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Howto KVM

KVM est une technologie de virtualisation intégrée au noyau Linux. On l’utilise avec libvirt, une surcouche qui facilite l’utilisation de la virtualisation.

Installation

Pour installer un hyperviseur (machine capable de faire tourner des machines virtuelles) :

# apt install qemu-kvm bridge-utils qemu-utils libvirt-daemon-system libvirt-clients virtinst netcat-openbsd
$ kvm --version
QEMU emulator version 5.2.0 (Debian 1:5.2+dfsg-11+deb11u2)
Copyright (c) 2003-2020 Fabrice Bellard and the QEMU Project developers

$ virsh -V
Virsh command line tool of libvirt 7.0.0
See web site at https://libvirt.org/

Compiled with support for:
 Hypervisors: QEMU/KVM LXC LibXL OpenVZ VMware VirtualBox ESX Test
 Networking: Remote Network Bridging Interface netcf Nwfilter
 Storage: Dir Disk Filesystem SCSI Multipath iSCSI LVM RBD Gluster ZFS
 Miscellaneous: Daemon Nodedev AppArmor SELinux Secrets Debug DTrace Readline

Installation de virt-manager :

# apt install virt-manager spice-client-gtk gir1.2-spice-client-gtk-3.0

Utilisation basique de libvirt

Un démon libvirtd tourne sur l’hyperviseur, il peut être redémarré sans impact sur les VMs :

# systemctl restart libvirtd

La commande virsh permet de réaliser des opérations en ligne de commande :

# virsh list --all
# virsh start <vm-name>
# virsh shutdown <vm-name>
# virsh destroy <vm-name>
# virsh edit <vm-name>

Pour un accès « graphique », installer sur le poste client :

# apt install virt-manager netcat-openbsd
  • Ajoutez chaque administrateur dans le groupe libvirt ;
  • Démarrez virt-manager sur votre poste et ajoutez une connexion à un hôte distant via SSH.

Note : Il est déconseillé de se connecter directement en root.

Les VMs définies pour tourner sur l’hyperviseur ont un fichier de définition XML dans le répertoire /etc/libvirt/qemu/.

Configuration

Un hyperviseur KVM doit avoir des CPUs supportant la virtualisation, une bonne quantité de RAM, une configuration réseau spécifique et l’accès à du stockage adapté à votre utilisation (si besoin, un SAN ou un setup DRBD/LVM).

Configuration CPU

Un hyperviseur KVM doit avoir des CPUs supportant la virtualisation.

Cela s’active en général via le BIOS de la machine. Si ce n’est pas activé, vous aurez une erreur KVM: disabled by BIOS

CPU pinning

Le CPU pinning permet d’attacher un processus à un CPU particulier. La machine virtuelle ne pourra alors utiliser que les CPU que l’hyperviseur lui a associés. Ça permet par exemple de limiter le problème d’invalidation du cache CPU.

Pour choisir les CPU, on peut s’appuyer sur les informations sur la topologie du processeur avec la commande lspcu.

$ lscpu -e=cpu,core,cache
CPU CORE L1d:L1i:L2:L3
  0    0 0:0:0:0
  1    1 1:1:1:0
  2    2 2:2:2:0
  3    3 3:3:3:0
  4    4 4:4:4:1
  5    5 5:5:5:1
  6    6 6:6:6:1
  7    7 7:7:7:1
  8    0 0:0:0:0
  9    1 1:1:1:0
 10    2 2:2:2:0
 11    3 3:3:3:0
 12    4 4:4:4:1
 13    5 5:5:5:1
 14    6 6:6:6:1
 15    7 7:7:7:1

On voit ici que les CPU 4 et 12 (1ère colonne) sont dans le même core (2ème colonne). Les CPU 4 à 7 et 12 à 15 partagent le même cache L3 (3ème colonne, dernier caractère). La configuration XML ci-dessous associe à la machine virtuelle les CPU 4 à 7 et 12 à 15.

<domain>
[…]
  <vcpu placement='static'>8</vcpu>
  <cputune>
    <vcpupin vcpu='0' cpuset='4'/>
    <vcpupin vcpu='1' cpuset='12'/>
    <vcpupin vcpu='2' cpuset='5'/>
    <vcpupin vcpu='3' cpuset='13'/>
    <vcpupin vcpu='4' cpuset='6'/>
    <vcpupin vcpu='5' cpuset='14'/>
    <vcpupin vcpu='6' cpuset='7'/>
    <vcpupin vcpu='7' cpuset='15'/>
  </cputune>
[…]

La machine virtuelle ne pourra utiliser que ces processur, mais ça n’empêchera pas des processus de l’hôte de les utiliser aussi. Pour empêcher ça, il faudra isoler les CPU.

Configuration mémoire

On conseille d’avoir une certaine marge de RAM par rapport à la somme de la mémoire allouée à chaque VM, surtout si vous activez du cache au niveau des disques des VMs (ce qui est conseillé pour de bonnes performances).

On conseille également de configurer au moins 10 Go de swap sur l’hyperviseur afin d’éviter que le mécanisme Out-Of-Memory Killer ne se déclenche au moindre pic de mémoire.

Enfin, on conseille d’ajuster le paramètre oom_score_adj entre les machines critiques et non critiques :

@hourly test -s /var/run/libvirt/qemu/VM-non-critique.pid && echo '800' > /proc/$(cat /var/run/libvirt/qemu/VM-non-critique.pid)/oom_score_adj
@hourly test -s /var/run/libvirt/qemu/VM-critique.pid && echo '-800' > /proc/$(cat /var/run/libvirt/qemu/VM-critique.pid)/oom_score_adj

Configuration réseau

On conseille l’utilisation du mode bridge pour le réseau.
On crée un bridge br0 liée à l’interface eth0 :

# brctl addbr br0

Puis on ajuste le fichier /etc/network/interfaces ainsi :

#source-directory /etc/network/interfaces.d
auto eth0
iface eth0 inet manual

auto br0
iface br0 inet static
   address <address>/<netmask>
   gateway <gateway>
   bridge_ports eth0
   up echo 0 > /sys/class/net/br0/bridge/multicast_snooping

Note 1 : il est nécessaire de désactiver le multicast_snooping pour assurer un bon fonctionnement d’IPv6

Note 2 : il est nécessaire de commenter source-directory /etc/network/interfaces.d car cela fait boguer libvirt

/!\ : s’assurer d’avoir bien installé bridge-utils et configuré le firewall avant de redémarrer

On conseille aussi de ne pas faire transiter les paquets par iptables, cela a notamment l’avantage de ne pas créer d’états quand les paquets transitent vers les machines virtuelles :

sysctl -w net.bridge.bridge-nf-call-iptables=0
echo "net.bridge.bridge-nf-call-iptables=0" >> /etc/sysctl.d/zzz-evolinux_custom.conf

On conseille aussi d’optimiser la partie réseau du noyau : https://wiki.evolix.org/HowtoDebian/Reseau#haute-performance

Configuration stockage

https://libvirt.org/storage.html

Nous utilisons principalement :

  • Volumes DRBD over LVM (supporte les migrations à chaud)
  • Format QCOW2 (supporte les snapshots à chaud)
  • Format RAW (un peu plus performant que QCOW2)

Gestion hyperviseur

En cas de souci, il est important de connaître l’état de l’hyperviseur. On met donc en place des crons du type :

@hourly rsync -a --delete /etc/libvirt/qemu/*xml kvm2.example.com:/root/libvirt-kvm/
@daily virsh list |ssh kvm2.example.com "cat >/root/libvirt-kvm/virsh-list.txt"

Création d’une VM

virt-install

Avoir un ISO disponible sur l’hyperviseur (pour Debian, télécharger l’ISO netinst sur http://cdimage.debian.org/debian-cd/current/amd64/iso-cd/) puis l’on crée une VM ainsi :

# virt-install --connect=qemu:///system \
  --name=template \
  --cpu mode=host-passthrough --vcpus=1 \
  --ram=512 \
  --disk path=/path/template.qcow2,bus=virtio,cache=none,size=42,format=qcow2 \
  --network=bridge:br0,model=virtio \
  --noautoconsole --graphics vnc,listen=127.0.0.1,keymap=fr \
  --cdrom=/home/images/debian-8.6.0-amd64-netinst.iso

Notes :

  • --cpu mode=host-passthrough signifie que le CPU virtualisé sera identique au CPU de l’hyperviseur, en cas de migration vers un autre hyperviseur il devra avoir un CPU strictement identique

  • l’exemple utilise (ou crée si il n’existe pas) un fichier QCOW2 de 42 Go, on pourra évidemment choisir d’autres types de stockage ; LVM : --disk path=/dev/VG_name/LV_name,bus=virtio,cache=none,format=raw,io=threads ; DRBD : --disk path=/dev/drbd/by-disk/VG_name/LV_name,bus=virtio,cache=none,format=raw,io=threads

  • si l’on a besoin de performances élevées en I/O, on pourra mettre l’option cache=writeback pour –disk

  • si besoin de plusieurs disques ou plusieurs interfaces réseau, on pourra répéter les options –disk ou –network

  • En cas d’installation avec qcow2 préféré le modèle de CPU de la machine à la place de host-passthrough car sinon il peut y avoir des souci pour faire un rollback d’un snapshot ;

    Lien vers le ticket de ce bug

--cpu mode=SandyBridge --vcpus=1 \

Ce qui donne pour l’installation complète sur kvmdev par exemple :

# virt-install --connect=qemu:///system \
  --name=template \
  --cpu mode=SandyBridge --vcpus=1 \
  --ram=512 \
  --disk path=/path/template.qcow2,bus=virtio,cache=none,size=42,format=qcow2 \
  --network=bridge:br0,model=virtio \
  --noautoconsole --graphics vnc,listen=127.0.0.1,keymap=fr \
  --cdrom=/home/images/debian-8.6.0-amd64-netinst.iso

On peut ensuite se connecter en VNC via l’hyperviseur et réaliser l’installation (paquet xtightvncviewer à installer) :

$ vncviewer -via kvm.example.com 127.0.0.1::<port VNC>

Note : on peut connaître le port VNC d’une VM avec la commande virsh qemu-monitor-command <vm-name> --hmp "info vnc"

virt-manager

Nous déconseillons l’installation via virt-manager !!
Certes, l’installation est plus conviviale (car graphique) mais :

  • les options disponibles à la création sont très limitées (aucun choix pour CPU,
  • les options disponibles sont limitées (impossible de sélectionner un volume DRBD par exemple)
  • les choix réalisés par défaut sont incorrects (ajout de périphériques Tablette, Video QXL, USB etc.)

Si vous utilisez tout de même virt-manager, il faudra donc revenir sur les options une fois la VM créée :

  • Choix processor : Configuration > ne PAS cocher Copier la configuration CPU de l’hôte et mettre manuellement Modèle : host-passthrough
  • NIC : choisir Device model : virtio
  • VirtIO Disk : sélectionner Mode cache : none (ou writeback)
  • IDE CDROM 1 : bien vérifier que le CDROM est déconnecté une fois l’installation terminée
  • Supprimer les périphériques inutiles (Tablette, Video QXL etc.)

virsh define

http://libvirt.org/formatdomain.html

Vous pouvez écrire votre propre fichier de définition XML puis l’injecter :

# virsh define template.xml
# virsh start template

Stockage

Les stockages disponibles doivent être visibles par libvirt :

# virsh pool-list --all
# virsh vol-list <pool-name>

# virsh vol-delete --pool <pool-name> <vol-name>

# virsh help pool
 Storage Pool (help keyword 'pool'):
    find-storage-pool-sources-as   find potential storage pool sources
    find-storage-pool-sources      discover potential storage pool sources
    pool-autostart                 autostart a pool
    pool-build                     build a pool
    pool-create-as                 create a pool from a set of args
    pool-create                    create a pool from an XML file
    pool-define-as                 define a pool from a set of args
    pool-define                    define (but don't start) a pool from an XML file
    pool-delete                    delete a pool
    pool-destroy                   destroy (stop) a pool
    pool-dumpxml                   pool information in XML
    pool-edit                      edit XML configuration for a storage pool
    pool-info                      storage pool information
    pool-list                      list pools
    pool-name                      convert a pool UUID to pool name
    pool-refresh                   refresh a pool
    pool-start                     start a (previously defined) inactive pool
    pool-undefine                  undefine an inactive pool
    pool-uuid                      convert a pool name to pool UUID

# virsh help volume
 Storage Volume (help keyword 'volume'):
    vol-clone                      clone a volume.
    vol-create-as                  create a volume from a set of args
    vol-create                     create a vol from an XML file
    vol-create-from                create a vol, using another volume as input
    vol-delete                     delete a vol
    vol-download                   download volume contents to a file
    vol-dumpxml                    vol information in XML
    vol-info                       storage vol information
    vol-key                        returns the volume key for a given volume name or path
    vol-list                       list vols
    vol-name                       returns the volume name for a given volume key or path
    vol-path                       returns the volume path for a given volume name or key
    vol-pool                       returns the storage pool for a given volume key or path
    vol-resize                     resize a vol
    vol-upload                     upload file contents to a volume
    vol-wipe                       wipe a vol

Volumes DRBD/LVM

voir HowtoLVM et HowtoDRBD

Format QCOW2

Ce format est spécifique à QEMU. C’est un format à taille variable (indépendamment du système de fichiers), et il dispose de fonctionnalités avancées permettant notamment de gérer des snapshots à chaud.

Création d’une image QCOW2 :

# qemu-img create -f qcow2 test0.qcow2 5G

Informations sur une image QCOW2 :

# qemu-img info debian1.qcow2
image: debian1.qcow2
file format: qcow2
virtual size: 12G (12884901888 bytes)
disk size: 908M
cluster_size: 65536

Agrandir une image (aucune partition ne sera agrandie) :

# qemu-img resize test.qcow2 +10G

Agrandir une image et une partition. De 10G, on passe à 20G la partition /dev/sda1 :

# apt install libguestfs-tools

# virt-filesystems --long -h --all -a old.qcow2
Name       Type        VFS   Label  MBR  Size  Parent
/dev/sda1  filesystem  ext4  -      -    9.5G  -
/dev/sda2  filesystem  swap  -      -    511M  -
/dev/sda1  partition   -     -      83   9.5G  /dev/sda
/dev/sda2  partition   -     -      82   511M  /dev/sda
/dev/sda   device      -     -      -    10G   -

# qemu-img create -f qcow2 -o preallocation=metadata new.qcow2 20G

# virt-resize --expand /dev/sda1 old.qcow2 new.qcow2 

# virt-filesystems --long -h --all -a new.qcow2 
Name       Type        VFS   Label  MBR  Size  Parent
/dev/sda1  filesystem  ext4  -      -    19G   -
/dev/sda2  filesystem  swap  -      -    511M  -
/dev/sda1  partition   -     -      83   19G   /dev/sda
/dev/sda2  partition   -     -      82   511M  /dev/sda
/dev/sda   device      -     -      -    20G   -

L’ancienne image est gardée (et pourra être supprimée une fois la nouvelle validée), et une nouvelle est créée avec la nouvelle taille.

Convertir une image qcow2 en raw :

# qemu-img convert -f qcow2 -O raw test0.qcow2 test0.img

Il est aussi possible de convertir un volume LVM par exemple vers du qcow2. Note : Dans la définition d’une VM il ne faut pas oublié de changer le type pour spécifier que c’est un fichier de type qcow2

# qemu-img convert -O qcow2 /dev/LV_GROUP/LV_NAME /home/images/ma-super-vm.qcow

Monter une image QCOW2 via qemu-nbd

qemu-nbd permet de créer un point de montage NBD (Network Block Device) :

# modprobe nbd max_part=16;
# qemu-nbd -c /dev/nbd0 test0.qcow2;
# partprobe /dev/nbd0;

/dev/nbd0 est ensuite utilisable pour fdisk :

# fdisk /dev/nbd0
Command (m for help): p

Vous pouvez ensuite (un)mounter vos partitions situées dans votre image QCOW2. Note : si vous avez du LVM, vous devez activer les VG via vgscan && vgchange -ay

Cela peut ensuite être stoppé via :

# qemu-nbd -d /dev/nbd0
# rmmod nbd

Format RAW

L’avantage de ce format est sa simplicité ! C’est tout simplement une suite d’octets.. Cela permet de monter les partitions facilement (merci kpartx). Sous Linux, grâce au principe du sparse file (fichier à trou), c’est également un format à taille variable.

Création de l’image :

# qemu-img create -f raw test0.img 5G

Mountage de l’image (attention à ne jamais la monter en cours de fonctionnement) :

# modprobe dm-mod  # Si kpartx renvoi un /proc/misc: No entry for device-mapper found
# kpartx -v -a test0.img
loop1p1 : 0 9912042 /dev/loop1 63
loop1p2 : 0 562275 /dev/loop1 9912105
loop1p5 : 0 562212 loop1p1 63

# fdisk -l /dev/loop1
# mount /dev/mapper/loop1p1 /mnt/test0
# umount /mnt/test0
# kpartx -d test0.img

Convertir ume image raw en qcow2 :

# qemu-img convert -f raw -O qcow2 test0.img test0.qcow2

On peut préciser des options pour la création de l’image, par exemple :

# qemu-img convert -f raw -O qcow2 -o cluster_size=2M test0.img test0.qcow2

Editer un fichier à l’intérieur d’une image (une fois la VM éteinte) :

# virt-edit -d domain /path/to/file

Agrandir une image

  • Vérifier qu’aucun processus n’accède à l’image (la VM doit notamment être éteinte !)
  • Agrandir le fichier image avec la taille désirée :
# qemu-img resize host.img +50G
Image resized.

ou on peut utiliser dd, exemple pour une taille finale de 80G :

# dd if=/dev/zero of=host.img seek=80G count=0 bs=1
0+0 records in
0+0 records out
0 bytes (0 B) copied, 1.302e-05 s, 0.0 kB/s
  • Monter l’image et vérifier qu’elle a la bonne taille :
# kpartx -v -a host.img
add map loop0p1 (254:4): 0 314572737 linear /dev/loop0 63
# fdisk -l /dev/loop0

Disk /dev/loop0: 161.1 GB, 161061273600 bytes
[…]
  • Supprimer puis recréer la partition avec la bonne taille à l’intérieur de l’image, après avoir sauvegardé la table des partitions :
# sfdisk -d /dev/loop0 >~/loop0.parts
# parted /dev/loop0
[…]

Voir http://trac.evolix.net/infogerance/wiki/HowtoParted

  • Démonter et remonter l’image (partprobe ne suffit visiblement pas pour détecter la nouvelle taille de la partition) :
# kpartx -d host.img
loop deleted : /dev/loop0

# kpartx -v -a host.img
add map loop0p1 (254:4): 0 314572737 linear /dev/loop0 63
  • Lancer un fsck puis un resize2fs pour redimensionner le système de fichiers :
# e2fsck -f /dev/mapper/loop0p1
e2fsck 1.42.5 (29-Jul-2012)
Pass 1: Checking inodes, blocks, and sizes
Pass 2: Checking directory structure
Pass 3: Checking directory connectivity
Pass 4: Checking reference counts
Pass 5: Checking group summary information
/dev/mapper/loop0p1: 46712/6111232 files (8.3% non-contiguous), 20257932/24414775 blocks

# resize2fs /dev/mapper/loop0p1
resize2fs 1.42.5 (29-Jul-2012)
Resizing the filesystem on /dev/mapper/loop0p1 to 39321592 (4k) blocks.
The filesystem on /dev/mapper/loop0p1 is now 39321592 blocks long.
  • Vérifier que le système de fichiers voit la bonne taille en montant la partition :
# mount /dev/mapper/loop0p1 /mnt

# df -h /mnt
/dev/mapper/loop0p1 148G   76G   72G  52% /mnt

# umount /mnt
  • Puis démonter l’image :
# kpartx -d host.img
loop deleted : /dev/loop0

Réseau

Les interfaces réseau en place doivent être visibles par libvirt :

# virsh iface-list --all
# virsh net-list --all

# virsh help interface
 Interface (help keyword 'interface'):
    iface-begin                    create a snapshot of current interfaces settings, which can be later committed (iface-commit) or restored (iface-rollback)
    iface-bridge                   create a bridge device and attach an existing network device to it
    iface-commit                   commit changes made since iface-begin and free restore point
    iface-define                   define (but don't start) a physical host interface from an XML file
    iface-destroy                  destroy a physical host interface (disable it / "if-down")
    iface-dumpxml                  interface information in XML
    iface-edit                     edit XML configuration for a physical host interface
    iface-list                     list physical host interfaces
    iface-mac                      convert an interface name to interface MAC address
    iface-name                     convert an interface MAC address to interface name
    iface-rollback                 rollback to previous saved configuration created via iface-begin
    iface-start                    start a physical host interface (enable it / "if-up")
    iface-unbridge                 undefine a bridge device after detaching its slave device
    iface-undefine                 undefine a physical host interface (remove it from configuration)

# virsh help network
 Networking (help keyword 'network'):
    net-autostart                  autostart a network
    net-create                     create a network from an XML file
    net-define                     define (but don't start) a network from an XML file
    net-destroy                    destroy (stop) a network
    net-dhcp-leases                print lease info for a given network
    net-dumpxml                    network information in XML
    net-edit                       edit XML configuration for a network
    net-event                      Network Events
    net-info                       network information
    net-list                       list networks
    net-name                       convert a network UUID to network name
    net-start                      start a (previously defined) inactive network
    net-undefine                   undefine a persistent network
    net-update                     update parts of an existing network's configuration
    net-uuid                       convert a network name to network UUID

Adresse MAC

On peut générer l’adresse MAC d’une VM KVM avec la commande suivante :

$ echo $(echo -n 52:54:00 ; for i in `seq 1 3`; do echo -n `echo ":$RANDOM$RANDOM" | cut -n -c -3`; done)

Mode bridge

Attention : Cette procédure est seulement pour Stretch.

On va créer le bridge à chaud et basculer l’interface principale dedans (eth0, eno1, …). Pour éviter de perdre bêtement la main, on va sauvegarder la configuration actuelle.

# apt install bridge-utils
# cp /etc/network/interfaces /var/backups/
# vim /etc/network/interfaces

auto eth0
iface eth0 inet manual

auto br0
iface br0 inet static
  bridge_ports eth0
  up echo 0 > /sys/class/net/br0/bridge/multicast_snooping
  address <address>/<netmask>
  gateway <gateway>

# screen -S network -dm bash -c "sleep 300; cp /var/backups/interfaces /etc/network/; systemctl stop networking; systemctl start networking"
# screen -S reboot -dm bash -c "sleep 600; reboot"
# systemctl restart networking; ip a d <address>/<netmask> dev eth0; ip a a <address>/<netmask> dev br0; ip r d default via <gateway> dev eth0; ip r a default via <gateway> dev br0

Si tout se passe bien, tuez les screen. Sinon attendez 5 min, si vous récupérez la main, tuer le screen de reboot. Sinon attendre 10 min que le serveur redémarre avec l’ancienne configuration réseau.

Mode bridge + VLAN

Vous pouvez faire passer plusieurs VLANs dans votre bridge, afin de permettre l’accès depuis vos VMs à différents VLANs.

Sur l’hyperviseur on aura ainsi une configuration réseau du type (paquet vlan à installer) :

auto br0
iface eth0 inet manual
iface br0 inet manual
    bridge_ports eth0
    up echo 0 > /sys/class/net/br0/bridge/multicast_snooping
auto br0.42
iface br0.42 inet static
   address <address>/netmask>
   gateway <gateway>

Dans les VMs, on aura ainsi une configuration réseau « VLANisée », voir http://trac.evolix.net/infogerance/wiki/HowtoDebian/Reseau#VLAN

Mode bridge avec openvswitch

Notamment utile pour utiliser avec le réseau RPN Online de l’hébergeur français ONLINE/Dedibox.

/etc/network/interfaces :

# LAN bridge over RPN
# https://documentation.online.net/fr/dedicated-server/tutorials/network/rpn-proxmox-openvswitch
auto br1
iface br1 inet manual
    ovs_type OVSBridge
    post-up ovs-vsctl add-port br1 gre0 -- set interface gre0 type=gre options:remote_ip='10.XX.XX.XX'
    post-up ip link set ovs-system up
    post-up ip link set br1 up

Créer un fichier XML définissant le réseau :

<network>
  <name>br1</name>
  <forward mode='bridge'/>
  <bridge name='br1'/>
  <virtualport type='openvswitch'/>
</network>
# virsh net-define br1.xml
# virsh net-start br1
# virsh net-autostart br1

Mode réseau NAT (avec libvirt)

Le mode NAT peut être intéressant si l’on ne peut pas avoir d’IP dans le réseau de l’hyperviseur.

Avec libvirt, il suffit d’installer :

# apt install dnsmasq ebtables

Et l’on peut configurer avec un réseau NAT avec virt-manager ou virsh net-create et un fichier XML du type :

<network connections='1'>
  <name>nat0</name>
  <uuid>f94578a3-3b7f-4c60-a441-d1f86920fb59</uuid>
  <forward dev='eth0' mode='nat'>
    <nat>
      <port start='1024' end='65535'/>
    </nat>
    <interface dev='eth0'/>
  </forward>
  <bridge name='virbr0' stp='on' delay='0'/>
  <mac address='52:54:00:de:ad:41'/>
  <domain name='nat0'/>
  <ip address='192.0.2.1' netmask='255.255.255.0'>
    <dhcp>
      <range start='192.0.2.128' end='192.0.2.254'/>
    </dhcp>
  </ip>
</network>

Mode réseau NAT (sans libvirt)

Note : une raison d’utiliser le NAT est qu’une interface Wi-Fi n’est pas toujours utilisable dans un bridge :

# brctl addif br0 wlan0
can't add wlan0 to bridge br0: Operation not supported

On va donc prendre l’exemple où vous avez une interface Wi-Fi wlan0 :

# echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/ip_forward
# iptables -t nat -A POSTROUTING -o wlan0 -j MASQUERADE

Vous pouvez ainsi lancer votre KVM ainsi (on lance un CD-ROM d’OpenBSD dans notre cas) :

# kvm -hda routeur0.qcow2 -cdrom cd48.iso -boot d -m 384 -k fr -net nic,macaddr=52:54:00:de:ad:42,model=e1000 -net tap,vlan=0,ifname=tap0

Une fois démarré, attribuez l’IP 192.0.2.1/24 à l’interface tap0 sur votre portable. Dans vos machines virtuelles, prenez une adresse IP dans la plage 192.0.2.0/24 et indiquez 192.0.2.1 comme route par défaut.

Normalement, c’est tout !

Si vous lancez plusieurs machines virtuelles, vous penserez à modifier l’adresse MAC et à utiliser des tapN différents. Si vous voulez les faire communiquer entre elles, vous devrez simplement créer un bridge entre les interfaces tap :

# brctl addbr br0
# brctl addif br0 tap0
# brctl addif br0 tap1
# brctl addif br0 tap2
etc.

QoS / Limitation de bande passante

Libvirt permet aussi de faire de la QoS sur l’interface réseau. On va utiliser un bloc bandwidth qui va permettre de contrôler le débit.

    <interface type='bridge'>
      <mac address='00:00:00:00:00:00'/>
      <source bridge='br0'/>
      <bandwidth>
        <inbound average='1000' peak='5000' burst='1024'/>
        <outbound average='128' peak='256' burst='256'/>
      </bandwidth>
      <model type='virtio'/>
      <address type='pci' domain='0x0000' bus='0x00' slot='0x03' function='0x0'/>
    </interface>

On peut jouer sur plusieurs paramètres :

  • average : La vitesse moyenne désirée pour le traffic (en Ko/s)
  • peak (optionnel) : La vitesse maximale souhaitée (en Ko/s) lors d’un dépassement
  • burst (optionnel) : La quantité de données (en Ko) qui peut être transmise en pic en une seule fois

La documentation complète se trouve sur https://libvirt.org/formatdomain.html#elementQoS

Snapshots

L’utilisation du format de stockage QCOW2 permet d’avoir des snapshots à chaud !
On peut créer plusieurs snapshots de l’état disque/mémoire, et restaurer en quelques secondes.

Avec libvirt, création/restauration/suppression de snapshots se gèrent de façon conviviale avec virt-manager ou on peut aussi utiliser virsh :

# virsh snapshot-create-as template-evolinux snapshot1

# virsh snapshot-list template
 Name                 Creation Time             State
------------------------------------------------------------
 snapshot1            2016-12-27 01:46:58 +0000 running

# virsh snapshot-info --snapshotname snapshot1 template
Name:           snapshot1
Domain:         template
Current:        yes
State:          running
Location:       internal
Parent:         -
Children:       0
Descendants:    0
Metadata:       yes

# virsh help snapshot
 Snapshot (help keyword 'snapshot'):
    snapshot-create                Create a snapshot from XML
    snapshot-create-as             Create a snapshot from a set of args
    snapshot-current               Get or set the current snapshot
    snapshot-delete                Delete a domain snapshot
    snapshot-dumpxml               Dump XML for a domain snapshot
    snapshot-edit                  edit XML for a snapshot
    snapshot-info                  snapshot information
    snapshot-list                  List snapshots for a domain
    snapshot-parent                Get the name of the parent of a snapshot
    snapshot-revert                Revert a domain to a snapshot

On peut aussi gérer les snapshots via le Mode Monitor et les commandes savevm, loadvm, info snapshots.

Note : les snapshots créés avec savevm ne seront pas visible via libvirt.

Options -loadvm / -snapshot (non gérées avec libvirt)

On peut démarrer directement sur un snapshot s0 avec l’option -loadvm :

$ kvm -hda debian1.qcow2 -m 512 -net nic,macaddr=<mac_address> -net tap,script=/etc/qemu-ifup \
    -curses -monitor tcp:127.0.0.1:<port monitor>,server,nowait -loadvm s0

On peut démarrer une VM avec le mode -snapshot où rien n’est réellement écrit sur le disque :

$ kvm -hda debian1.qcow2 -m 512 -net nic,macaddr=<mac_address> -net tap,script=/etc/qemu-ifup \
    -curses -monitor tcp:127.0.0.1:<port monitor>,server,nowait -snapshot

Au prochain redémarrage, le système revient à son état précédent. Si nécessaire on peut tout de même forcer l’écriture en passant l’option commit all en mode monitor :

(qemu) commit all

Images dérivées d’une image QCOW2

http://wiki.qemu.org/Documentation/CreateSnapshot

Une option intéressante avec le format QCOW2 est la possibilité de créer une image d’une installation de base et de créer des dérivées à partir de cette image. Non seulement cela permet de repartir d’une installation déjà faite, mais cela permet aussi une optimisation de la place (l’image dérivée est en Copy-on-Write de celle de base) voire même de la mémoire selon les rumeurs :-)

Création d’une image dérivée :

# qemu-img create -f qcow2 -b install-debian-base.qcow2base serveur01.qcow2snap
Formatting 'serveur01.qcow2snap', fmt=qcow2 size=12884901888 backing_file='install-debian-base.qcow2base' encryption=off cluster_size=0

# qemu-img info serveur01.qcow2snap
image: serveur01.qcow2snap
file format: qcow2
virtual size: 12G (12884901888 bytes)
disk size: 140K
cluster_size: 65536
backing file: install-debian-base.qcow2base (actual path: install-debian-base..qcow2base)

/!\ Attention, ne jamais modifier une image de base si elle a des images dérivées sous peine de tout perdre !

Mode monitor

http://en.wikibooks.org/wiki/QEMU/Monitor
https://doc.opensuse.org/documentation/leap/virtualization/html/book.virt/cha.qemu.monitor.html

Le mode monitor est une option de kvm et permet d’effectuer diverses actions (état de la VM, action sur la VM, snapshots, etc.).

libvirt crée automatiquement un mode monitor qu’il utilise (donc non accessible directement), mais on peut aussi l’utiliser via :

# virsh qemu-monitor-command <vm-name> --hmp "info block"

Si on utilise kvm sans libvirt, on peut créer un mode monitor accessible via telnet :

$ kvm […] -monitor tcp:127.0.0.1:<port monitor>,server,nowait

$ telnet 127.0.0.1 <port monitor>
Trying 127.0.0.1…
Connected to 127.0.0.1.
Escape character is '^]'.
QEMU 0.9.1 monitor - type 'help' for more information
(qemu)

$ echo system_powerdown | nc 127.0.0.1 <port monitor>

Infos sur une VM

(qemu) info block
(qemu) info blockstats
(qemu) info network
(qemu) info uuid

Actions sur une VM

Extinction ACPI d’une VM :

(qemu) system_powerdown

Pause/Resume d’une VM :

(qemu) stop
(qemu) cont

Envoyer une combinaison clavier :

(qemu) sendkey ctrl-alt-f1

Mot de passe VNC :

(qemu) change vnc password

Ajout de disques/périphériques à chaud :

(qemu) drive_add ?
(qemu) device_add ?

Actions sur les snapshots

Ceci n’est disponible que pour les VMs utilisant un stockage QCOW2.

Créer et lister les snapshots :

(qemu) savevm s0
savevm s0
(qemu) info snapshots
info snapshots
Snapshot devices: ide0-hd0
Snapshot list (from ide0-hd0):
ID        TAG                 VM SIZE                DATE       VM CLOCK
1         s0                      20M 2010-11-14 20:07:09   00:16:01.182
(qemu)

Restauration à chaud :

(qemu) loadvm s0

Pour réaliser des snapshots automatiques sans arrêt de la machine, on pourra avoir un script du type :

#!/bin/sh
echo "savevm snap.current" | telnet 127.0.0.1 <port>
sync
cp debian1.qcow2 debian.current.qcow2

/!\ Attention, avec libvirt si l’on passe directement par le mode monitor les snapshots ne seront pas visibles par libvirt qui gère un état XML des snapshots. On pourra néanmoins faire :

# virsh qemu-monitor-command <vm-name> --hmp "savevm snap.current"
# virsh qemu-monitor-command <vm-name> --hmp "info snapshots"

virsh

http://libvirt.org/sources/virshcmdref/html-single/

La commande virsh permet de faire de nombreuses manipulations en ligne de commande :

## Lister les VMs actives
# virsh list

## Lister les VMs actives/inactives
# virsh list --all

## Démarrer/Stopper proprement une VM
# virsh start <vm-name>
# virsh shutdown <vm-name>

## Forcer l'extinction d'une VM (elle n'est pas détruite !)
# virsh destroy <vm-name>

## Informations avancées sur une VM
# virsh dominfo <vm-name>

## Activer/désactiver le démarrage automatique d'une VM
# virsh autostart <vm-name>
# virsh autostart --disable <vm-name>

## Dumper la configuration d'une VM dans un fichier de définition XML
# virsh dumpxml <vm-name> > <vm-name>.xml

## Créer/détruire une définition de VM
# virsh define <vm-name>.xml
# virsh undefine <vm-name>

## Mettre sur pause/réactiver une VM
# virsh suspend <vm-name>
# virsh resume <vm-name>

## Modifier les options d'une VM
# virsh edit <vm-name>

/!\ Attention, il faut toujours utiliser virsh edit et ne jamais éditer le fichier dans /etc/libvirt/qemu/ qui est régulièrement écrasé !

La commande virsh peut également être utilisée à distance :

# VIRSH_DEFAULT_CONNECT_URI='qemu+ssh://root@kvm.example.com/system' virsh list --all

Note : par défaut VIRSH_DEFAULT_CONNECT_URI=‘qemu:///system’

Cloner une VM

Via clic-droit sur virt-manager ou en CLI :

# virt-clone --original <mytemplate-domainame> --name <newmachine> --file <newmachine>.img

Cela permet de dupliquer un domaine existant avec notamment changement de l’adresse MAC de la carte réseau.

Une fois la machine démarrée, il faudra modifier son hostname, son adresse IP et ses clés SSH.

# rm /etc/udev/rules.d/70-persistent-net.rules
# hostname foo ; echo foo > /etc/hostname
# rm /etc/ssh/ssh_host_* ; dpkg-reconfigure openssh-server
# vim /etc/network/interfaces

On peut utiliser l’option --preserve-data pour copier les données vers une image vierge existante (par exemple de taille différente) :

# virt-clone --original <mytemplate-domainame> --name <newmachine> --file <newmachine>.img --preserve-data

Migrer une VM

https://libvirt.org/migration.html

Note : Il faut s’assurer d’ouvrir les ports TCP 49152 à 49215 entre les machines car par défaut libvirtd utilise ces ports pour faire des netcat des données !

Pour une migration à chaud, il faut avoir un CPU identique (à voir selon l’option un storage commun pour les disques (SAN, réplication DRBD, etc.).

Pour envoyer une VM locale test vers l’hyperviseur foo :

# VIRSH_DEFAULT_CONNECT_URI='qemu:///system' virsh migrate --live --unsafe --verbose test qemu+ssh://foo/system
Migration: [100 %]

Pour rappatrier une VM test depuis l’hyperviseur foo :

# VIRSH_DEFAULT_CONNECT_URI='qemu+ssh://foo/system' virsh migrate --live --unsafe --verbose test qemu:///system
Migration: [100 %]

Note : on peut faire cela via virt-manager mais le mode --unsafe (utile si un cache disque est configuré) n’est pas supporté…

Si l’on a plusieurs interfaces réseau sur l’hyperviseur (par exemple un réseau dédié entre les hyperviseurs), il faut l’indiquer à libvirt sinon il tente de passer par l’interface principale :

# virsh migrate --live --unsafe --verbose test qemu+ssh://192.0.2.2/system tcp://192.0.2.2/
Migration: [100 %]

Attention la migration d’une VM ne déplace pas sa définition ! Il est donc impératif de faire un virsh define de son fichier de définition sur l’hyperviseur de destination de la migration sous peine de n’avoir plus aucune trace de la VM une fois éteinte ! On conseille aussi de nettoyer virsh undefine sur l’hyperviseur de départ pour éviter les confusions.

Astuce : si le lien entre les deux hyperviseurs n’est pas rapide et que la mémoire de ma VM est très sollicitée, la migration peut ne jamais se finir et boucler entre 80 et 99%… si c’est le cas, mettez sur “pause” la VM et cela devrait permettre de terminer la migration sans avoir à éteindre la VM (évidemment pendant qu’elle est sur “pause” la VM sera inaccessible).

internal error: Attempt to migrate guest to the same host

Sur des machines très proches matériellement, il est possible d’avoir un souci du fait d’un system-uuid identique sur les deux hyperviseurs :

error: internal error: Attempt to migrate guest to the same host 12341234-1234-1234-1234-1234123412341234

Il faut éditer /etc/libvirt/libvirtd.conf (cf # UUID of the host) et ajouter un autre uuid puis redémarrer le service libvirtd pour prise en compte.

Renommer une VM

Si un mauvais choix a été fait au départ et qu’il faut renommer toute la VM (y compris la partie LVM et DRBD), la procédure est facile et rapide mais elle doit se faire à froid (VM éteinte). La plupart des opération doit se faire sur les 2 nœuds DRBD (ici tic et tac, et la VM est active seulement sur tic).

  1. Une fois la VM éteinte il faut couper la synchro DRBD :
tic $ drbdadm down <old resource>
tac $ drbdadm down <old resource>
  1. Il faut ensuite faire le renommage de la partie LVM, pour chaque volume de la VM
tic $ lvrename <VG name> <old LV name> <new LV name>
tac $ lvrename <VG name> <old LV name> <new LV name>
  1. On renomme le fichier de définition de la ressource :
tic $ mv /etc/drbd.d/<old resource>.res /etc/drbd.d/<new resource>.res
tac $ mv /etc/drbd.d/<old resource>.res /etc/drbd.d/<new resource>.res
  1. On renomme la ressource elle-même sur la première ligne de la définition et on adapte les chemins LVM.
tic $ vim /etc/drbd.d/<new resource>.res
tac $ vim /etc/drbd.d/<new resource>.res
  1. On peut alors reconnecter les nœuds DRBD :
tic $ drbdadm up <new resource>
tac $ drbdadm up <new resource>
  1. Sur le nœud DRBD principal, on remet la ressource en primaire :
tic $ drbdadm primary <new resource>
  1. On renomme la VM elle même :
tic $ virsh domrename <old DOM name> <new DOM name>

Pour Debian 7 et inférieur, la commande virsh domrename n’existe pas. On peut alors contourner de cette manière :

# cd /etc/libvirt/qemu/
# cp <old DOM name>.xml <new DOM name>.xml
# virsh undefine <old DOM name>
# vim <new DOM name>.xml
# : faire les modifications de l'étape 8 ainsi que le changement de nom dans la balise <name>
# virsh define <new DOM name>.xml
  1. On ajuste les chemins des volumes dans la définition de la VM
tic $ virsh edit <new DOM name>
  1. On peut enfin démarrer la VM
tic $ virsh start <new DOM name>

Systemd

libvirt fait appel à systemd (machinectl/systemd-run) pour lancer les processus des VM et les suivre.

Pour avoir le statut :

# machinectl
MACHINE      CONTAINER    SERVICE
qemu-mavm      vm        libvirt-qemu

1 machines listed.
# machinectl status qemu-mavm
qemu-mavm(db0b0ff5e71e4ed9813b226f6843729a)
           Since: Mon 2016-02-22 18:17:49 CET; 8 months 25 days ago
          Leader: 33012 (qemu-system-x86)
         Service: libvirt-qemu; class vm
         Address: 192.0.2.1
              OS: Debian GNU/Linux 8 (jessie)
            Unit: machine-qemu\x2dmavm.scope
                  ??33012 qemu-system-x86_64 -enable-kvm -name mavm -S -machine pc-i440fx-2.1,accel=kvm,usb=off -cpu SandyBridge…

En cas de plantage du processus qemu-system, il sera peut être nécessaire de faire un systemctl reset-failed avant de redémarrer la VM :

# systemctl reset-failed machine-qemu\\x2dmavm.scope

Modifier les ressources d’une VM

Nombre de vCPU

Il faut éditer le fichier de définition de la VM et modifier la valeur de la partie <vcpu>:

# virsh edit <vm-name>

Il faut ensuite stopper la VM (bien attendre qu’elle soit réellement stoppée :

# virsh shutdown <vm-name> && watch "virsh list --all"

Ensuite la redémarrer

# virsh start <vm-name>

RAM

L’opération est presque identique à celle pour les vCPU. Il faut changer 2 valeurs dans la définition de la VM : <memory> et <currentMemory>.

Ajout un disque

Créer un fichier XML qui définit le nouveau disque. Exemple :

<disk type='block' device='disk'>
      <driver name='qemu' type='raw' cache='writeback' io='threads'/>
      <source dev='/dev/hdd0/mondisque'/>
      <target dev='vdc' bus='virtio'/>
</disk>

Puis l’ajouter à la machine, et à sa définition.

# virsh attach-device <nomMachine> add-disk.xml --persistent

De la même manière, on peut détacher un disque avec virsh detach-device.

Interfaces réseau

L’ajout d’une interface réseau à chaud ne fonctionne pas sur les VMs avec des systèmes plus anciens, où l’interface ne sera pas reconnue et un reboot sera nécessaire. Pour les systèmes plus récents, l’interface sera directement visible et utilisable :

# virsh attach-interface <nomMachine> bridge <nomBridge> --live --config --mac 52:54:00:XX:YY:ZZ --model virtio

L’option --live indique d’appliquer la configuration à chaud.
L’option --config indique d’enregistrer la configuration de manière persistente.
L’option --mac est facultative, et une adresse MAC sera automatiquement définie si elle n’est pas indiquée.

On peut également supprimer une interface à chaud :

# virsh detach-interface <nomMachine> bridge --live --config --mac 52:54:00:XX:YY:ZZ

Ici, l’option --mac est obligatoire puisqu’elle permet d’identifier l’interface à supprimer.

Monitoring

Munin

Il existe des plugins Munin pour grapher les ressources CPU/IO/Mémoire de chaque VM :

$ wget https://raw.githubusercontent.com/munin-monitoring/contrib/master/plugins/virtualization/kvm_cpu
$ wget https://raw.githubusercontent.com/munin-monitoring/contrib/master/plugins/virtualization/kvm_io
$ wget https://raw.githubusercontent.com/munin-monitoring/contrib/master/plugins/virtualization/kvm_mem
$ sed -i 's/pidof kvm/pidof qemu-system-x86_64/' kvm_*

Le plugin kvm_io nécessite de tourner en root, /etc/munin/plugin-conf.d/munin-node :

[kvm_io]
user root

Déduplication de pages mémoire avec KSM

KSM est l’acronyme de Kernel Samepage Merging, le noyau Linux analyse la mémoire consommée et fusionne les données identiques qui sont stockées en mémoire.

Lorsque vous avez plusieurs instances du même logiciel, il est très courant que la mémoire soit utilisée pour stocker plussieurs fois la même chose, KSM permet déviter celà.

Ce système ne fonctionne pas avec tout les logiciels, car ils doivent être prévu pour cela, mais c’est le cas de KVM : https://www.linux-kvm.org/page/KSM

Activation de KSM sur Debian

On vérifie que KSM n’est pas activé sur la machine avec la commande :

# cat /sys/kernel/mm/ksm/run 
0

S’il retourne 1 c’est que KSM est déjà activé sur la machine.

On installe le paquet ksmtuned

# apt install ksmtuned --no-install-recommends

Le service qui nous instéresse est ksm.service on peux arrêter et désactivé le service ksmtuned :

# systemctl stop ksmtuned.service
# systemctl disable ksmtuned.service

Puis on redémarre ksm.service :

# systemctl restart ksm.service

On vérifie que KSM est bien activé :

# cat /sys/kernel/mm/ksm/run
1

On peux regarder les statistiques d’utilisation de KMS comme ceci :

# grep -H '' /sys/kernel/mm/ksm/pages_*
/sys/kernel/mm/ksm/pages_shared:204
/sys/kernel/mm/ksm/pages_sharing:54476
/sys/kernel/mm/ksm/pages_to_scan:100
/sys/kernel/mm/ksm/pages_unshared:44874
/sys/kernel/mm/ksm/pages_volatile:95

On peux avoir les explications sur chaques variables de ces statistiques ici : https://blog.siphos.be/2013/05/enabling-kernel-samepage-merging-ksm/

FAQ

http://www.linux-kvm.org/page/FAQ

Erreur avec certaines commandes virsh

Solution : tester de positionner la variable VIRSH_DEFAULT_CONNECT_URI

Dans certains cas, elle se positionne par défaut à vbox:///system On peut donc la forcer :

VIRSH_DEFAULT_CONNECT_URI='qemu:///system' virsh list

En Debian 8, je ne trouve pas kvm-img

C’est désormais qemu-img inclu dans le paquet qemu-utils. a priori en Debian 6, c’était qemu-img (inclus par défaut) et en Debian 7 c’était kvm-img (inclus par défaut).

Soucis réseau avec machine clonée

Lorsqu’une machine est clonée avec virt-manager ou virsh, une nouvelle adresse MAC est générée (pour éviter les conflits). Cependant, comme il s’agit d’un clone, l’adresse MAC connue de Udev est toujours présente (dans /etc/udev/rules.d/z25_persistent-net.rules) et l’interface apparait donc comme eth1.

Deux solutions, utiliser eth1 au lieu de eth0, ou corriger /etc/udev/rules.d/z25_persistent-net.rules en mettant à jour l’adresse MAC de eth0 et en supprimant eth1.

Installation d’une VM sans libvirt

# qemu-img create -f qcow2 debian1.qcow2 20G

# kvm -hda debian1.qcow2 -cdrom debian-amd64-netinst.iso -boot d -m 512 -net nic,macaddr=<mac_address> -net tap,script=/etc/qemu-ifup -vnc :1 -k fr
<installation via VNC 127.0.0.1:5901 puis boot final>

# /usr/bin/screen -S debian1 -d -m kvm -hda debian1.qcow2 -m 512 -net nic,macaddr=<mac_address> -net tap,script=/etc/qemu-ifup \
    -curses -k fr -monitor tcp:127.0.0.1:<port>,server,nowait

Accéder à virt-manager sur un hyperviseur

Installer sur l’hyperviseur et se connecter en ssh -X. Options recommandées :

$ ssh -X -C -c arcfour root@kvm.example.com

Désactiver l’interface réseau d’une VM à chaud

Pour ne pas avoir besoin de redémarrer une VM pour retirer une interface, on peut retirer son interface vnetX sur l’hyperviseur du bridge associé. Le nom de cette interface se trouve avec la commande virsh dumpxml :

# virsh dumpxml <vm-name>
[…]
    <interface type='bridge'>
      <mac address='52:54:00:de:ad:43'/>
      <source bridge='br2'/>
      <target dev='vnet7'/>
      <model type='virtio'/>
      <alias name='net1'/>
      <address type='pci' domain='0x0000' bus='0x00' slot='0x06' function='0x0'/>
    </interface>
# virsh detach-interface […]

Il suffit ensuite de la retirer du bridge :

# brctl delif br2 vnet7

Tips performance

http://www.linux-kvm.org/page/Tuning_KVM

  • Utiliser le même CPU que sur l’hyperviseur via l’option kvm -cpu host qui se positionne avec virt-install --cpu mode=host-passthrough (attention, la VM ne pourra être migrée que sur un hyperviseur avec un CPU identique)

  • Utiliser autant que possible les drivers virtio (pour les disques et les interfaces réseau) sur les VMs

  • Dans le cas d’un hyperviseur avec une carte RAID hardware disposant d’un cache avec batterie, on peut positionner cache=none pour les disques… une autre stratégie est d’utiliser cache=writeback et d’avoir beaucoup de mémoire disponible sur son hyperviseur.

  • Désactiver les barrières si Ext4 est utilisé.

  • Le scheduler deadline semble également donner les meilleures performances tant sur l’hôte que sur les invités.

On peut aussi présenter toutes les instructions du CPU hôte aux machines virtuelles :

  <cpu mode='host-model'>
    <model fallback='allow'/>
  </cpu>

Étendre une image RAW

Pour le sport, voici différentes méthodes pour étendre une image RAW :

# qemu-img resize host.img +50G
# dd if=/dev/zero of=host.img seek=80G count=0 bs=1
# dd oflag=append conv=notrunc if=/dev/zero of=host.img bs=1MB count=20480

Étendre un volume disque à chaud

Note : Ne fonctionne qu’à partir de Jessie

Par exemple avec LVM :

# lvresize -L+100G /dev/vg0/example
# virsh blockresize domain path sizeB

Le blockresize indiquera à la VM de redimenssioner son disque à chaud.

  • domain : Nom de la machine ;
  • path : Chemin du disque dans la définition XML ;
  • sizeB : Taille en octets, lvs --units B.
# virsh blockresize myvm /dev/vg0/myvm_rootfs 214748364800B

Erreur “Unable to create cgroup”

Si votre VM a crashé et n’est pas “redémarrable” avec un message “Unable to create cgroup for $VIRTIMAGE: No such file or directory”, notamment il reste des « traces » dans /run/systemd/system/machine-qemu2dfoo.scope vous pouvez faire un reset-failed :

# systemctl status machine-qemu\\x2dfoo.scope

# systemctl reset-failed machine-qemu\\x2dfoo.scope

Souci d’allocation CPU

Admettons que vous avez sur l’hyperviseur 32 CPU (cores ou threads, qu’importe), vous affectez 32 vCPU à une VM. Vous constatez que la VM ne peut monter qu’à 1600% d’utilisation, soit 16 vCPU, et vous constatez un steal important (voir top, htop ou Munin). Cela signifie en fait que la VM a démarré avec 32 vCPU, mais ceux-ci sont mappés seulement sur 16 CPU physiques (le premier CPU avec 16 cores par exemple).

C’est un bug lié à libvirt, bug qui est bien connu et corrigé, cependant il impacte toujours le libvirt de Debian Jessie.

Pour corriger le souci à chaud, on peut faire les actions suivantes. Autoriser le CGroup de la machine à utiliser tous les CPU :

# cgset -r cpuset.cpus=0-31 /machine.slice/machine-qemu\\x2d<NOMVM>.scope

Mapper tous les vCPU sur les CPU physiques :

# for i in {0..31}; do virsh vcpupin <NOMVM> $i $i; done

Problème lors de l’installation

Il se peut que apt n’arrive pas à installer complètement kvm. Pour pouvoir finir l’installation :

# systemctl disable libvirtd
# dpkg --configure libvirt-daemon-system
# apt install -f

Cela ne résoud pas forcément le problème.

Le bloc nécessaire pour une iso

Parfois suite à la commande virt-install on n’a toujours pas de CD dans la définition de la VM. Un bloc fonctionnel ressemble à :

    <disk type='file' device='cdrom'>
      <driver name='qemu' type='raw'/>
      <source file='/home/iso/install61.iso'/>
      <target dev='hda' bus='ide'/>
      <readonly/>
      <address type='drive' controller='0' bus='0' target='0' unit='0'/>
    </disk>

Il faudra possiblement rajouter

  <boot dev='cdrom'/>

avant hd dans le block

<os>
  <type arch='x86_64' machine='pc-0.12'>hvm</type>
  <boot dev='hd'/>
</os>

afin de bien booter sur le CD.

Disposition qwerty

Si on veut que le vnc mis en place utilise une disposition de clavier qwerty

<graphics type='vnc' port='-1' autoport='yes' listen='127.0.0.1' keymap='en-us'>

Virtualisation imbriquée

Dans le cas où l’on veut créer des VMs dans une VM, il peut être nécessaire d’activer la virtualisation imbriquée.

Il faut pour cela éteindre toutes les VMs sur l’hyperviseur, et activer l’option nested avant de redémarrer les VMs :

# modprobe -r kvm_intel
# echo "options kvm-intel nested=1" > /etc/modprobe.d/kvm.conf
# modprobe kvm_intel

Machine reboot lors du boot sur fichier .iso pour installation d’un systeme (Debian ou autre).

Sur certains hyperviseurs et certains CPU, il est possible que le mode CPU host-passthrough provoque un reboot de la VM lorsque l’on boot sur le cd d’install, et que l’on sélectionne le début de l’installation.

Il faut donc, dans le fichier xml, mettre le modèle de CPU de l’hyperviseur correspondant, exemple avec un modèle Sandy Bridge :

 <cpu mode='custom' match='exact'>
    <model fallback='allow'>SandyBridge</model>
  </cpu>

Erreur de redémarrage d’une machine virtuelle

Le client virsh qui ne parvient plus à contacter le service libvirtd :

root@kvmXX:/etc# virsh start $VM
error: Failed to start domain $VM
error: error from service: ListActivatableNames: Did not receive a reply. Possible causes include: the remote application did not send a reply, the message bus security policy blocked the reply, the reply timeout expired, or the network connection was broken.

On peut relancer le service qui devrait pas provoquer d’effets de bords avec les autres VM qui tournent déjà :

systemctl restart libvirtd.service

Erreur de connection en tant qu’utilisateur

Même avec une configuration valide et utilisteur ayant les droits approriés, il est possible que libvirt ne veuille pas laisser les utilisateurs non root à se connecter à l’instance système de libvirt en produisant l’erreur suivante :

$ virsh --connect qemu:///system --debug 4
error: failed to connect to the hypervisor
error: error from service: CheckAuthorization: Did not receive a reply. Possible causes include: the remote application did not send a reply, the message bus security policy blocked the reply, the reply timeout expired, or the network connection was broken.

Erreur avec Virt-Manager :

Unable to connect to libvirt qemu+ssh://- user@server/system.
authentication unavailable: no polkit agent avaible eto authenticate action 'org.libvirt.unix.manage'
Vérifiez que le démon « libvirtd » est en cours d'exécution sur l'hôte distant.
  1. Vérifier que l’utilisateur est bien dans le groupe libvirt
  2. Vérifier le statut du service « libvirtd » Dans ce cas il faut redémarrer l’instance libvirt systemctl restart libvirtd, cela n’arretera pas les machines en cours d’exécution.

Erreur de migration de VM relative à AppArmor

Exemple d’erreur rencontrée :

error: unsupported configuration: Unable to find security driver for model apparmor

Il est probable que la migration tentée pousse la machine virtuelle vers un hôte où AppArmor n’est pas actif, ou n’a pas les profils relatifs à libvirt.

Pour vérifier, on utilise la commande aa-status sur l’hôte de destination.

Exemple :

# aa-status 
apparmor module is loaded.
0 profiles are loaded.
0 profiles are in enforce mode.
0 profiles are in complain mode.
0 processes have profiles defined.
0 processes are in enforce mode.
0 processes are in complain mode.
0 processes are unconfined but have a profile defined.

Dans ce cas, AppArmor est bien présent, chargé et actif. Mais il n’a pas de profils de configurés (ils sont définis dans /etc/apparmor.d/ en temps normal). C’est la raison de l’échec de la migration de la machine virtuelle. On peut forcer AppArmor à recharcher tous les profils avec la commande apparmor_parser /etc/apparmor.d/

Si ça marche, on obtient après le résultat suivant en rejouant aa-status (l’important est de voir les profils AppArmor relatifs à libvirt dans la liste) :

# aa-status
apparmor module is loaded.
10 profiles are loaded.
10 profiles are in enforce mode.
   /usr/bin/man
   /usr/sbin/libvirtd
   /usr/sbin/libvirtd//qemu_bridge_helper
   /usr/sbin/ntpd
   /usr/sbin/tcpdump
   man_filter
   man_groff
   nvidia_modprobe
   nvidia_modprobe//kmod
   virt-aa-helper
0 profiles are in complain mode.
2 processes have profiles defined.
2 processes are in enforce mode.
   /usr/sbin/libvirtd (2642) 
   /usr/sbin/ntpd (2654) 
0 processes are in complain mode.
0 processes are unconfined but have a profile defined.

Normalement, re-esayer la migration de la machine virtuelle marchera.

Note : Bien vérifier que apparmor.service soit enabled pour systemd. C’est le lancement de ce service au démarrage qui s’assure que tous les profils soient bien chargés. Un coup de systemctl enable --now apparmor.service

Nested

# echo 'options kvm_intel nested=1' >> /etc/modprobe.d/qemu-system-x86.conf
# modprobe kvm_intel nested=1
# cat /sys/module/kvm_intel/parameters/nested
Y

https://www.server-world.info/en/note?os=Debian_11&p=kvm&f=8 https://docs.fedoraproject.org/en-US/quick-docs/using-nested-virtualization-in-kvm/