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Howto Ceph

Attention: cette page est en chantier ! Une image plus ancienne de cette page est disponible ici : /HowtoCeph_2023-09-27.

Ceph est une plateforme libre de stockage. Historiquement développé par Sage Weil à la suite d’une thèse en 2007, Ceph appartient désormais à Red Hat. Ceph peut également s’apparenter à un « disque distribué auto-réparant » ou encore une sorte de « RAID-NG ». Le principe est de s’appuyer sur des disques répartis au sein de plusieurs ordinateurs reliés en réseau, et d’avoir une tolérance de panne avec réparation rapide et de permettre l’ajout de disques de façon simple.

Principes de bases

Ceph permet la répartition d’objets (fichiers, morceaux de fichiers, blocs, etc.) regroupés par pool. Un pool découpé en centaines de morceaux de plusieurs Go appelés placement groups (PG). Chaque morceau (PG) est réparti sur des disques (OSD) situés dans des ordinateurs distincts.

L’algorithme CRUSH décrit ce découpage et rassemble toutes les informations dans une CRUSH map. Cette carte indique comment calculer quel démon OSD interroger pour atteindre un objet.

Un cluster Ceph est constitué de démons osd pour chaque disque, de 3 démons monitor (ou plus, tant que le nombre est pair) et 1 démon manager. Si besoin de faire du CephFS, il faudra avoir un ou plusieurs démons mds, et si besoin d’avoir un accès HTTP REST (compatible Amazon S3) des démons rgw.

Un client peut accéder à un cluster Ceph : en mode bloc (RBD), en mode fichers (CephFS) ou en mode HTTP REST compatible Amazon S3 (RGW). Ces trois modes font appel à RADOS via librados.

Cluster Ceph

Déployer un cluster Ceph

Cette section montre comment déployer un cluster Ceph en suivant la méthode manuelle pour Ceph Pacific sur Debian 12. Dans les grandes lignes, il faut :

  1. ajouter un premier moniteur et un manager ;

  2. ajouter deux OSD ;

  3. ajouter les moniteurs et managers restants ;

  4. ajouter les OSD restants.

On souhaite avoir un cluster de 7 machines :

  • 3 machines cephmon0[012] qui hébergent un démon monitor ;

  • 4 machines cephosd0[1234] qui hébergent des démon OSD.

Ajouter un premier moniteur

On commence par initialiser le cluster : créer le premier monitor sur une machine ceph-mon. C’est la section

  1. Initialiser la configuration du cluster.
ceph-mon# echo '[global]' > /etc/ceph/ceph.conf
ceph-mon# chmod 644 /etc/ceph/ceph.conf
ceph-mon# uuidgen
ceph-mon# echo 'fsid = <UUID>' >> /etc/ceph/ceph.conf
ceph-mon# echo 'mon initial members = cephmon00' >> /etc/ceph/ceph.conf
ceph-mon# echo 'mon host = <IP-cephmon00>' >> /etc/ceph/ceph.conf
  1. Créer l’utilisateur Ceph pour le monitor.
ceph-mon# ceph-authtool --create-keyring /tmp/ceph.mon.keyring --gen-key -n mon. --cap mon 'allow *'
ceph-mon# ceph-authtool --create-keyring /etc/ceph/ceph.client.admin.keyring --gen-key -n client.admin --cap mon 'allow *' --cap osd 'allow *' --cap mds 'allow *' --cap mgr 'allow *'
ceph-mon# ceph-authtool --create-keyring /var/lib/ceph/bootstrap-osd/ceph.keyring --gen-key -n client.bootstrap-osd --cap mon 'profile bootstrap-osd' --cap mgr 'allow r'
ceph-mon# ceph-authtool /tmp/ceph.mon.keyring --import-keyring /etc/ceph/ceph.client.admin.keyring
ceph-mon# ceph-authtool /tmp/ceph.mon.keyring --import-keyring /var/lib/ceph/bootstrap-osd/ceph.keyring
ceph-mon# chown ceph:ceph /tmp/ceph.mon.keyring
  1. Créer le monitor.
ceph-mon# sudo -u ceph monmaptool --create --add cephmon00 <IP-cephmon00> --fsid <UUID> /tmp/monmap
ceph-mon# sudo -u ceph mkdir /var/lib/ceph/mon/ceph-cephmon00
ceph-mon# sudo -u ceph ceph-mon --cluster ceph --mkfs -i cephmon00 --monmap /tmp/monmap --keyring /tmp/ceph.mon.keyring
  1. Démarrer le service.
ceph-mon# vi /etc/ceph/ceph.conf # exemple de fichier ceph.conf
    [global]
    fsid = 12345678-90ab-cdef-1234-567890abcdef
    mon initial members = ceph-mon00
    mon host = <ip-ceph-mon00>
    # complements (point 16 de la doc)
    public network = <reseau-ceph-public>
    cluster network = <ip-ceph-osd00>, <ip-ceph-osd01>, … <ip-ceph-osdN>
    auth cluster required = cephx
    auth service required = cephx
    auth client required = cephx
    osd pool default size = 3  # Write an object n times.
    osd pool default min size = 2 # Allow writing n copies in a degraded state.
    osd pool default pg num = 512
    osd pool default pgp num = 512
    osd crush chooseleaf type = 1
ceph-mon# systemctl start ceph-mon@cephmon00

À ce stade, exécuter la commande ceph -s doit afficher HEALTH_OK.

Source : Monitor Bootstrapping

Ajouter un manager

Note : il est recommandé d’ajouter un manager sur chaque machine où un moniteur est présent.

La commande suivante affiche la valeur à entrer pour <KEY> juste après.

  1. Créer l’utilisateur.
ceph-mon# ceph auth get-or-create mgr.cephmon00 mon 'allow profile mgr' osd 'allow *' mds 'allow *'
  1. Créer le fichier contenant les identifiants de l’utilisateur.
ceph-mon# sudo -u ceph mkdir /var/lib/ceph/mgr/ceph-cephmon00
ceph-mon# sudo -u ceph tee /var/lib/ceph/mgr/ceph-cephmon00/keyring << .
[mgr.cephmon00]
        key = <KEY>
.
  1. Démarrer le service.
ceph-mon# systemctl start ceph-mgr@cephmon00
ceph-mon# systemctl status ceph-mgr@cephmon00

La commande ceph -s doit afficher un serveur actif à la ligne mgr:.

Source: ceph-mgr administrator’s guide - Manual setup

Ajouter deux OSD

Il est préférable d’ajouter les premiers OSD depuis deux machines différentes de celle où le premier monitor a été ajouté. Ça permettra de valider si les OSD et le monitor arrivent bien à communiquer.

ceph-osd# ceph-volume lvm create --data /dev/<DEVICE>

Ajouter les moniteurs et managers restants

Pour ajouter un monitor :

# mkdir -v /var/lib/ceph/mon/ceph-<HOSTNAME>
# mkdir tmp-mon-add
# ceph auth get mon. -o tmp-mon-add/mon.keyring
# ceph mon getmap -o tmp-mon-add/map
# ceph-mon -i <HOSTNAME> --mkfs --monmap tmp-mon-add/map --keyring tmp-mon-add/mon.keyring 
# ceph-mon -i <HOSTNAME> --public-addr <IP>
# rm -r tmp-mon-add

Pour ajouter un manager :

# ceph auth get-or-create mgr.<HOSTNAME> mon 'allow profile mgr' osd 'allow *' mds 'allow *'
# systemctl start ceph-mgr@<HOSTNAME>

Ajouter les OSD restants

Pour chaque disque sur chaque machine :

ceph-osd# ceph-volume lvm create --data /dev/<DEVICE>

Gérer les démons

Les différents démons/services du cluster Ceph sont gérés avec systemd. Sur une machine qui hébergent des OSD et des moniteurs, il y aura :

ceph.target
	ceph-mgr.target
		ceph-mgr@*.service
	ceph-mon.target
		ceph-mon@*.service
	ceph-osd.target
		ceph-osd@*.service

Voir notre /HowtoSystemd pour en savoir plus sur la gestion des unités systemd. Attention : une commande stop, start ou restart sur une unité target sera exécutée pour toutes les unités service en dessous.

Source : Operating a Cluster - Running Ceph with systemd.

Redémarrer un nœud du cluster

Si la machine héberge un démon OSD, on commence par désactiver le balancing du cluster temporairement. L’objectif est d’empêcher le cluster de répliquer les objects perdus ailleurs. Sur une des machines (ça peut être la machine à éteindre) :

# ceph osd set noout
# ceph osd set norebalance

Sur la machine à éteindre :

# reboot

Quand la machine est de nouveau disponible, vérifier l’état du cluster. Il faut que les PG soient active+clean. Sur une des machines :

# ceph -s

Note: la commande ceph -s peut afficher le warning MON_CLOCK_SKEW. En général, ce warning ce résoud de lui-même.

Puis réactiver le balancing du cluster si on l’a désactivé au début.

# ceph osd unset noout
# ceph osd unset norebalance

Gestion des comptes utilisateurs

Ceph a un système interne de gestion des utilisateurs. Pour chaque utilisateur, il y a :

  • un nom type.id ;
  • des permissions ;
  • une clef.

Par exemple pour l’utilisateur client.admin - l’utilisateur par défaut - l’ID est admin, le nom est client.admin et la clé et ses permissions sont :

Afficher un utilisateur

Afficher la clé et les permissions d’un utilisateur.

$ ceph auth get client.admin
exported keyring for client.admin
[client.admin]
        key = REDACTED
        caps mds = "allow *"
        caps mgr = "allow *"
        caps mon = "allow *"
        caps osd = "allow *"

On constate que l’utilisateur client.admin a tous les droits sur chacun des éléments du cluster.

Autre exemple avec un utilisateur prévu pour interagir avec Libvirt.

[client.libvirt]
        key = REDACTED
        caps mon = "profile rbd"
        caps osd = "profile rbd pool=nom_pool_ceph_rbd"

Créer un utilisateur

$ ceph auth get-or-create client.<id> mon 'allow r'
[client.<id>]
        key = REDACTED

Par exemple, pour créer un utilisateur client.libvirt prévu pour connecter Libvirt à Ceph :

$ ceph auth get-or-create client.libvirt mon 'profile rbd' osd 'profile rbd pool=nom_pool_ceph_rbd'

Dans cet exemple, on utilise un profil au lieu de préciser les différentes permissions à la main.

On peut aussi utiliser ceph auth add, mais ceph auth get-or-create est plus pratique. La seconde méthode va créer l’utilisateur puis afficher sa clef. On peut la récupérer sur la sortie standard pour créer le fichier /etc/ceph/ceph.client.<id>.keyring. De plus, si l’utilisateur existe déjà, c’est la clé déjà existante qui sera imprimée. Si on a utilisé ceph auth add pour ajouter l’utilisateur, on pourra récupérer sa clef avec ceph auth get.

Modifier un utilisateur

La commande suivante permet de modifier les droits d’un utilisateur. Cela va écraser ses droits actuels.

$ ceph auth caps client.<id> mon 'profile rbd' osd 'profile rbd pool=rbd'

Lister les utilisateurs

$ ceph auth ls

Supprimer un utilisateur

$ ceph auth del client.<id>

Note : penser à supprimer le fichier /etc/ceph/ceph.client.<id>.keyring s’il existe.

Sélectionner un utilisateur

Les commandes ceph et rbd supposent qu’on est l’utilisateur client.admin par défaut. Si on est censé employer un autre utilisateur Ceph, on aura une erreur de cette forme :

# ceph health
[errno 2] error connecting to the cluster
# rbd ls
YYYY-MM-DD HH:MM:SS.mmm 0123456789ab -1 auth: unable to find a keyring on /etc/ceph/ceph.client.admin.keyring,/etc/ceph/ceph.keyring,/etc/ceph/keyring,/etc/ceph/keyring.bin,: (2) No such file or directory
rbd: couldn't connect to the cluster!

Pour spécifier un utilisateur différent, il faut ajouter l’option --id <id> ou --name <type.id> :

$ ceph --id <id> health
$ rbd --id <id> ls

Note : la clé de l’utilisateur doit être dans le fichier /etc/ceph/ceph.client.<id>.keyring.

Il est possible de définir des arguments par défaut pour ne pas avoir à tout taper à chaque fois dans la variable d’environnement CEPH_ARGS :

$ export CEPH_ARGS="--id <id>"
$ ceph health

Gestion des OSD

Ajuster variable mon osd nearfull ratio

Cette variable définie à partir de quel seuil on considère qu’un OSD est bientôt plein. Si un OSD atteint ce ratio, ça déclenchera un warning pour l’état de santé du cluster. La valeur par défaut est 85 %, mais elle est probablement trop élevée. On peut s’aider de ce calculateur en ligne pour choisir le ratio : Ceph: Safely Available Storage Calculator

Par exemple, pour un cluster de 3 serveurs OSD cumulant 24 Tio d’espace disque chacun (72 Tio au total), on mettre le ratio à 67 %. Dans le fichier /etc/ceph/ceph.conf :

[global]
mon osd nearfull ratio = .67

Remplacer un OSD

Identifier la machine sur laquelle se trouve l’OSD :

ceph-osd# ceph osd tree

Identifier le disque physique à changer il s’agit, on le notera sdX. Puis, supprimer l’OSD du côté de Ceph :

ceph-osd# N=1 # On suppose que l'OSD 1 est down
ceph-osd# ceph osd out osd.$N
ceph-osd# systemctl stop ceph-osd@$N.service
ceph-osd# ceph osd crush remove osd.$N
ceph-osd# ceph auth del osd.$N
ceph-osd# ceph osd rm osd.$N
ceph-osd# umount /var/lib/ceph/osd/ceph-$N

Une fois que le disque a été remplacé, on ajoute le nouvel OSD :

ceph-osd# ceph-volume lvm zap /dev/sdX
ceph-osd# ceph-volume lvm  prepare --osd-id <id> --data /dev/sdX
ceph-osd# ceph osd find <id> | grep fsid
    "osd_fsid": "<fsid>",
ceph-osd# ceph-volume lvm activate <id> <fsid>

Supprimer un OSD

Attention: section à revoir

ceph-osd# OSD=0
ceph-osd# ceph osd out $OSD
ceph-osd# sudo systemctl stop ceph-osd@$OSD
ceph-osd# ceph osd purge $OSD --yes-i-really-mean-it

Consulter l’occupation du stockage

# ceph df

Sortie :

RAW STORAGE:
    CLASS     SIZE       AVAIL      USED       RAW USED     %RAW USED 
    hdd       65 TiB     39 TiB     27 TiB       27 TiB         40.91 
    TOTAL     65 TiB     39 TiB     27 TiB       27 TiB         40.91 

POOLS:
    POOL     ID     PGS     STORED      OBJECTS     USED       %USED     MAX AVAIL 
    nfs       1     256     7.7 GiB       2.05k     24 GiB      0.08        10 TiB 
    libvirt   2     256     8.9 TiB       2.33M     27 TiB     46.80        10 TiB 

Dans la section POOLS, la colonne USED devrait correspondre à la colonne STORED multiplié par le nombre de réplication des objets. Ici, les objets sont répliqués trois fois (un objet et deux copies). Pour le pool libvirt, on a : 8.9 × 3 = 26.7 Tio, qu’on peut arrondir à 27 Tio.

La colonne MAX AVAIL donne une estimation de la quantité de données qu’on peut ajouter dans un pool. Cette valeur prend notamment en compte le nombre de réplication et la valeur mon_osd_full_ratio.

Attention : pour un pool d’images RBD, l’espace utilisé affiché correspond à l’espace réclamé. Si on crée un volume de 1 Tio, mais qu’on y écrit 100 Gio de zéros, le volume occupera 100 Gio du point de vue de ceph df. La boucle suivante permet d’avoir une approximation en Gio de l’espace effectivement alloué par les images RBD d’un pool sous Ceph 12 :

# rbd -p <my_pool> ls -l | awk 'NR > 2 { sub("GiB$", "", $2); if ($2 ~ "TiB$") { sub("TiB$", "", $2); $2 = $2 * 1024 }; s += $2 } END { print s }'

Pour avoir les volumes RBD triés par ordre décroissant de taille sous Ceph 14 :

# rbd -p vm ls -l | sed -E 's/([0-9]) ([GT])/\1\2/' | awk 'NR == 1 { print } NR > 1 { print | "sort -hr -k2" }'

Note : la colonne SIZE de la commande rbd ls -l change de format entre Ceph 12 et Ceph 14. Avec Ceph 14, il y a une espace entre la taille et son unité.

Installer Ceph sur un nœud client

  1. Installer le paquet ceph-common.

  2. Configurer le réseau tel que la machine cliente puisse joindre :

    1. les monitors sur les ports 6789 et 3300,

    2. les manager sur la plage de ports 6800-7300,

    3. les OSD sur la plage de ports 6800-7300.

  3. S’il n’existe pas encore, créer un utilisateur Ceph.

Si la machine cliente est un hyperviseur et qu’on compte attacher des images RBD aux machines virtuelles, suivre #connecter-libvirt-à-ceph.

Pools

Dans le contexte de Ceph, un pool est un ensemble d’objets du même type. Pour comparer avec LVM, c’est une sorte de volume group.

Les objets d’un pool sont regroupés en PG et la répartition des objets est déterminée par une règle CRUSH.

Un pool doit avoir un type. Nous utilisons principalement le type RBD. Un pool de ce type ne contiendra que des images RBD.

Un pool a une taille, size, qui correspond au nombre d’exemplaires des objets qui le composent. Si un pool a une taille de 3, c’est la taille par défaut, alors chaque objet existera alors en trois exemplaire : un original et deux réplicas.

Créer un pool

# ceph osd pool create <poolname> <pg_num> <pgp_num> replicated <crush_rule_name> --autoscaler-mode=off

Par défaut, il y a un autoscaler qui ajuste le nombre de PG du pool. L’option --autoscale-mode=off désactive l’autoscaler pour ce pool.

Pour déclarer qu’un pool hébergera des images RBD :

# rbd pool init <pool>

Supprimer un pool

Par défaut, il est impossible de supprimer un pool. Il y a deux gardes-fous à passer pour permettre la suppression. On s’assure d’abord que le flag « nodelete » est bien à « false » :

# ceph osd pool get $POOL_NAME nodelete | grep -q true && ceph osd pool set $POOL_NAME nodelete false

Une fois ce flag désactivé, il faut configurer le cluster pour autoriser la suppression d’un pool :

# ceph tell mon.* injectargs --mon-allow-pool-delete=true

Pour finir, on supprime le pool puis on active à nouveau la sécurité :

# ceph osd pool delete $POOL_NAME $POOL_NAME --yes-i-really-really-mean-it
# ceph tell mon.* injectargs --mon-allow-pool-delete=false

Taille d’un pool

Voir la taille d’un pool

# ceph osd pool get <pool> size

Changer la taille d’un pool

# ceph osd pool set <pool> size <size>

Par exemple :

# ceph osd pool set rbd size 2

Les objects qui se trouve dans le pool rbd auront alors un seul réplica.

Note : Si on change le nombre de réplicas, la commande ceph -s affichera HEALTH_WARN. Cet avertissement est normal, car le nombre d’objet n’est pas cohérent avec ce qu’on a demandé. L’avertissement disparaitra quand Ceph aura ajusté le nombre de copies par objet.

Attention Il peut être nécessaire d’adapter la variable min_size. Cette variable définie le nombre de réplicats minimum pour que le cluster accepte des IO. Par exemple, si les variables size et min_size sont à 2, lorsque qu’un des deux objets est indisponibles (disque ou machine hors service, maintenance, etc.), l’objet sera inaccessible en écriture et en lecture, puisque le nombre d’objets disponibles est inférieur à min_size. Dans ce cas, il faudrait mettre min_size à 1 pour éviter de bloquer les IO : # ceph osd pool set <pool> min_size 1.

RADOS Block Device (RBD)

Une image RBD (RADOS Block Device) est un disque virtuel comme un fichier QCOW2 ou un volume logique LVM. Pour faire une analogie avec LVM :

RBD	LV
Pool	VG
OSD	PV

Les opérations sur les images RBD (création, suppression, agrandissement, etc.) se font principalement par la commande rbd. Il est aussi possible d’utiliser Libvirt ou qemu-img.

Une image RBD est spécifiée par le pool dans lequel elle se trouve et son nom : <pool>/<image>. Par exemple : p/vm00_root fait référence à l’image vm00_root dans le pool p. Les pages de man utilisent le mot images-spec pour désigner la notation <pool>/<image>.

Astuce Avec la commande rbd, si on précise seulement <image> sans <pool>/, c’est le pool rbd qui est utilisé par défaut. Ainsi les deux commandes suivantes sont équivalentes :

# rbd resize rbd/vm00_home --size 100G
# rbd resize vm00_home --size 100G

Lister les images RBD

# rbd ls
# rbd ls -l
# rbd ls <pool>
# rbd -p <pool> ls

Avec Libvirt :

kvm# virsh vol-list --pool POOL_LIBVIRT

Créer une image RBD

Avec la commande rbd :

# rbd create --size TAILLE NOM_POOL/NOM_IMAGE

Avec la commande qemu-img :

kvm# qemu-img create -f rbd rbd:NOM_POOL/NOM_IMAGE:id=libvirt:conf=/etc/ceph/cephv2.conf TAILLE

Avec la commande virsh :

kvm# virsh vol-create-as --pool NOM_POOL_LIBVIRT NOM_IMAGE TAILLE

Pour utiliser virsh, il faut d’abord #connecter-libvirt-à-ceph.

Attacher localement une image RBD

On peut utiliser directement un volume RBD en l’attachant à sa machine avec la commande rbd device map (Debian ≥ 11) ou rbd map (Debian < 11).

Exemples :

debian10# rbd map <pool>/<image>

debian12# rbd device map <pool>/<image>

Une fois attaché, le volume RBD peut être utilisé comme n’importe quel autre disque (mount, fdisk, mkfs…). Les images RBD attachées sont visibles sous /dev/rbd*.

/dev/rbd
└── rbd
    └── mon-image -> ../../rbd0
/dev/rbd0

Lister les images RBD attachées : rbd device list (Debian ≥ 11) ou rbd showmapped (Debian < 11)

Connecter Libvirt à Ceph

  1. Suivre les étapes de la section #installer-ceph-sur-un-nœud-client.

  2. Installer qemu-block-extra.

  3. Générer un UUID, on le nomme UUID_DU_SECRET dans la suite.

  4. Créer un fichier libvirt_secret_ceph.xml :

    <secret ephemeral='no' private='no'>
      <uuid>UUID_DU_SECRET</uuid>
      <usage type='ceph'>
        <name>cephsecret</name>
      </usage>
    </secret>
  5. Créer un fichier libvirt_secret_cephv2.b64 contenant seulement une ligne avec la clé de l’utilisateur Ceph sans le key = pour Libvirt.

  6. Définir le secret : kvm# virsh secret-define --file libvirt_secret_ceph.xml.

  7. Assigner la clé au secret : kvm# virsh secret-set-value --secret UUID_DU_SECRET --file libvirt_secret_cephv2.b64.

  8. Supprimer les fichiers libvirt_secret_cephv2.b64 et libvirt_secret_ceph.xml.

TODO Partie rbd cache à vérifier

Attention Il est possible de migrer à chaud une machine virtuelle à laquelle on a attaché des images RBD, mais le cache RBD doit être activé. Dans le fichier /etc/ceph/ceph.conf du client :

[client]
rbd cache = true

La suite est requise seulement si on souhaite gérer les images avec virsh.

  1. Créer un fichier pool-rbd.xml décrivant le pool Libvirt.

    <pool type='rbd'>
      <name>POOL_LIBVIRT</name> <!-- Nom pool Libvirt -->
      <source>
        <name>rbd</name>
        <host name='CEPH_MON1' port='6789'/> <!-- IP ou hostname des monitors -->
        <host name='CEPH_MON2' port='6789'/>
        <host name='CEPH_MON3' port='6789'/>
        <auth type='ceph' username='libvirt'>
          <secret uuid='UUID_SECRET'/> <!-- Voir virsh secret-list -->
        </auth>
      </source>
    </pool>
  2. Définir et démarrer le pool Libvirt.

    kvm# virsh pool-define ./pool-rbd.xml kvm# virsh pool-start libvirtrbd

Attacher une image RBD à une machine virtuelle

  1. Créer un fichier XML décrivant le disque de la forme suivant en adaptant UUID, NOM_IMAGE, les CEPH_MON*, et DEV :

    <disk type='network' device='disk'>
      <driver name='qemu' type='raw'/> <!-- TODO ajouter cache='writeback' pour migration à chaud ? -->
      <auth username='libvirt'>
        <secret type='ceph' uuid='UUID'/> <!-- UUID secret Libvirt, voir virsh secret-list -->
      </auth>
      <source protocol='rbd' name='rbd/NOM_IMAGE'>
        <host name='CEPH_MON1' port='6789'/> <!-- IP ou hostname des monitors -->
        <host name='CEPH_MON2' port='6789'/>
        <host name='CEPH_MON3' port='6789'/>
      </source>
      <target dev='DEV' bus='virtio'/> <!-- prendre un vdX libre, voir virsh domblklist DOMAIN -->
    </disk>
  2. Attacher le disque :

    kvm# virsh attach-device <DOMAIN> /root/newdevice.xml --persistent

Redimensionner une image RBD

On aura besoin de la taille actuelle de l’image. On peut l’obtenir avec la commande rbd info <image>.

Pour agrandir une image RBD attachée à une machine virtuelle où newsize est la taille finale de l’image et non la quantité que l’on souhaite ajouter :

kvm-host# virsh blockresize <domain> <target> <newsize>

S’aider de virsh domblklist <domain> pour choisir <target> (vda, vdb, vdc…). L’opération est faisable à chaud.

Exemple : ajouter 25 Gio au volume vdc de 75 Gio attaché de machine virtuelle www00 :

kvm-host# virsh blockresize www00 vdc 100G

Il restera à faire les opérations sur le systèmes de fichiers dans la machine virtuelle (resize2fs).

Si l’image est attachée localement avec rbd device map :

# rbd resize <image> --size <newsize>

Note : ajouter l’option --allow-shrink à la commande rbd resize pour réduire la taille d’une image.

Le reste de la procédure dépend du système de fichiers utilisé.

Supprimer une image RBD

Par sécurité, on place les images RBD dans une corbeille avant de les supprimer. Pour mettre une image dans la corbeille :

# rbd trash mv <pool>/<image>

Si le pool d’images RBD est rbd, on peut entrer : # rbd trash mv <image>. On précisera quand-même le nom du pool dans la suite.

Les images dans la corbeille sont désignées par un ID.

# rbd trash ls -l
# rbd trash ls -l <pool>

Si on a besoin de restaurer une image :

# rbd trash restore <pool>/<id>

Pour supprimer définitivement une image :

# rbd trash rm <pool>/<id>

Pour supprimer directement un volume RBD sans passer par la corbeille :

# rbd rm <pool>/<id>

Supprimer une image, depuis la corbeille ou non, peut prendre du temps (plus d’une minute).

Gérer les snapshots d’image RBD

Créer une snapshot :

$ rbd snap create <pool>/<image>@<snapshot>

Lister les snapshots :

$ rbd snap ls <pool>/<image>

Restaurer une snapshot :

$ rbd snap rollback <pool>/<image>@<snapshot>

Supprimer une snapshot :

$ rbd snap rm <pool>/<image>@<snapshot>

Source : Ceph Documentation - Snapshots

On peut faire une sauvegarde d’une images RBD manière similaire à ce qui est présenté dans HowtoLVM#les-snapshots-lvm. Voici un exemple avec rbd device map pour un système de fichier Ext4 sans table de partition.

  1. Créer le snapshot bar de l’image RBD foo et l’attacher localement.
client# rbd snap create foo@bar
client# rbd map foo@bar
/dev/rbd1
  1. Monter le système de fichier en lecture seule.
client# mount -o ro,noload /dev/rbd1 /baz
  1. Copier les données…

  2. Démonter, détacher puis supprimer le snapshot.

client# umount /dev/rbd1
client# rbd unmap foo@bar
client# rbd snap rm foo@bar

Renommer une image RBD

Attention : si l’image RBD est attachée à une virtuelle ! Nous n’avons pas encore essayé de faire de renommage à chaud.

# rbd mv <old_image_name> <new_image_name>

Si le volume est attaché à une machine virtuelle, il faudra mettre à jour la définition de la machine virtuelle avec virsh edit.

RADOS Gateway (RGW)

Ces démons fournissent une interface à une API S3-like ou Swift-like. Les démons RGW sont des clients pour le cluster Ceph.

Installer un démon RGW

TODO On suppose que rgw-host est un nœud du cluster Ceph. À généraliser.

rgw-host# apt install radosgw # certainement déjà installé
rgw-host# mkdir /var/lib/ceph/radosgw/ceph-rgw.rgw-host
rgw-host# ceph auth get client.bootstrap-rgw | grep -e '^\[' -e '^[[:space:]]*key' > /var/lib/ceph/bootstrap-rgw/ceph.keyring
rgw-host# ceph --cluster ceph --name client.bootstrap-rgw --keyring /var/lib/ceph/bootstrap-rgw/ceph.keyring auth get-or-create client.rgw.rgw-host osd 'allow rwx' mon 'allow rw' -o /var/lib/ceph/radosgw/ceph-rgw.rgw-host/keyring
rgw-host# rm /var/lib/ceph/bootstrap-rgw/ceph.keyring
rgw-host# systemctl enable ceph-radosgw@rgw.rgw-host
rgw-host# systemctl start ceph-radosgw@rgw.rgw-host
rgw-host# systemctl enable ceph.target

Cette procédure va provoquer la création de plusieurs pools pour le stockage objet.

Le démon RGW devrait être joignable sur le port 7480. Une simple requête GET sur http://127.0.0.1:7480/ devrait retourner :

<?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?>
<ListAllMyBucketsResult xmlns="http://s3.amazonaws.com/doc/2006-03-01/">
  <Owner>
    <ID>anonymous</ID>
    <DisplayName></DisplayName>
  </Owner>
  <Buckets>
  </Buckets>
</ListAllMyBucketsResult>

Gestion des utilisateurs RGW

Les utilisateurs Ceph et RGW n’ont rien à voir. Ce sont deux choses différentes.

Créer un utilisateur RGW

# radosgw-admin user create --uid='USERNAME' --display-name='Some Fancy Name'

La commande précédente : affiche les informations de l’utilisateur dont sa clé d’accès et sa clé secrète. Les deux seront utilisées pour s’identifier en tant que client.

Retrouver les accès API d’un utilisateur RGW

# radosgw-admin user info --uid='USERNAME' | grep -e 'access_key' -e 'secret_key'

Lister les utilisateurs RGW

# radosgw-admin user list

Pour avoir l’espace occupé par un utilisateur :

# radosgw-admin user stats --uid='USERNAME' --sync-stats
[…]
        "total_bytes": 46272,
[…]

Définir un quota

Limiter USERNAME à 100 Gio au total :

# radosgw-admin quota set --quota-scope=user --uid='USERNAME' --max-size=100G
# radosgw-admin quota enable --quota-scope=user --uid='USERNAME'

Pour vérifier si le quota est bien défini :

# radosgw-admin user info --uid='USERNAME'
[…]
    "user_quota": {
        "enabled": true,
        "check_on_raw": false,
        "max_size": 107374182400,
        "max_size_kb": 104857600,
        "max_objects": -1
    },
[…]

Supprimer un utilisateur RGW

# radosgw-admin user rm --uid='USERNAME'

Lister les buckets

# radosgw-admin bucket list

Si on souhaite savoir à quel utilisateur appartient un bucket :

# radosgw-admin bucket stats --bucket='BUCKET'

La longue commande ci-dessous permet de lister tous les buckets et leur propriétaire :

# radosgw-admin bucket stats | tr -d ' ",' | awk -F: '$1 == "bucket" { b = $2 } $1 == "owner" { printf "%s\t%s\n", $2, b }'

La même chose avec jq :

# radosgw-admin bucket stats | jq -r '.[] | "\(.owner)\t\(.bucket)"'

Clients

On peut utiliser MinIO client ou Rclone par exemple.

Monitoring

Installer checks spécifiques pour Ceph

Un ensemble de plugins Nagios pour Ceph sont fournis par Ceph sur Github.

Tous les checks sont utilisables out of the box dès qu’on a créé un utilisateur dédié au monitoring.

# ceph auth get-or-create client.nagios mon 'allow r' | tee /etc/ceph/ceph.client.nagios.keyring
# chgrp nagios /etc/ceph/ceph.client.nagios.keyring
# chmod g+r /etc/ceph/ceph.client.nagios.keyring

Deux checks ont besoin d’ajustements pour fonctionner correctement : check_ceph_rgw et check_ceph_rgw_api.

Pour check_ceph_rgw, le dépôt Github des plugins Nagios pour Ceph demande de créer un utilisateur Ceph avec seulement les droits d’écriture pour les moniteurs. Le check ne fonctionnera pas avec ces permissions et retournera une erreur de ce genre :

RGW ERROR:  :: 2022-01-31 12:34:56.789012 1234567890ab  0 failed reading realm info: ret -1 (1) Operation not permitted
couldn't init storage provider

Pour contourner le problème, il faut ajouter rx pour les OSD :

# ceph auth caps client.nagios mon 'allow r' osd 'allow rx'

Aussi, ce check, contrairement aux autres, ne permet pas de spécifier le chemin du fichier .keyring, il faut placer fichier ici : /etc/ceph/ceph.client.nagios.keyring.

Pour check_ceph_rgw_api :

# apt install python-awsauth
# radosgw-admin user create --uid=nagios --display-name='Monitoring user'
# radosgw-admin caps add --uid=nagios --caps="buckets=read"
# sudo -u nagios /usr/local/lib/nagios/plugins/check_ceph_rgw_api -H <url> -a <access_key> -s <secret_key>

Adapter check_disk pour /var/lib/ceph/osd

Ce check retournera une alerte car le répertoire /var/lib/ceph/osd n’est pas accessible. Il faut faire ignorer ce chemin : command[check_disk]=/usr/lib/nagios/plugins/check_disk … -I '^/var/lib/ceph/osd/'.

Troubleshooting

TODO Section à revoir

Impossible d’ajouter un RBD à une VM avec AppArmor

Il est possible que le problème vienne du client. Dans ce cas, l’élément bloquant est certainement apparmor. On suppose ici qu’on souhaite supprimer apparmor.

Alors que apparmor est encore installé et actif, on identifie les processus pris en charge par apparmor :

# aa-status

Pour ne pas s’embêter, on dit a apparmor d’arrêter de sécuriser tous les processus :

# aa-complain /etc/apparmor.d/usr.*
# aa-complain /etc/apparmor.d/local/usr.*
# ls /etc/apparmor.d/libvirt/libvirt-* | grep -v '\.files$' | xargs -n1 aa-complain

Normalement, à ce stade tous les processus sont dans la catégorie « complain » et non « enforce ». Puis, on peut supprimer apparmor :

# systemctl stop apparmor.service
# apt remove apparmor apparmor-utils

Après ça, l’ajout à froid de disque via virsh attach-device fonctionnera :

# virsh shutdown $vm
# virsh attach-device $vm $xml --config
# virsh start $vm

Crash

Si une ou plusieurs machines du cluster s’éteigent brutalement, il suffit de les redémarrer et de s’assurer que le service NTP soit lancé sur la machine :

# timedatectl status | grep -q '^NTP synchronized: yes$' || timedatectl set-ntp true

Ceph devrait se réparer tout seul. La commande watch ceph -s permet de s’en assurer.

Reduced data availability

Après avoir éteint le cluster pour plus d’une journée par exemple, la commande ceph -s peut retourner le warning suivant :

$ ceph -s
  cluster:
    id:     beaa2317-eecb-4e2b-b5d2-358b072fe05d
    health: HEALTH_WARN
            Reduced data availability: 154 pgs inactive, 152 pgs peering
            Degraded data redundancy: 888/5094 objects degraded (17.432%), 66 pgs degraded

Dans la plupart des cas il suffira d’attendre que le cluster se soigne seul. On peut surveiller l’état du cluster avec watch ceph -s.

Manque de placement groups

Si on ajoute un grand nombres d’OSD sur un cluster de petite taille (c.à.d ayant moins de 10 OSD) le rapport de santé de Ceph peut nous avertir d’un manque de placement groups (noté « pgs »). Il suffit d’en ajouter avec la commande suivante :

$ ceph osd pool set $POOL_NAME pg_num $PG_NUM
$ ceph osd pool set $POOL_NAME pgp_num $PG_NUM

$PG_NUM devrait être une puissance de 2 pour permettre une répartition des données plus homogène sur le cluster.

host down

Le message d’erreur est :

  cluster:
    id:     c957bfaa-ec62-443a-8df1-6e21852e7740
    health: HEALTH_WARN
            4 osds down
            1 host (4 osds) down

  services:
    mon: 3 daemons, quorum ceph01,ceph02,ceph03
    mgr: ceph01(active), standbys: ceph03, ceph02
    osd: 12 osds: 8 up, 12 in

  data:
    pools:   0 pools, 0 pgs
    objects: 0 objects, 0B
    usage:   12.8GiB used, 65.3TiB / 65.3TiB avail
    pgs:

La machine en question est inaccessible.

Fichier keyring dans /etc/ceph absents

Si un fichiers *.keyring dans /etc/ceph est absent ou a été supprimé, tout va bien, on peut le générer. Si l’utilisateur est client.libvirt, on peut exécuter ces commandes sur un des nœuds du cluster.

# id=client.libvirt
# ceph auth get "$id" | grep -e "$id" -e key > /etc/ceph/ceph."$id".keyring

Les infos seront dans /etc/ceph/ceph.client.libvirt.keyring.

Quel client utilise ce RBD ?

Depuis un nœud du cluster, on peut savoir quel client utilise un RBD avec la commande rbd status.

root@ceph-admin-node:~# rbdname=mypool/myrbd
root@ceph-admin-node:~# rbd status vm-root "${rbdname}"
Watchers:
        watcher=x.y.z.t:0/2718281828 client.2718281 cookie=271828182845904

L’IP du client est x.y.z.t.

Pour lister les clients qui utilisent une des images RBD :

for image in $(rbd ls)
do
    rbd status "${image}"
done | awk 'BEGIN { FS = "[=:]" } /watcher=/ { count[$2]++ } END { for (ip in count) print ip }'

daemons [osd.N,mon.hostname] have slow ops

Si la commande ceph -s retourne l’erreur suivante :

  cluster:
    id:     01234567-89ab-cdef-0123-456789abcdef
    health: HEALTH_WARN
            NN slow ops, oldest one blocked for 1000000 sec, daemons [osd.N,mon.hostname] have slow ops.

On peut essayer de redémarrer le service ceph-mon sur le serveur hostname :

ceph-mon# systemctl stop ceph-mon@hostname.service ceph-mon# systemctl start ceph-mon@hostname.service

mon is allowing insecure global_id reclaim

Si on a le warning suivant :

  cluster:
    id:     01234567-89ab-cdef-0123-456789abcdef
    health: HEALTH_WARN
            mon is allowing insecure global_id reclaim

On peut désactiver la fonctionnalité.

Attention : si le warning client is using insecure global_id reclaim est aussi présent, il faut d’abord mettre à jour Ceph sur les nœuds clients ou désactiver le warning pour un moment. Pour désactiver le warning :

# ceph health mute AUTH_INSECURE_GLOBAL_ID_RECLAIM_ALLOWED 1w   # 1 week

Pour désactiver le warning pour une durée indéterminée :

# vi /etc/ceph/ceph.conf
[mon]
mon_warn_on_insecure_global_id_reclaim = false
mon_warn_on_insecure_global_id_reclaim_allowed = false
# systemctl restart ceph-mon@<hostname>.service

Pour désactiver la fonctionnalité, si les clients sont à jour :

# ceph config set mon auth_allow_insecure_global_id_reclaim false

Pour avoir la valeur de la variable :

# ceph config get mon_auth_allow_insecure_global_id_reclaim

Source : Ceph Documention - Health checks

Connexion impossible après une mise à niveau d’un client vers Debian 11

Pour un cluster en Ceph 14 (Nautilus), si on fait une mise à niveau vers Debian 11 (ou Ceph 14) d’un client, il faut penser à autoriser la machine cliente à communiquer avec les moniteurs sur le port 3300 en plus du port 6789 vers les monitors.

ceph-osd - auth: unable to find a keyring

Lorsqu’on démarre le service ceph-osd@N.service et qu’on a cette erreur dans les logs du système (journalctl ou /var/log/syslog), il faut essayer de démarrer le service ceph-volume correspondant.

# less /var/log/syslog
Jan  1 12:34:56 hostname systemd[1]: Started Ceph object storage daemon osd.N.
Jan  1 12:34:56 hostmane ceph-osd[1234567]: 2022-01-01 12:34:56.789 01234567890a -1 auth: unable to find a keyring on /var/lib/ceph/osd/ceph-N/keyring: (2) No such file or directory
# systemctl start ceph-volume@lvm-N-01234567-890a-bcde-f012-34567890abcd.service

Pour savoir à quel unité correspond quel volume, on peut s’appuyer sur le nom des unités systemd ceph-volume.

# systemctl list-units --all ceph-volume@*.service
UNIT                                                           LOAD   ACTIVE   SUB  DESCRIPTION
ceph-volume@lvm-N-01234567-890a-bcde-f012-34567890abcd.service […]
                │ ╰──────────────────────────────────┴╴UUID présent dans le nom du LV
                ╰╴numéro de l'OSD

HEALTH_ERR - Possible data damage

La commande ceph -s nous retourne une erreur de cette forme :

  cluster:
    health: HEALTH_ERR
            24 scrub errors
            Possible data damage: 3 pgs inconsistent

Pour avoir les PG concernés :

# ceph health detail
HEALTH_ERR 24 scrub errors; Possible data damage: 3 pgs inconsistent
OSD_SCRUB_ERRORS 24 scrub errors
PG_DAMAGED Possible data damage: 3 pgs inconsistent
    pg 5.13 is active+clean+inconsistent, acting [8,0]
    pg 5.99 is active+clean+inconsistent, acting [9,4]
    pg 5.b8 is active+clean+inconsistent, acting [9,1]

On voit qu’il s’agit des PG 5.13, 5.99 et 5.b8 hébergés respectivement sur les couples d’OSD [8,0], [9,4] et [9,1]. On peut avoir plus d’informations sur ces PG avec cette commande :

# rados list-inconsistent-obj 5.99 --format=json-pretty

Ici, la commande indique :

            "shards": [
                {
                    "osd": 4,
                    "primary": false,
                    "errors": [],
                    "size": 4194304,
                    "omap_digest": "0xffffffff",
                    "data_digest": "0x242f0b48"
                },
                {
                    "osd": 9,
                    "primary": true,
                    "errors": [
                        "read_error"
                    ],
                    "size": 4194304
                }
            ]

L’OSD 9 retourne l’erreur read_error. Si on regarde la sortie de la commande ceph osd tree, on constate, dans ce cas, que :

  • tous les OSD sont actifs et accessibles ;
  • tous les PG ont une machine en commun.

À ce stade, il faut vérifier sur la machine en question si les disques fonctionnent correctement. En l’occurrence, le fichier /var/log/syslog est rempli d’erreurs blk_update_request: I/O error pour deux disques, donc il faut les changer disques. En attendant, on peut essayer de faire réparer les PG :

# ceph pg repair 5.99

En fonction de l’état du disque physique, l’opération se déroulera correctement et le PG sera bon. Ça peut être une bonne de sortir l’OSD du cluster, car dans le cas d’une panne de disque, le problème va certainement se produire de nouveau.

Vérifier la configuration d’un démon

# ceph daemon mon.<hostname> config show
# ceph daemon osd.<num_osd> config show

L’ensemble des options (ici config show) est visible avec la commande suivante.

# ceph daemon <daemon>.<id> help

error: internal error: missing backend for pool type 9 (rbd)

Installer le paquet : libvirt-daemon-driver-storage-rbd.