il est possible aussi d’accéder aux variables d’environnement shell :

"{{ lookup('env','HOME') }}"

Pré-requis OpenBSD

Voici les étapes nécessaires à l’utilisation d’Ansible sur des serveurs OpenBSD.

Installer Python et sudo :

# pkg_add -z python sudo

Faire un lien symbolique de “python” vers le python le plus récent sur la machine, pour pallier le problème d’hétérogénéité de versions sur plusieurs machines OpenBSD différentes :

# ls -l /usr/local/bin/python*
# ln -s /usr/local/bin/pythonX.X /usr/local/bin/python

Et surcharger la variable ansible_python_interpreter dans le fichier inventory :

[openbsd]
serveur.example.com

[openbsd:vars]
ansible_python_interpreter=/usr/local/bin/python

Ansible Vault via GPG

Afin de ne pas avoir à taper son mot de passe Vault à chaque utilisation, on peut stocker son mot de passe Vault dans un fichier chiffré par GPG. Au préalable, il faut configurer GPG pour utiliser l’agent GPG.

Ensuite, créer le script suivant dans ~/bin/open_vault.sh

#!/bin/sh
gpg --quiet --batch --use-agent --decrypt ~/.ansible/vault.gpg

Rendre ce script exécutable :

chmod +x ~/bin/open_vault.sh

Configurer Ansible pour utiliser ce script comme source du mot de passe Ansible Vault dans ~/.ansible.cfg :

[defaults]
vault_password_file= ~/bin/open_vault.sh

Stocker le mot de passe Ansible Vault dans un fichier chiffré via GPG :

cat | gpg -e -o ~/.ansible/vault.gpg

Ansible va maintenant automatiquement déchiffrer les fichiers Vault via votre agent GPG et le fichier ~/.ansible/vault.gpg.

Il existe une option similaire pour le mot de passe de “become” appelée become_password_file.

Git diff pour fichier vault

Les diff de fichier chiffrés avec ansible-vault ne sont pas lisibles par défaut car ils s’appliquent sur le contenu chiffré des fichiers et non pas sur le contenu réel.

On peux modifier cela, en modifiant sa config GIT dans son fichier ~/.gitconfig :

[diff "ansible-vault"]
        textconv = ansible-vault view
        cachetextconv = false

Et en appliquant cette config au fichier vault dans ses dépôts Git dans le fichier .gitattributes :

vars/evolinux-secrets.yml diff=ansible-vault

Comparer des versions

Dans le cas où on ne veut pas faire la même chose suivant la version sur lequelle on exécute la tâche, on peut utiliser version_compare.

Un cas concret :

- name: Install monitoring-plugins on OpenBSD 5.6 and later
  community.general.openbsd_pkg:
    name: monitoring-plugins
    state: present
  when: ansible_distribution_version is version('5.6', '>=')

- name: Install nagios-plugins on OpenBSD before 5.6
  community.general.openbsd_pkg:
    name: nagios-plugins
    state: present
  when: ansible_distribution_version is version("5.6",'<')

Erreur : /usr/local/bin/python: not found

Si vous obtenez une erreur du type :

$ ansible -m ansible.builtin.ping foo
foo | FAILED! => {
    "changed": false, 
    "failed": true, 
    "module_stderr": "/bin/sh: 1: /usr/local/bin/python: not found\n", 
    "module_stdout": "", 
    "msg": "MODULE FAILURE"
}

Pour une raison inconnue, Ansible détecte mal le chemin vers Python. Vous pouvez le forcer en utilisant l’option -e 'ansible_python_interpreter=/usr/bin/python'.

Export HTML d’un playbook

Pour enregistrer la sortie d’exécution d’un playbook dans un fichier HTML (en gardant les couleurs et les warnings qui vont normalement sur la sortie d’erreur), on peut utiliser le paquet aha :

ANSIBLE_FORCE_COLOR=true ansible-playbook playbook.yml 2>&1 | aha --black > output.html

Si on veut quand même avoir la sortie dans son terminal :

ANSIBLE_FORCE_COLOR=true ansible-playbook playbook.yml 2>&1 | tee /dev/fd/2 | aha > playbook_output.html

Action en « fire and forget »

Il est possible d’exécuter un module ou une commande et continuer l’exécution du playbook sans attendre sa completion, avec le mode asynchrone.

C’est utile par exemple pour une action potentiellement très lente, ou bloquante.

Avant l’existence du module natif reboot c’était un bon moyen de ne pas bloquer l’exécution du playbook.

Exemple pour la commande sleep 15 à qui on donne 45 secondes pour s’exécuter, sans bloquer le playbook.:

- name: Simulate long running op, allow to run for 45 sec, fire and forget
  ansible.builtin.command: /bin/sleep 15
  async: 45
  poll: 0

Migration

Ansible 2.7 vers 2.10

vérification version Debian

ansible_distribution_major_version | version_compare('11', '=')

devient :

- ansible_distribution_major_version is version('11', '=')

Uiliser les modules AWS

Sur Debian 11 (et probablement les versions inférieures) les bibliothèques python3-boto3 et python3-botocore sont dans des versions trop anciennes pour les modules ec2_eni, ec2_eni_info

On peut aisément télécharger les versions de Bookworm, puis les installer manuellement (dpkg -i <pkg.deb>) : * https://packages.debian.org/bookworm/all/python3-boto3/download * https://packages.debian.org/bookworm/all/python3-botocore/download

Exemples

Voir /HowtoAnsible/Exemples.

Ressources utiles